La N-VA et le PS réinventent la Belgique, mais sans le MR et l'Open VLD !
Une information de taille ce matin dans nos quotidiens : « En Flandre, la formation politique de Bart De Wever fait un carton et est pointée premier parti de Flandre. Ainsi les nationalistes de la N-VA récolteraient 22,9 % des intentions de vote devant le CD&V. Le parti d'Yves Leterme et de Mariane Thyssen récolterait 18,9 % des suffrages lors du vote de juin prochain - ce qui le place en seconde position. Rappel, en 2007, le cartel CD&V/N-VA avait historiquement "scoré" en réalisant 30,1 %. La N-VA confirme sa forme olympique en décrochant le titre de premier parti flamand sur l'arrondissement de Bruxelles-Hal Vilvorde. Ainsi la N-VA est-elle pointée à 10,2 % là où le CD&V est à 7,7 % d'intentions de vote »
Ça bouge en Flandre vers le changement promis, mais pas du tout chez les Francophones dont le seul choix s'impose parmi les quatre partis PS, CDH, ECOLO et MR (isolé) tant critiqués par les électeurs, marre de voir ses tronches d'incompétents et de rentiers de la politique avec les fils de... !
La confection des listes électorales (chasse gardée par les ténors très démocrates de nos édiles politiques indispensables au pays) dans les formations politiques auront été plus vite expédiées en à peine quelque jours que la scission BHV qui dure et non aboutie depuis 2007 et même si les analystes se perdent en conjectures sur les prochaines formes que prendra la coalition au lendemain du scrutin du 13 juin prochain ; les sondages du moment sont particulièrement révélateurs sur le montage d'un nouvel imbroglio sans fin, qui va inévitablement projeter le pays vers une crise de régime en profondeur et de longue durée, absolument incertain de voir une coalition gouvernementale nationale avant bien longtemps, il sera difficile d'écarter le couple Bart De Wever- Olivier Maingain (malgré peu de nuance dans les résultats de l'arrondissement de BHV où le MR-FDF récolterait 22,9 % (contre 22,73 % en 2007, une avancée insignifiante dans la périphérie de Maingain), une "scission nucléaire" symbolique en devenir qui va faire des étincelles, si à la Chambre le président des socialistes Elio Di Rupo vient s'imposer comme Premier ministre francophone désigné par le Roi (avec 32,5 %, Elio Di Rupo (re)assoirait de manière incontestable le leadership du PS en Wallonie), ce sera un "big bang" à la Belge, bref le feuilleton se poursuivra immanquablement après l'été avec ou sans présidence européenne, car là aussi rien n'est moins sûr que l'on ne prépare pas aussi sa fin, d'ailleurs Van Rompuy, le passage du héros belge (qui ne voulait pas figurer sur la liste) à la présidence permanente européenne aura été de courte durée, un signe avant-coureur d'un fameux désastre international...
Les récents sondages n'auront pas pu garder plus longtemps la clé des élections fédérales du 13 juin au plus tôt, en rendant stratégiquement la montée et l'appel d'un "Olivier" PS, CDH et Ecolo qui montent par rapport à 2007.
Difficile de parler d'un futur gouvernement d'union nationale avec les libéraux MR qui s'effondrent (pointé à 21,1 % d'intentions de vote en Wallonie. Les libéraux perdent donc 10,1 % par rapport à leur score historique (31,2 %) de juin 2007) et un Open Vld déclencheur de la démission du gouvernement Leterme II qui ne gagnera rien de mieux, certainement pas de place dans la future coalition particulièrement préoccupante en Flandre avec un Bart De Wever de la N-VA, premier parti annoncé vainqueur, le second " monsieur 800.000 voix" pour la poursuite du cirque BHV dans les prochaines années, pensons-nous pour quatre années, car l'organisation précipitée d'une élection anticipée coûte tout de même dix millions d'euros au pays et donc aux entités fédérées en espérant de ne pas devoir payer plusieurs fois au train des choses...
Voilà donc une belle embrouille des biens maigres cartes politiques restantes à jouer, sans bonne coalition envisageable, avec d'un côté des nationalistes flamands (N-VA) qui sortiraient à ce point renforcés du prochain scrutin qu'ils deviennent maître de la situation et de l'autre, la progression enregistrée par le Parti socialiste au sud du pays qui propulserait Elio Di Rupo sur le devant de la scène politique fédérale (futur Premier à moins qu'un Bart De Wever ?), le retour des affaires au pouvoir...la crise politique ne fera que se renforcer et s'amplifier, profitons de ce répit jusqu'au 13 juin en boudant voire boycottant l'élection, car de toute manière nous ne sommes pas sortis de l'auberge.