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Publié le 14 décembre 2006 par Raymond Viger

Les motivations pour faire le pèlerinage sont multiples. Certains le feront pour voyager et voir du pays. Pour d’autres, c’est une quête à la découverte de soi, de se retrouver et fuir le stress du quotidien. Pour Claude: «il existe un moment où le simple voyageur est appelé à devenir un pèlerin». Apparaît alors la dimension spirituelle du Chemin. Le pèlerin se donne un but à atteindre et une signification à sa démarche. Cette démarche aura des répercussions sur sa vie personnelle, sociale et professionnelle. Le chemin se fait aussi dans la tête du pèlerin. Ce dernier remet tout en question: l’amour, l’amitié, la famille, le futur professionnel et le spirituel.

Au départ, Compostelle est dur. Les obstacles physiques et psychologiques poussent certains à abandonner. Surviennent alors de grandes remises en question. Le voyageur éprouve un sentiment d’impuissance et de frustration face à ses propres limites et à ses attentes. Avec persévérance, le pélerin se rend compte que le parcours n’est pas si coriace.

Les rencontres avec des centaines de personnes tissent des liens extraordinaires. Au-delà des écarts de langage, des religions, des idéologies et des âges, il y a un grand partage.

Le périple aura permis à Jean-Sébastien de mieux se connaître et d’être plus à l’écoute de lui-même. Anne-Marie s’est rendue compte que le Chemin lui avait permis de prendre du recul sur sa vie et avait renforcé son estime d’elle-même. Claude a maintenant complété deux pèlerinages et en prépare un troisième. Il trouve maintenant bonheur et sérénité à amener les gens à dire ce qu’ils ont vécu.

La plus dure des épreuves, paraîtrait-il, serait de quitter le Chemin pour se remettre à la réalité de la vie quotidienne.

Originaire du Moyen Âge
Le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle trouve son origine dans la découverte du tombeau de l’apôtre Jacques par l’ermite Pelayo en l’an 813. Les routes de Compostelle sont vieilles en histoire. Elles ont été le théâtre de guerres et de conquêtes.

Ce lieu saint était considéré à l’époque comme la fin du monde. Selon les croyances, un gouffre immense où y vivaient d’horribles monstres marins entourait l’assiette terrestre. Comme preuve de leur pèlerinage, chacun devait se rendre sur le bord de la mer pour ramasser une coquille, d’où l’origine de la coquille St-Jacques. La coutume ancienne veut que le pèlerin brûle ses vieux vêtements et en revête des neufs pour le retour. Compostelle vient de l’expression espagnole Campo de estellas qui signifie: “le champ des étoiles”.


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