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12ème journée du Super 14 2010.

Publié le 05 mai 2010 par Vinz

Nous voilà dans le sprint final. C’est l’antépénultième journée du Super 14. Rien n’est décidé pour les premières places mais cette 12ème journée a probablement décidé du sort quant aux deux premières places pendant que la lutte pour les deux autres places qualificatives est encore plus incertaine. Voici le résumé de la semaine 12.

super-14

Les matches

Highlanders-Waratahs 26-10 (12-10)

Un gros coup de bambou sur la tête des koalas ! Les Waratahs ont joué le premier match de la journée et réalisent une ou la plus mauvaise opération contre une équipe hors course. Certes, les Highlanders ne sont pas au niveau, certes ils sont capables de gagner des matches, mais ne prendre aucun point de classement est une sacrée mauvaise nouvelle.

Les joueurs de Dunedin prennent les choses en main dans le premier quart d’heure, en marquant deux essais en trois minutes (Setephan et Thomson) pour mener 12-0. Les Waratahs reviennent dans le coup progressivement : d’abord une pénalité d’Halangahu (20ème) puis un essai à la 35ème de Beale qui ramène le score à 10-12.

Le problème des Tahs est leur incapacité à produire un niveau de jeu supérieur au leur. Et pourtant, ils ne manquent pas de talent derrière mais ils subissent le jeu des Highlanders, qui n’est pas le plus beau du Super 14 mais qui a ses charmes. La troisième ligne Thomson-Soakai-Setephano survole le match. Thomson y va de son doublé en début de deuxième mi-temps (17-10). Berquist se charge ensuite de concrétiser la supériorité des Highlanders par trois pénalités. Les Waratahs risquent encore une fois de payer cher leur médiocrité, surtout qu’ils avaient l’occasion d’intégrer le carré des demi-finalistes.

Aaaargh ! Je vais m'en faire un ! Celui qui n'arrête pas de se moquer de moi ! Je vais lui couper la tête comme j'ai coupé le Waratah (c'est une fleur). Et gare à lui s'il m'inscrit au fan club de Jardiland !

Aaaargh ! Je vais m'en faire un ! Celui qui n'arrête pas de se moquer de moi ! Je vais lui couper la tête comme j'ai coupé le Waratah (c'est une fleur). Et gare à lui s'il m'inscrit au fan club de Jardiland !

Stormers – Crusaders 42-14 (12-7)

L’affiche évidente de la journée et la suite d’une tournée périlleuse pour les Croisés vers l’Ouest. Après une défaite inattendue à Perth, les Néo-zélandais se devaient de réaliser quelque chose au Newlands. Le vainqueur de la rencontre prenait une option pour une demi-finale à domicile.

Très vite, la pression offensive des Stormers se concrétise par deux pénalités de Grant (6-0). Sur la remise, Grant est contré par Daniel Carter qui va à l’essai : 7-6 pour les Crusaders qui subissent en tenant le coup. Après une période de domination, les Néo-zélandais sont repoussés dans leur camp et contraints à la faute ; l’impact physique, l’énorme boulot de la troisième ligne du Cap (Burger-Louw-Vermeulen) et l’envie, sont récompensés par deux buts de Grant. Ce dernier en manque deux autres en première période, Carter échouant une fois aussi. A la mi-temps, les Stormers mènent 12-7 en ayant dominé les débats mais sans avoir franchement mis les Crusaders hors de portée. Pourtant, ces derniers vont entamer la deuxième mi-temps à 14.

Alors que le match est vivant mais pas emballant, Jaque Fourie réussit l’action de la partie. Le centre international perce sur plus de 50 mètres la défense des Crusaders et va marquer. Plus qu’Habana, Fourie est l’élément clé de la réussite des Stormers cette saison : 19-7. Puis la pression des Sud-africains enserre dans un étau les Crusaders qui tiennent comme ils peuvent. Mais ils commettent des fautes : dans un bon jour, Grant (8/10 au pied) ajoute trois pénalités en un quart d’heure (entre la 53ème et la 68ème minute). Mine de rien, les Stormers ont tué le match (28-7). L’écart s’alourdit encore : sur une contre-attaque, le centre De Jongh tape astucieusement à suivre et Naqelevuki suit et marque le deuxième essai : 35-7. La fin du match est plus favorable aux Crusaders mais Maitland rate un essai tout fait en lâchant le ballon en aplatissant. Puis sur un coup de pied à suivre, Slade aplatit ; l’arbitre vidéo décide de valider l’essai (la décision peut se discuter car la pression est quand même légère et le contrôle du ballon limite) : 35-14. La dernière action est une magnifique combinaison à partir d’une mêlée. Fourie est à la conclusion pour un doublé : 42-14, les Stormers n’ont pas marqué de bonus offensif mais ils ont frappé très très fort. Quant aux Crusaders, ce sont les perspectives de demi-finales à domicile qui s’envolent.

Hurricanes-Chiefs 32-27 (15-24)

Décidément, les Chiefs méritent amplement leur titre de champions du coulage. Ils ont laissé échapper une victoire qui leur tendait les bras. Le match a été particulièrement spectaculaire. Les finalistes du Super 14 2009 ont livré une belle première mi-temps en inscrivant quatre essais aux Hurricanes qui apparaissaient à la fois fragiles mais capables de renverser la situation.

Cependant, après 29 minutes de jeu, les essais de Willison, Taumalolo, Nanai-Williams et Messam portaient la marque à 24-8. Cory Jane avait marqué le premier essai des joueurs de la capitale. Nonu relançait la partie peu avant la mi-temps par un autre essai. D’autre part, l’énorme déchet des buteurs des Chiefs (Donald n’est pas là) donne encore des espoirs aux Canes, qu’une victoire remettrait sur les rails vers les demi-finales.

En deuxième période, le match reste tout autant débridé même les les jaunes mettent plus la main sur le ballon. Et les Chiefs ratent des occasions de contre par individualisme, manque de lucidité. L’équipe est au point de faire tenter par le troisième ligne centre Bourke une pénalité en coin. C’est dire. Quoiqu’il en soit, les Canes rattrapent leur retard par le jeu des pénalités (21-27 à la 60ème minute).

Les cinq dernières minutes sont dramatiques. Une énorme relance de Jane, qui donne à Ma’a Nonu, permet aux Canes de marquer et de prendre l’avantage (28-27). A deux minutes de la fin, les Chiefs ont une pénalité à 30 mètres presque face aux poteaux : Bruce la rate et sur la relance, le pilier Tialata marque l’essai du bonus offensif pour les Canes qui auraient pu voir leurs espoirs s’arrêter là.

Un lot de consolation pour les Chiefs. C'est ce qu'on appelle le point de bonus offensif.

Un lot de consolation pour les Chiefs. C'est ce qu'on appelle le point de bonus offensif.

Brumbies-Reds 32-12 (14-6)

Très décevants depuis deux semaines, les Brumbies ne pouvaient laisser échapper ce match. Cette rencontre opposait aussi les deux ouvreurs en vue des Wallabies : l’expérimenté Mat Giteau et le prometteur Quade Cooper.

Les Brumbies livrent un très bon début de match et empêchent les Reds de produire leur jeu. Les essais de Chisholm et Ben Alexander portent le score à 14-0 après une vingtaine de minutes. Les Reds réagissent par deux pénalités de Cooper mais l’attaque de Brisbane n’arrive pas à déstabiliser la défense de Canberra.

La pression des Reds permet de pousser les Brumbies à la faute. En début de deuxième période, Cooper ajoute deux autres pénalités et ramène les Reds à deux longueurs (12-14). Cependant, les Brumbies reprennent le contrôle du match et du ballon. Giteau mène le jeu de main de maître contre des Reds réduits à la défensive. Valentine et encore le pilier Alexander inscrivent des essais, Giteau ajoute deux pénalités et une transformation. La victoire bonifiée des Brumbies les relance complètement, même si le calendrier n’est pas simple. Quant aux Reds, ils doivent digérer cette défaite assez nette.

Cheetahs Blues 36-32 (22-10)

Pour les Cheetahs, la rencontre n’a pas d’enjeu. Pour les Blues, elle en a encore en cas de succès à Bloemfontein. Les deux formations ont livré un match enlevé, pas toujours académique mais très caractéristique du Super 14. Juan Smith, le capitaine des Cheetahs, marque le premier essai d’entrée. Toeava réplique cinq minutes plus tard (7-7). Ce sont les Sud-africains qui imposent leur jeu et leur domination aux Blues : les ailiers Nokwe et Basson inscrivent leur essai et à la pause, les Cheetahs mènent logiquement de 12 points.

Mais les Blues sont les Blues : très inconstants, brillants autant qu’ils peuvent être affligeants quelques instants plus tôt. L’essai de Ranger sur le coup d’envoi les relance (17-22). L’équipe semble enfin en marche, repoussant les assauts des Cheetahs mais surtout pilonnant la ligne de ces derniers. Après s’être vu refusé un essai une minute avant, Scott Mathewson en marque un autre bien validé : 27-22. La machine bleue est en route pense-t-on. Mais les Cheetahs se reprennent dans la foulée : Van der Walt marque le troisième essai des Blancs qui reprennent le dessus (29-27). Un quatrième essai en contre de Vermeulen, à la Bernat-Salles contre les Blacks, enfonce le clou à la 72ème minute (36-27). Pourtant Toeava inscrit un doublé et le quatrième essai des siens : 32-36 mais les Blues n’arrivent pas à renverser la vapeur et perdent le match, ainsi que leurs illusions.

Ah ah ah. Sean Connery de n'avoir pas battu les Cheetahs (encore ?). Résultat, tu vas y laisser ta tête et tu n'auras même pas le droit de faire un tour en moto avec les Cheetahs Bikers Girls. Décidément, les Bleus n'ont même pas le niveau des singes. Retourne à ton Beowolf.

Ah ah ah. Sean Connery de n'avoir pas battu les Cheetahs (encore ?). Résultat, tu vas y laisser ta tête et tu n'auras même pas le droit de faire un tour en moto avec les Cheetahs Bikers Girls. Décidément, les Bleus n'ont même pas le niveau des singes. Retourne à ton Beowolf.

Lions – Western Force 12-33 (12-19)

Pas la plus emballante des affiches, entre les deux derniers de la compétition. Un stade, l’Ellis Park, quasiment vide, la pluie à Johannesburg n’incite pas les gens à se déplacer pour voir les pauvres Lions.

Quant au spectacle et au jeu, il a lui aussi déserté le stade. Les Lions ont été incapables de pratiquer un jeu de qualité : les quatre pénalités de Kruger ne pèsent pas lourd. De son côté la Force n’a pas produit un grand jeu mais a commis moins d’erreurs. Staniforth inscrit un essai juste avant la pause qui fait basculer le score (19-12).

En deuxième mi-temps, le spectacle reste insipide même si les Australiens s’invitent par deux fois à aplatir dans l’en-but des Lions : Hill (23 points) et Bartholomeusz sont les heureux marqueurs d’une victoire dans un match à oublier.

Bulls – Sharks 27-19 (9-12)

Une grosse affiche surtout que les Sharks croyaient encore en leurs chances, après avoir aligné 5 victoires. Les Bulls savaient aussi qu’ils pouvaient pratiquement s’assurer une place en demi-finale en cas de victoire.

La première mi-temps a été digne de l’hémisphère nord. Beaucoup de fautes, beaucoup de jeu au pied, chez les Bulls avec les sempiternelles chandelles de Du Preez qui n’ont pas produit grand-chose. Un concours d’artilleurs où Andy Goode a fait admirer sa force de frappe, passant des pénalités d’une distance de 40 à 55 mètres à quatre reprises. Steyn a répliqué trois fois. Les Bulls étaient incapables de mettre leur jeu en place pendant que les Sharks se contentaient de défendre.

La deuxième période a été bien plus intéressante. Les Bulls se décident à jouer et mettent une pression plus forte sur les Sharks. Steyn manque pourtant la pénalité de l’égalisation une première fois avant de la réussir à la 58ème minute. Car le match bascule en dix minutes entre cette 58ème et la 68ème minute. Les joueurs de Durban subissent la pression et reculent. Les Bulls lancent enfin une belle attaque qui arrivent au bout au centre Potgieter, qui avait initié la relance. Après un autre but de Steyn, la marque est passée de 9-12 à 22-12 durant ladite période. Quatre minutes plus tard, Van den Heever tue le match par un deuxième essai : 27-12. Deux minutes après, Kockott marque un essai pour les Sharks mais la victoire reste aux Bulls.

Classement

Pos Équipe J G N D Pts P Pts C Diff P B Pts

1. Bulls 11 9 0 2 386 272 114 7 43

2. Stormers 11 8 0 3 333 141 192 6 38

3. Crusaders 11 7 1 3 333 235 98 4 34

4. Reds 11 7 0 4 307 228 79 6 34

5. Waratahs 11 7 0 4 307 276 31 5 33

6. Brumbies 11 7 0 4 305 248 57 4 32

7. Hurricanes 11 6 1 4 298 270 28 6 32

8. Blues 11 5 0 6 290 299 -9 7 27

9. Chiefs 11 4 1 6 301 308 -7 7 25

10. Sharks 11 5 0 6 250 263 -13 5 25

11. Western Force 11 4 0 7 122 308 -186 2 18

12. Highlanders 11 3 0 8 268 325 -57 4 16

13. Cheetahs 11 3 1 7 261 369 -108 2 16

14. Lions 11 0 0 11 245 470 -225 5 5

Analyse.

Les grands gagnants de la semaine sont les Bulls et les Stormers qui lâchent la meute. Objectivement, une victoire suffira à ces deux équipes pour assurer une première place mais leur calendrier n’est pas simple. Les Stormers vont chez les Sharks samedi avant de recevoir les Bulls en match de clôture du Super 14. Les Bulls recevront les Crusaders vendredi soir pour le choc de la semaine. Aux joueurs de Pretoria, il ne manque qu’un point pour se qualifier officiellement pour les demi-finales. Mais avec une différence de points largement supérieure aux Waratahs (114 contre 31), on peut dire que c’est quasiment fait surtout que les Bulls ne lâcheront pas leurs dernières sorties. A noter qu’ils ne joueront pas les phases au Loftus Versfeld mais à Soweto, pour cause de Coupe du Monde insipide à préparer.

Les Brumbies et les Hurricanes sont les autres gagnants car leurs trois prédécesseurs au classement n’ont pas engrangé le moindre point : avec deux et trois points de retard, tout reste possible et plus que jamais. Les Brumbies devront quand même battre avec bonus les Highlanders avant de jouer leur saison chez les Crusaders. Quant aux Hurricanes, ils recevront les Reds avant d’aller chez les Waratahs. Un calendrier difficile mais qui peut être très favorable en cas de victoire car les vaincus seront écartés.

Les Reds sont quatrièmes mais digèreront-ils leur lourde défaite chez les Brumbies ? Pour cette jeune équipe, le moral va jouer énormément. Un match chez les Hurricanes et un autre contre les Highlanders ne sont pas un calendrier trop difficile pour eux mais ce serait dommage de laisser échapper une qualification pour une si belle et inattendue saison.

Et les Waratahs ? Ceux dont la qualité de jeu déçoit iront à Hamilton chez les Chiefs, avec de bonnes chances de gagner contre ces rois du sabordage qui n’arrivent pas à gagner chez eux. Puis ils recevront les Hurricanes. C’est largement jouable.

Du coup on peut se dire que toutes ces équipes peuvent se partager les honneurs : 1 victoire et 1 défaite. Les bonus et la différence de points vont faire la différence.


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