Magazine Brico

Do it Yourself

Par Magadit

… Do it Yourself !

Mon premier DIY va sonner comme un coup de gueule. Après tout c’en est un…

Ayant pris très jeune l’option EMT (éducation manuelle et technique pour les plus jeunes… les cours ridicules où on faisait du macramé et des Tour Eiffel en épingles à linge), dans la vie de tous les jours, j’ai toujours préféré tricoter des trucs avec mes doigts, ou tricoter des doigts pour faire des trucs plutôt que d’acheter tout fait. C’est plus fun, plus déco, plus tendance, plus chic, plus mérité aussi parfois quand on voit le temps passé à plier des serviettes ou à coller des moules pour faire une ravissante suspension qui finira illico à la poubelle, à coté du sac en filet raté, des boîtes à œufs transformées en cendriers ratés et de la poupée vaudou de l’ex (heu pas ratée mais complètement HS pour cause d’excès de zèle)…

Bref, le DIY c’est un peu a WOL (ben a way of life quoi !), et on finit par aborder les projets déco-culino-cosmeto-mode TFITN. Ben oui TFITN : The fingers in the nose, suivez un peu quoi, on est encore loin de la notice Ikea là ! Le tout, c’est de s’y mettre, de croire en soi (rigolez pas ou je vous fais Cristina Cordula), et je vous promets qu’un jour, petits scarabées, vous finirez par monter des murs en parpaing en sifflotant du Lady Gaga : même pas mal ! Enfin trop même pas mal de siffloter du Lady Gaga j’entends, parce que pour le reste ça reste du sport !

Vous l’aurez compris je suis une adepte même pas repentie du DIY, mais pas du n’importe quoi, pas à n’importe quel prix, et pas si on se paye ma pomme, et pourtant je suis bonne poire…

Parce que les projets de relooking de meubles à 4 millions de dollars, par exemple, y’en a marre. «Ne jetez plus vos vieux meubles, relookez-les», disent les journaleux des magazines déco devant une superbe petite console renaissance ou un buffet 18ème et son plateau en marbre. Ok admettons. Mais on fait quoi nous avec nos meubles Ikéa ? Et puis entre nous, je ne tenterais pas le potentiel saccage dudit meuble renaissance avec mon pinceau de maternelle et mes paillettes dorées, et ce même avec mon incommensurable talent…

Fi également des ateliers à haut risque ! Toujours dans les magazines de bricolage, on apprend comment avec un fer à souder, une scie circulaire industrielle, une hache et deux bûcherons, on peut transformer ce joli tas de bois en banquette clic clac. Bon mesdames -diront-ils- si vous n’êtes pas équipées vous pouvez toujours demander au si gentil vendeur de Leroy Merlin de tout vous préparer. ERF. Alors que toutes celles qui ont réussi à décrocher ne serait-ce qu’un simple sourire à ces phallocrates en chemisettes jaunes veuillent bien filer leur truc ou leur tour de poitrine. Perso ça fait 10 ans que je lutte. Bref, autant foncer chez Confo les filles.

Do it Yourself

crédit photo : GKS

Par contre, c’est vrai, le cheap tue le DIY. Alors comment dire : stop aux ateliers toile cirée, au papier crépon qui après trois tonnes de pompons rendra votre intérieur… hum au mieux régressif, au pire totalement cheap. Soignez la qualité des matières premières, le choix des tissus, des papiers, des couleurs… Il faut parfois beaucoup d’imagination pour transformer un atelier qui parait un peu ringard sur le papier en création top tendance, ambiance «Parce que je le vaux bien».

Et puis le pire du pire, l’extrait de concentré de la moquerie, c’est la vraie fausse économie. Alors là on touche un point sensible : notre porte monnaie ! On ne penserait pas que, mais finalement, le DIY c’est souvent pas donné, et c’est d’autant plus vrai quand on aborde la catégorie fringues. Parce qu’une fois de plus la ravissante tunique vintage trop mimi trop mode avec trois coutures, genre comment ça va être trop facile mais avec un tissu à 35€ le mètre (il en faut 3 mètres en taille mammouth)… autant vous dire qu’H&M fait les mêmes à 19,90€. C’est rageant mais c’est vrai et parfois pouvoir lancer le mythique «c’est moaa qui l’ai fait» ne vaut pas de passer dans le rouge à la banque.

Alors les girls, à vos crayons, rubans, papiers, colle et peinture Pebéo, mais gardez l’œil ouvert (en même temps si je puis me permettre, c’est mieux aussi pour le rendu général de votre projet artistique), et faites le tri dans les vrais et les faux bons plans du DIY, qui n’ont évidemment pas leur place ici… évidemment, OC*, même si je puis dire !

*Of course


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