Après les caprices de la nature… voilà que l’homme en rajoute.

Publié le 04 mai 2010 par Edelit @TransacEDHEC

Après les caprices de la nature… voilà que l’homme en rajoute.

Plus de deux semaines après l’éruption du volcan islandais au nom imprononçable et les conséquences économiques qu’elle a entrainé, on pensait avoir vécu le pire…

Au contraire, une mésaventure peut en cacher une autre…

En effet, l’explosion d’une plateforme pétrolière le 22 avril dans le Golfe du Mexique menace les côtes de la Louisiane alors que 800 000 litres d’or noir se répandent chaque jour dans l’océan. S’étendant sur plus de 200 km de long et 110 km de large (l’équivalent de la superficie de la Gironde), la nappe de pétrole n’a pu être ralenti dans sa progression par les équipes de sauvetage en raison de conditions météorologiques particulièrement défavorables. Même si l’accalmie devrait permettre de faciliter le travail des gardes-côtes et des ingénieurs de BP, la modification de la direction des vents constitue une menace non négligeable pour la Floride.

Après trois jours de vents forts, les équipes d’intervention essayent tant bien que mal d’user des techniques de dispersion de la nappe par produits chimiques, de pompage ou d’inflammation d’une partie de la nappe. Le gouvernement américain ne reste cependant pas les bras croisé : une nouvelle base aérienne devrait permettre de lancer des avions afin de répandre des produits dispersants sur la nappe. Le Président des Etats-Unis a affirmé avec une assurance à toute épreuve qu’il «  ne ménagerai pas » ses efforts pour répondre à cette crise. Il en est de même pour les volontaires qui déploient toutes leurs forces dans la bataille contre le désastre qui se prépare. Dans la mesure où toute aide est la bienvenue, des prisonniers vont être chargés d’aider les volontaires au nettoyage à la demande du gouverneur de Lousiane Bobby Jindal.

Mais qu’en est-il du principal responsable ?

Selon les dires du PDG du groupe, la compagnie pétrolière britannique BP paiera « tous les coûts nécessaires et appropriés de nettoyage » ; ce que Barack Obama n’a pas manqué de confirmer lors d’un discours à la Maison Blanche. Pendant ce temps-là, le pétrole continue de couler à flot à près de 70 km des côtes américaines. Les experts de BP tente d’endiguer la fuite grâce à des robots sous-marins qui sont censés fermer la valve de sécurité du puits. Face à de multiples échecs, BP est passé au plan B avec le forage de puits de secours afin de réduire la pression.

Un problème persiste néanmoins : les travaux doivent durer près de trois mois selon les estimations des experts. Presque une éternité vu l’étendue des dégâts que l’explosion a déjà causée durant ces dix derniers jours.

G.W.