Je ne doute pas des bonnes intentions d’André Drouin. Mais d’affirmer qu’à Hérouxville on ne peut lapider une femme, est-ce à dire qu’on peut les tuer avec un couteau mais pas avec une roche? Affirmer que l’on doit manger du cochon dans sa ville, n’est-ce pas de l’ingérence dans nos assiettes? Le code de vie adopté par les conseillers tels André Drouin est basé sur un racisme qui mérite d’être dénoncé.
Je suis déçu que les gouvernements, autant provincial que fédéral, ne soient pas encore intervenus dans cette affaire. On ne peut laisser une municipalité interférer dans des lois qui ne sont pas de leur ressort. On ne peut laisser une municipalité maltraiter notre relation avec les immigrants de la sorte sans réagir.
Il y a distorsion de la définition de la démocratie à Hérouxville. Je me souviens d’une phrase d’une ancienne présidente de notre organisme en ce qui concernait la démocratie. Avec notre projet Café-Graffiti, nous éduquons des jeunes marginaux, souvent en apprentissage de la communication, à prendre position sur le devenir de l’organisme. Ces jeunes ont souvent tendance à exclure les autres jeunes. Ils s’approprient les lieux et en deviennent les seigneurs. Et je cite notre ancienne présidente: “Nous représentons les jeunes qui fréquentent le Café-Graffiti ainsi que ceux qui devraient le fréquenter”.
Une telle citation change la couleur de la démocratie souvent totalitaire des seigneurs en poste. En tant que gardien de la mission d’un organisme communautaire, cela nous permet de rester ouvert à de nouvelles fréquentations et aux autres groupes.
Les accommodements raisonnables
Les accommodements raisonnables, un policier et une chanson
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