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Le cleggmania britannique : l'incertitude des élections du 6 mai 2010

Publié le 05 mai 2010 par Sylvainrakotoarison

(dépêches)

Le cleggmania britannique : l'incertitude des élections du 6 mai 2010


http://www.rue89.com/blog-londres/2010/05/05/la-cleggmania-peut-elle-transformer-le-royaume-uni-150194
La « Cleggmania » peut-elle transformer le Royaume-Uni ?
Par Sylvain Biville | Journaliste | 05/05/2010 | 10H32
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La percée dans la campagne britannique des libéraux-démocrates, menés par Nick Clegg, menace les deux partis traditionnels.
(De Londres) Le mois dernier, Nick Clegg faisait encore figure d'aimable figurant dans le paysage politique britannique. Aujourd'hui, on lui prête le pouvoir de dynamiter le système.
En trois semaines, le chef des libéraux-démocrates a réussi à ébranler le bipartisme « à l'anglaise ». Il se pose déjà en faiseur de roi, dans l'éventualité (probable) où aucun des deux grands partis n'obtiendrait la majorité absolue jeudi au Parlement.
Sa percée remonte très précisément au 15 avril, date du premier débat télévisé de l'histoire politique du Royaume-Uni. Avec sa mine télégénique et son slogan du changement, Nick Clegg, 43 ans, parvient immédiatement à ringardiser les deux poids lourds de la campagne, le Premier ministre travailliste Gordon Brown (déjà à bout de souffle) et son ambitieux jeune adversaire, le leader conservateur David Cameron.
Du jour au lendemain, les libéraux-démocrates font un bond de dix points dans les sondages. Ils sortent de leur étiage habituel (18%-20%) pour se hisser directement à la deuxième place, talonnant les Tories de Cameron et, selon la plupart des enquêtes, dépassant le Labour de Brown.
Les experts prédisent alors un feu de paille. Mais trois semaines plus tard, la « vague jaune » (la couleur du parti) n'a pas reflué. La « Cleggmania » qui s'est emparée du Royaume-Uni ne semble pas s'essouffler. Dans un pays que l'on dit désenchanté par la politique, Nick Clegg, à chaque déplacement, est accueilli par des foules enthousiastes.
Comment expliquer un phénomène qui a réveillé le débat politique, lors d'une campagne qui s'annonçait pourtant particulièrement morose ? La « Cleggmania » a trois moteurs.
Les séquelles du scandale des notes de frais
Nick Clegg bénéficie directement du profond dégoût des Britanniques pour leur classe politique, depuis le scandale des notes de frais. Le peu d'estime que les électeurs avaient encore pour leurs élus s'est évaporé à l'automne dernier, avec les révélations sur l'utilisation par la plupart des députés de fonds publics pour payer leurs factures en tout genre (entretien de la piscine, achat d'une télé écran plasma, etc).
Le scandale a autant éclaboussé les conservateurs que les travaillistes, ce qui permet aujourd'hui à Nick Clegg de se poser en Monsieur Propre (bien que certains élus libéraux-démocrates aient eux aussi abusé du système).
Il a réussi à offrir une variante non-agressive du refrain « tous pourris » en captant le vote protestataire, jusque-là tenté par les extrêmes (voir la pousser des partis anti-immigration lors des dernières élections européennes).
Le concours de beauté
Gordon Brown a passé l'essentiel de la campagne à déplorer qu'on ne parle pas assez du fond. Il faut bien reconnaître que les débats télévisés ont fortement contribué à valoriser la personnalité des candidats, au détriment du débat d'idées.
Les esprits chagrins ont beau déplorer une dérive à l'américaine de la vie politique britannique, cette tendance à la « pipolisation » a parfaitement servi les intérêts de Nick Clegg. Avec ses costumes bien taillés, sa dose de gel dans les cheveux, son discours rassurant « ni droite, ni gauche », il a su séduire l'électorat cathodique.
Pourtant rien, dans le parcours de Nick Clegg, ne le prédestinait à devenir la coqueluche de la campagne. Fils de bonne famille (son père est banquier), il est issu, comme David Cameron, de la grande bourgeoisie (ses parents possèdent un château en France et un chalet en Suisse).
Avec une grand-mère russe, une mère hollandaise et une femme espagnole, il parle d'autres langues que l'anglais, contrairement à la majorité des Britanniques. Il a en outre le défaut d'avoir passé presque dix ans à Bruxelles, d'abord en tant que fonctionnaire à la Commission européenne, puis comme eurodéputé.
Tout cela lui a valu des attaques féroces de la presse conservatrice, qui voit en lui l'incarnation d'un « cosmopolitisme » honni.
Pour ne rien arranger, Nick Clegg affirme ne pas croire en Dieu (c'est moins pénalisant en Grande-Bretagne qu'aux Etats-Unis). Il avoue verser parfois une larme en écoutant Schubert. Et pour expliquer l'obsession droite-gauche, il cite Claude Lévi-Strauss (« Notre cerveau divise toujours les choses en deux. J'aimerais croire qu'on peut aussi diviser en trois » confie-t-il au Guardian -qui appelle d'ailleurs à voter pour lui).
Un programme centriste bon teint
Un contexte favorable, une personnalité séduisante. Et le programme alors ? Bien sûr, les propositions défendues par Nick Clegg ont aussi joué un rôle dans sa percée, mais moindre que les deux premiers éléments.
Les libéraux-démocrates veulent un système fiscal qui encourage la redistribution des richesses. Ils souhaitent privilégier les écoles pour enfants défavorisés. Ils ont été les premiers à mettre l'accent sur les emplois verts. Ils promettent de retirer les troupes britanniques d'Irak et d'Afghanistan.
Contrairement aux travaillistes et surtout aux conservateurs, ils sont des europhiles convaincus et ont même plaidé -sacrilège outre-Manche ! - pour l'abandon de la livre sterling et l'entrée du Royaume-Uni dans l'eurozone (une idée mise en sourdine depuis la crise grecque).
L'une de leurs propositions les plus originales consiste à régulariser les immigrés clandestins présents au Royaume-Uni depuis plus de deux ans. Cette idée courageuse ne leur vaut pas que des amis. David Cameron et Gordon Brown (à peine remis de la gaffe du « Bigotgate ») lui sont tombés dessus de concert lors du dernier débat télévisé, en l'accusant de naïveté au sujet de l'immigration.
La proportionnelle comme monnaie d'échange
Enfin, la grande priorité des libéraux-démocrates, celle qui rend leur percée si potentiellement révolutionnaire, c'est la réforme du système électoral. Les députés sont actuellement élus selon un mode de scrutin majoritaire à un tour (« first-past-the-post »), censé garantir des majorités stables.
Mais le système est à bout de souffle. La plupart des sondages prédisent une courte victoire conservatrice, mais sans majorité absolue (« Hung Parliament »).
Conçu pour le bipartisme, le mode de scrutin en vigueur est particulièrement injuste pour les autres formations. Toutes les projections montrent que les « Lib-Dem », même s'ils obtiennent près d'un tiers des voix, auront bien du mal à remporter plus d'un huitième des sièges. D'où leur insistance à réclamer un mode de scrutin proportionnel.
Les travaillistes de Gordon Brown se sont tardivement ralliés à cette idée en promettant un référendum sur une éventuelle réforme électorale. Les conservateurs y sont toujours hostiles.
Mais au lendemain des élections, si aucune majorité claire ne se dégage, chacun des deux grands partis aura besoin du soutien des libéraux-démocrates. Nick Clegg a déjà prévenu que la réforme électorale serait une priorité dans toute négociation.
« Les lignes ont bougé pour toujours », affirme au Financial Times le leader des Lib-Dem, déjà persuadé que son parti a supplanté le Labour. Le résultat des urnes risque de doucher ses espérances. Mais s'il parvient à promouvoir la réforme électorale, Nick Clegg pourra se targuer d'avoir provoqué un véritable big-bang dans la vie politique britannique.
Photo : Nick Clegg en plein discours à Bournemouth, le 27 avril (Andrew Winning/Reuters)
A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89
► La vie politique britannique se met à l'heure américaine
► La gaffe de Gordon Brown pourrait lui coûter l'élection
► Le scandale des notes de frais sonne le glas du modèle anglais
Ailleurs sur le Web
► La presse britannique tourne le dos à Gordon Brown, sur Rfi.fr
► Portrait de Nick Clegg, sur le site du Guardian (en anglais)
► "Nick Clegg, faiseur de roi", sur le site du Financial Times (en anglais)
► Royaume-Uni: un mode de scrutin "injuste" pour les petits partis, sur L'Express.fr
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brown cameron Clegg Grande-Bretagne
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http://www.guardian.co.uk/politics/2010/apr/30/nick-clegg-interview-liberal-democrats
Nick Clegg: 'I like to think it's a combination of novelty and substance'Nick Clegg's rise to prominence has been the defining narrative of this election campaign. But is it him and his party people want, or simply an alternative – any alternative – to the other two?
   (13)Tweet this (15)Aida Edemariam and Patrick Wintour The Guardian, Saturday 1 May 2010 Article history
Nick Clegg’s father, a banker, calls him every day with tips: ‘It’s amazing – you’re on an election campaign and your parents still think they can tell you what to do’. Photograph: Dan Chung
When Nick Clegg's campaign bus pulls into De Montfort University, in Leicester South, even his aides, who must fast be becoming used to the unprecedented, are surprised. It's the day after the final leaders' debate, and the crowd stretches out into the morning sunshine and leans out of the windows; the fact that some of them carry Vote Labour placards somehow just makes it more of an event. "That's what you call momentum, I think," says his spin doctor, drily.
Clegg, who has been sitting at the back of the bus, discussing the finer points of SDP-Liberal history, takes a moment to collect himself. "When did I first start campaigning in Leicester South?" he says, to her, but almost under his breath. "When was I MEP? How long do you think I can perorate for?" He stands, puts his jacket on, and straightens his shoulders, as she talks him through it, sotto voce. Snatches come through – "I've done the TV debates. Now it's over to you."
He steps out of the bus. A cheer goes up, and he's immediately surrounded. "Oh!" A blonde girl runs past, breathlessly, holding a camera up as if she was at a gig. "Let's try to get near him so we can kiss him on the cheek!" says another girl, in an outsize straw hat. A couple more students hold up a placard that reads: "Will You Come 4 A Pint". "I am so excited to be out of the TV studios …"begins Clegg. "Weyhey!" goes the crowd. It's nothing to do with him, this time, but, with a certain dramatic finesse, one of the Labour placards falling down.
When he makes his way back on to the bus, a good 45 minutes later, he has answered questions about tax, banks and Afghanistan, refused a cupcake (he was worried it might be laced with intoxicants), accepted a garland of orange and white flowers, and is worrying about whether he caused offence by not being gracious enough about it. He takes a call from his younger brother in Vietnam. "We're really close. But he's not interested in politics at all." His parents are a different matter: his father "leaves lengthy voicemail messages on the phone every day, with his latest tips from the top. They're sometimes so lengthy that I literally don't have time to listen to them. They all sort of start with, 'Son, it's your father here.' It's amazing – you're on an election campaign and your parents still think they can tell you what to do." His voice is fond.
Earlier, in the back of the crowded bus, observed by the smiling eyes of Clegg himself, we had wanted to know whether his sudden catapulting into contender status felt in any way unearned – after all, the public has been so desperate for an alternative, any alternative, that anyone taking that third place on the podium in Manchester would have got the same reaction. It isn't necessarily about him, or what he stands for.
"That's a little harsh and a little unfair." He seems genuinely affronted. Clegg is slighter in person than he seems on screen, boyish, with a slight paunch. Perhaps because he has never been part of a party used to power, or because he has only been leader for three years – and an often ignored leader at that – he still takes the trouble to persuade: he makes eye contact, follows the effect of his words. Most of the time, in fact, he seems to be holding an actual conversation, rather than reaching for a toolbox of phrases. "I don't think it's just because I popped up on TV [that] there has been this quite dramatic change. I like to think it's because of what I've been saying. People are enjoying the idea that they have more choice than they ever thought they had. Of course, there's an, 'Ooh look', I agree with that. But by Saturday morning you'd expect the polls would have gone down and they haven't. I like to think it's a combination of novelty and substance."
There is a harried air of rearguard discovery to what we know about Nick Clegg. Unlike David Cameron and Gordon Brown, with whom it's possible to refer, en passant, to Bullingdon Club shenanigans, or a rugby injury, or a manse, and for nearly everyone to know what that might mean, all most people knew about Clegg (if they could name the leader of the Liberal Democrats at all) was perhaps that he had some European connections, though they weren't sure what, and maybe that he once told Piers Morgan he'd had 30 lovers (in fact, asked by Morgan whether he had slept with 30 women, Clegg replied: "It's a lot less than that" – not that that got in the way of a good story.)
Since then we have learned rather more, much of it courtesy of the rightwing press, who – once they'd got over the headline-writers' glee of noticing that, briefly, he was the most popular candidate since Churchill – accused him of Nazi slurs on Britain, having political donations paid into his private bank accounts, nudge-nudge-wink-winked about his ancestry – Russian! (his paternal grandmother fled the revolution.) Dutch (his mother)! A Spanish wife! Children with Spanish names! An un-English ability to speak more than one language! And just loved the fact that he has a spin doctor called, as the sketch-writer for the Daily Mail put it a couple of days ago, "Fraulein Lena, whose surname is Pietsch, pronounced Peach! Blonde, she is rather strict and was wearing long black boots and a black macintosh (belted, with the collar raised)."
None of it has been pleasant to watch, and has presumably been even less pleasant for him, his family, and his campaign team to endure, but it has also been so extremely party political than no less a person than Peter Mandelson waded in to call the coverage "frankly disgusting" (cue much reading of tea leaves as to how he might lean after the election).
But there are other things to ask of the man who looks like he might hold the balance of power in the next parliament. His predecessor, Paddy Ashdown, has described him as having moved the Liberal Democrats "to what you might call the right … The liberalism of the old Liberal party was a comfortable social liberalism, which didn't take into account economic liberty as well as social liberty. Nick has moved the party quite a long way in that regard."
"Has he?" Clegg looks momentarily nonplussed. Shall we get him on the phone now? "I've already spoken to him twice already this morning. I'm quite surprised he would have said it in those terms. But anyway … well, I think in a sense … I hope my record speaks for itself, which is to sharpen the progressive liberal agenda in the Liberal Democrats. If you look at [our policies on tax] I don't think that's right or left, it's based on a very simple principle that a tax system should reward hard work, should have a tax burden which rests lighter on people at the bottom and heavier on people at the top. It should be simple and transparent – that's a very liberal progressive agenda. I believe that there is the liberal heritage and tradition which is a really great one. It goes right back to the 18th-century and is a philosophy that believes in the primacy of the individual, that power should be dispersed. And that is different to a collectivism."
Clegg has suggested the NHS be "broken up" by, for example, scrapping strategic health authorities to save money; supports, in his manifesto, opening schools up to competition; and has said, to the Spectator: "I'm 43 now. I was at university at the height of the Thatcher revolution and I recognise now something I did not at the time: that her victory over a vested interest, the trade unions, was immensely significant."
"I've got nothing against trade unions," he says now. "I've got a lot of friends in the trade unions, but I just don't think that's right in a liberal democracy to have parties which are basically there to represent one vested interest over others. That's why I always get a bit nonplussed by the right/left stuff. Of course I understand – to be fantastically pretentious, I remember from my days as a social anthropology student, the structuralism and the work of Levi Strauss: our brains always divides things in two. Well, maybe we do, divide things in two but I'd like to think we can divide things in three."
He bridles a little at suggestions that, in all other ways, he has had quite an easy ride, but he does not deny it. Clegg, the third of four children, two more boys and a girl who, he says, "is the bohemian one of the family – she's married to an artist, works in a local printing company, has chickens and is the most lovely woman in the world" – grew up in Chalfont St Giles in Buckinghamshire; his parents also own a 10-bedroom chateau in France and a large ski chalet in the Swiss Alps. His father was a successful and, as Clegg has repeatedly insisted, "radical" banker, who is all for the Liberal Democrats' idea of breaking up the banks. This is the side of the family that boasts, rather thrillingly, Moura Budberg – sometime lover of Maxim Gorky, HG Wells and Robert Bruce Lockhart – and a suspected double agent. He has spoken of meeting her when he was a child: "She was a pretty imposing figure. She would sit there almost as if she was on a throne. I remember her once saying to me, in a thick Russian accent, 'Speak up, boy! You mumble, you mumble!'"
Clegg's mother is Dutch, and arrived in England after a spell in a Japanese prisoner of war camp. He traces both his sense of gratefulness for English civility and tolerance and – somewhat more tenuously – a sense of social injustice back to her. "She's very typical of a very strong, Low Church progressive tradition, which abhors flashiness and abhors waste and thinks that if you do well you should be rewarded, but you shouldn't flaunt it, and taught all four of us, from a very, very young age, that compassion is really important – you shouldn't be prejudiced because of the way that people speak, or look. There's a very strong ethos in my family, which is in a sense very – I can't think of a better word – open-hearted, and very progressive and driven by very strong values. My dad too, of course, but my mum really instilled those values."
Clegg says that when he first arrived at Westminster school, in central London, he felt – "you know, 'Chinese peasant enters city'. I felt extraordinarily out of place, because I grew up in the countryside. I felt very parochial by comparison. But I quickly felt very, very free." Westminster, where he made friends with Marcel and Louis Theroux (who recently claimed to have been his fag, but wasn't, apparently), was followed by Cambridge, where he acted with Helena Bonham-Carter and Sam Mendes, a who's who that reads much more in his favour than the various plutocrats-in-the making of the Bullingdon Club.
There has been some joy, too, at his hints of a hinterland: when he spent a year doing an MA in Minneapolis he "religiously" went to every Prince concert he could get to; he recently chose, as his favourite music, Schubert's Erlkönig and Impromptu in E-flat minor, Strauss's Four Last Songs and Chopin's Waltz in A-minor and has admitted to occasionally crying when he listens to music in his car.
He has managed, so far, to draw a wobbly line between himself and the way in which Cameron is often drawn; to portray himself as relatively normal. But aren't they both – to many people, not just the poorest, but definitely to them – almost alien, because they are beneficiaries of such unreachable luck and privilege? Might these people not be justified in thinking that, if the Tories and the Liberal Democrats split the government up between them, there will be no one to understand and speak for them?
"The way I look at it is this. I am who I am. I've never sought to deny who I am, it's absurd. I'm comfortable in my own skin, I'm proud of everything I've done, I'm not the slightest bit ashamed of who I am. I'm acutely aware that I've been very lucky, but you know, I'm not going to try and bury my past.
"But combined with that, I've also been brought up with values which are driven by compassion, driven by a sense of urgency about how everyone is treated. Surely one of the things that makes us unusual as human beings is that you're not a prisoner of your own experience – you can also have the ability to reach out to other people.
"I think it's worth taking you through what a Conservative government will look like: a Conservative government would cast the country adrift from the world. You'll see no reform of our clapped out political system; you'll see a continued haemorraghing of public trust. You'll see a sense of north-south divide; class divide and growing inequality. And it will be a country very disillusioned, with leaders who only have a culture of entitlement but very little sense of mission. In a sense I want to make a very simple appeal. We have a better purpose than that. Look at some of our detail on fairness, social mobility, a new income tax allowance, really resettling the basic perceptions of how we run a sustainable economy. In all these ways, we are now setting the agenda. At the end of the day, politics is a battle of ideas. We, I think, have now definitely won the battle in terms of which party is fighting for progressive politics in Britain."
http://www.ft.com/cms/s/0/e88d3a80-56e2-11df-aa89-00144feab49a.html
Kingmaker who would rather rule
By George Parker and Alex Barker
Published: May 3 2010 20:25 | Last updated: May 3 2010 20:25
 
Nick Clegg: ‘If you promise the earth and fail to deliver, people will hold you to account’
EDITOR’S CHOICE
Clegg open to talks with Cameron - May-04Conservatives accused of presumption - May-03Brown deployed to defend former bastion - May-02Opinion: A lament for the loss of ritual - May-02Europe gripped by UK election - May-03Nick Clegg’s yellow battle bus is crawling along London’s South Circular road, passing through the Victorian terraces and postwar estates of the capital’s inner suburbs: Labour territory displaying symptoms of Cleggmania.
As his trawl for votes moves from Lewisham to Streatham – improbable seats hastily added to the party’s target list of just over 100 – Mr Clegg pronounces the end of two-party dominance in British politics: “Things have shifted for ever.”
Is the Liberal Democrat leader suffering from a dose of Cleggmania himself? If so, he could hardly be blamed: his appearance in the first televised leaders’ debate shifted the Lib Dems from third party also-rans to potential kingmakers.
Sudden popularity
The Liberal Democrat leader insists that he is not “silly or vain enough” to imagine that his sudden burst of popularity was the result merely of his turn of phrase or personal qualities.
Instead, Mr Clegg argues that he has been the fortunate beneficiary of a longer-term shift in British politics.
“What was going on was not a personal thing at all. It was this real pent-up desire for more alternatives and more choice,” he said.
“And I just so happened to be the Lib Dem leader who’s had the good fortune to be able to express that in a big way,” he adds.
“But it’s not me. Honestly, I think it’s a genuine, bottom-up demand for greater choice.”
Hearing some home truths from his wife Miriam González Durántez and his three young sons has helped to keep his feet “firmly on the ground”, Mr Clegg explains. “You just have to listen to the things that my kids say or what Miriam says to me,” he says. “I’m kept firmly in my place where it matters.”
Mr Clegg plays down his own performance in that Manchester debate, saying simply that it enabled people to “visualise” the idea of abandoning the old duopoly of Labour and Conservatives: “There is just a very simple thirst for change.”
David Cameron does not recognise this supposed paradigm shift. On Sunday, the Tory leader set out his plans for his first weeks in power; his aides suggested he could form a minority administration if he failed to reach the Commons winning post.
Mr Clegg says this is an expression of “arrogance” by a clique at the top of the Conservative party that has “completely failed to win the election”. He adds: “David Cameron seems to think it is his birthright, his entitlement to take his turn running the country.”
The former MEP says the idea that Mr Cameron could form a minority administration in a hung parliament without talking to the Lib Dems was a sign of “petulance”. He adds: “They are stamping their foot because things haven’t gone to plan.”
Mr Clegg, campaigning with his Spanish lawyer wife, Miriam González Durántez, does not want to talk about hung parliaments: he has already tied himself in knots over whether he might strike a deal with a defeated Labour party.
But he has set down a number of priorities for the Lib Dems in any post-election haggling, including persuading banks to lend to small companies, a “pupil premium” to help disadvantaged children and tax redistribution from the rich to ordinary families.
Another priority is electoral reform but Mr Clegg says that it is not “a precondition”. That leaves open the possibility he could talk to Mr Cameron, who does not support electoral reform, or Mr Brown, who does.
Young voters
The Liberal Democrats are benefiting from a “last-minute rush of support” that will help to convert enthusiasm among the young into votes, Mr Clegg claims.
While admitting that support for his party could fall as rapidly as it has risen, Mr Clegg argues that David Cameron’s “sense of entitlement” has pushed more young voters towards the Lib Dems.
Turnout among this group will be one of the questions of the campaign, he says. “Clearly there are lots of people who are enthusiastically joining us at the moment but what goes up can go down,” he says.
“But despite all the predictions that the Lib Dem bubble would burst, what I’m starting to sense is a last-minute rush of support.”
Mr Clegg says that given a very good day, his strategy to double the 63 Lib Dem seats over two elections, which he outlined when he became leader, could be “arrived at more quickly than I had hoped”.
Some Lib Dems find it hard to imagine working with a defeated Mr Brown in a hung parliament and Mr Clegg has ruled out such a deal if the Labour leader finishes third in the popular vote. A Lib-Lab pact might offer a referendum on electoral reform but no guarantee of a Yes vote.
A non-aggression pact between Mr Clegg and the Tories could deliver key policies in areas such as education, banking and the environment but will be fraught with danger – associating the Lib Dems with a looming round of public spending cuts.
Little wonder some of Mr Clegg’s colleagues secretly dream of Mr Cameron winning a small Commons majority, forcing him to make the difficult decisions on his own. “We would clean up at the election after this one,” says one Lib Dem MP.
Over the past few days of the campaign, Mr Clegg says his goal is to persuade voters they have a “unique” chance to vote for change. “Don’t give up on the aspiration of doing something very different this time and making a break from the past,” he says.
He acknowledges he could be in a strong negotiating position in a hung parliament. Secure in his own job as Lib Dem leader, he believes that Mr Cameron and Mr Brown could both face leadership challenges if they do not make it to Number 10.
He says: “Under the brutal rules of politics if you promise the earth to your own party and you spectacularly fail to deliver, people will hold you to account.”
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http://www.lexpress.fr/actualite/politique/royaume-uni-un-mode-de-scrutin-injuste-pour-les-petits-partis_888764.html
Royaume-Uni: un mode de scrutin "injuste" pour les petits partis
Par Olivier Faure, publié le 30/04/2010 à 14:59
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Alors qu'en France le gouvernement se penche sur le mode d'élection des futurs élus territoriaux, regard sur le Royaume-Uni. Chez nos voisins britanniques, le système est sensiblement le même que celui qui pourrait être mis en place. Agnès Alexandre-Collier, professeur à l'Université de Bourgogne et auteur de Les habits neufs de David Cameron (Presses de Sciences-po, 2010), l'analyse pour LEXPRESS.fr
Quel est le mode de scrutin au Royaume-Uni?
Il est très simple. C'est un système uninominal majoritaire à un tour. Chaque électeur vote dans sa circonscription pour un député qui représente le parti qu'il souhaite élire. Celui qui l'emporte, c'est celui qui a le plus de voix. Ensuite, c'est la formation qui a obtenu le plus de sièges qui gagne l'élection.
Quels sont les avantages de ce système?
Il est d'une très grande simplicité, et rend toute contestation impossible. Sauf bien sûr, en, cas de fraude lors du dépouillement. C'est aussi un mode de scrutin qui favorise la stabilité du système politique, et qui permet de préserver le bipartisme. Depuis le début du XXème siècle, à chaque élection, c'est un membre d'un des deux grands partis ( Conservateurs et Travaillistes) qui l'a remporté. Le Royaume-Uni a une tradition de "vote tactique" (vote utile en France) très ancrée, et ne connaît pas le vote contestataire.
Et ses inconvénients?
Il n'est pas très représentatif, et ne tient pas compte du nombre de voix au niveau national. Un parti peut obtenir la majorité des suffrages sur l'ensemble du pays, mais être minoritaire en sièges à la chambre des Communes. En effet, il n'y a pas de différence entre un député qui gagne avec 2000 voix d'avance, et un autre qui l'emporte avec une majorité de 20 000 suffrages. C'est très injuste, surtout pour les petits partis, qui sont très peu représentés.
C'est la raison pour laquelle des voix s'élèvent pour demander une réforme du mode de scrutin...
Exactement. Les partis minoritaires, les Libéraux-Démocrates en tête, militent pour la révision du système de vote, afin d'accroître leur représentativité. Mais l'idée n'est pas neuve. En 1997, Tony Blair, en vue de séduire la formation LibDem, avait évoqué l'idée de nommer une commission qui travaillerait à un projet de réforme du mode de scrutin. Une idée qu'il a abandonnée, au vu du raz-de-marée en sa faveur.
Une telle révision est-elle envisageable?
Si un des deux grands partis doit former une coalition pour pouvoir gouverner, peut-être organisera-t-il un référendum en ce sens. Mais aucun des deux n'a intérêt à ce que cela change.
L'opinion publique serait-elle favorable à une telle modification du système de vote?
Non, je ne le crois pas. Les Britanniques sont très attachés à leurs institutions, à leur mode d'élection, à la stabilité de leur système politique. Et puis, cela bouleverserait en profondeur leur système politique, et les Anglais n'ont pas envie d'un tel chambardement. Même au niveau de l'organisation pratique de la vie politique, cela poserait des problèmes. A la chambre des Communes, il n'y a pas d'hémicycle, mais deux séries de bancs qui se font face. C'est dire comme le bipartisme est ancré dans les mentalités, jusque dans l'architecture des lieux de pouvoir ! C'est d'ailleurs cet attachement qui explique la longévité du mode de scrutin actuel, qui, rappelons-le, a plus de 150 ans.
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La vie politique britannique se met à l'heure américaine
Par Sylvain Biville | Journaliste | 06/04/2010 | 22H15
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(De Londres) Ouf ! On connaît enfin la date des élections au Royaume-Uni. Gordon Brown a annoncé mardi qu'elles auraient lieu le 6 mai. Le Premier ministre a reconnu que c'était « le secret le plus mal gardé de ces dernières années ». Cela fait belle lurette que tout le monde connaissait la date du scrutin. Mais qu'importe, outre-Manche, on se fait un devoir de respecter à la lettre les rituels monarchiques.
Gordon Brown en a donc fait l'annonce après une courte visite à Buckingham Palace (23 minutes), pour demander très officiellement à la reine l'autorisation de dissoudre le Parlement.
Jaloux de leurs traditions, les Britanniques ? Ça ne les empêche pas de se laisser influencer par les Etats-Unis. La grande nouveauté de ces élections, ce sera l'organisation de débats télévisés entre les leaders des trois grands partis, Gordon Brown pour les travaillistes, David Cameron pour les conservateurs et Nick Clegg, pour les libéraux-démocrates.
Débats télévisés « made in USA »
La courte campagne électorale sera jalonnée par ces trois rendez-vous cathodiques, le 15 avril sur ITV, le 20 sur Sky et le 29 sur la BBC. Curieusement, le Royaume-Uni avait jusqu'à présent résisté à la mode du débat télévisé, invention américaine - en 1960, Nixon suait à grosses gouttes face au fringant Kennedy - devenue un passage obligé pour toute démocratie « moderne ».
Ce n'est pas de gaieté de coeur que les Britanniques se sont convertis. L'organisation des débats a fait l'objet de longues tractations entre les trois partis, qui ont accouché d'un monstre : avec pas moins de 76 règles à respecter (de l'interdiction pour le public d'applaudir à la prohibition pour les candidats de s'interpeler directement), ça risque de manquer franchement de spontanéité.
On sera bien loin de l'ambiance potache des « Prime Minister's Questions ». Ce face à face hebdomadaire, au Parlement, entre le Premier ministre et le chef de l'opposition donne souvent lieu à de viriles empoignades. Ainsi en 2008, lorsque Gordon Brown, dans un malencontreux lapsus, s'est vanté d'avoir sauvé le monde pendant la crise financière (voir la vidéo en anglais).
La perspective des premiers débats télévisés est accueillie ici avec un mélange de consternation et de fascination. Consternation face à ce qui est perçu comme une déplorable évolution vers le modèle américain. Bernard Ingham, ancien porte-parole de Margaret Thatcher, se désole, dans The Independent, d'une dérive vers la politique spectacle :
« Je ne pense pas que les élections doivent se décider sur un événement médiatique (…) Quelle idée de vouloir exposer au public des sujets sérieux à travers un média sur lequel la capacité de concentration est celle d'un moustique »
Malgré ces réserves, les débats ont déjà pris une place démesurée dans le paysage politique. Les sondages prédisent un scrutin serré, aux antipodes de la vague bleue de 1979, qui a porté Margareth Thatcher au pouvoir, ou de la vague rose de 1997, marquée par la victoire de Tony Blair.
Cameron et Brown font du « people »
Dans ce contexte, les duels télévisés sont considérés comme décisifs, soit pour confirmer la courte avance de David Cameron, soit pour donner l'occasion à Gordon Brown de refaire son retard. A moins qu'ils ne permettent au troisième homme, Nick Clegg, de créer la surprise.
Le débat télévisé n'est pas le seul emprunt à la politique américaine. En fait, jamais une campagne électorale britannique n'avait été autant inspirée par ce qui se fait de l'autre côté de l'Atlantique. David Cameron se présente comme le candidat « du changement, de l'espoir et de l'optimisme », alors que Gordon Brown mise, lui sur « l'expérience ». Ça ne vous rapelle pas le duel Obama-Clinton des primaires démocrates de 2008 ?
David Cameron, s'il l'emporte le 6 mai, sera, à 43 ans, le plus jeune premier ministre britannique depuis deux siècles. Il a axé toute sa campagne sur sa personne - au point que certains s'inquiètent aujourd'hui des capacités de son entourage.
Les précédents Thatcher et Blair
Dans une logique présidentielle, aux antipodes de la tradition parlementaire britannique, il met en scène sa famille, parle souvent de son fils handicapé, décédé l'année dernière. Son épouse Samantha a même son propre vidéo blog.
L'austère Gordon Brown a bien été obligé de s'y mettre : sa femme Sarah est devenue l'un de ses principaux atouts. C'est elle qui l'a convaincu de participer à une émission de téléréalité, où on l'a vu pleurer en prime time, en évoquant sa fille aînée, morte 10 jours après la naissance.
Les grincheux ont beau déplorer l'américanisation de la vie politique britannique, la tendance n'est pas nouvelle. Déjà, on criait au scandale, dans les années 1960, quand le travailliste Harold Wilson s'est inspiré du modèle Kennedy ; puis, en 1979, lorsque Margaret Thatcher a importé des Etats-Unis la stratégie de contrôle des médias ; et enfin en 1997, quand Tony Blair a appliqué la recette Clinton pour entrer à Downing Street.
Photo : Gordon Brown, mardi matin, annonçant la date des élections devant à Downing Street (Downing Street/Flickr)
A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89
► L'immigration (et Drogba) s'invite dans la campagne anglaise
Ailleurs sur le Web
► Le site du Premier ministre Gordon Brown
► Le site de David Cameron
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De Le Putsch
Konopsoproctotrype putatif | 22H42 | 06/04/2010 | 
Un sujet intéressant concernant la forme des élections. Cependant, j'apprécierai que l'on aborde quelques questions de fond. L'arrivée potentielle au pouvoir de Cameron pose un certain nombre d'importantes questions vis à vis du Royaume-Uni.
Notamment, un nombre assez important de députés Tory semblent favorables du moins à une "mise en retrait" du Royaume-Uni, si ce n'est à sa sortie pure et simple de l'Union européenne, ce que le traité de Lisbonne a rendu juridiquement possible.
Quelle est la probabilité que cette question soit soulevée par un nouveau Parlement conservateur ? Il est probable que la population britannique soit majoritairement en faveur de cette idée. Il n'est pas dans l'habitude du R-U de procéder à des référenda, mais les députés sont au fait de ce que pense la population.
Corollaire: si le départ du Royaume-Uni de l'Union européenne venait à se faire, quelle stratégie adopterait la France ? (nous avons souvent utilisé le R-U comme "contrepoids" vis à vis de l'Allemagne)
Le Royaume-Uni constitue l'un de nos plus proches alliés militaires. Comment pourrons-nous conserver une certaine "compatibilité" entre la "défense européenne" et la coopération franco-britannique ?
Etc, etc.
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De zx600
01H10 | 07/04/2010 | 
Ce débat ne vaudra rien dans l'hypothèse plus que probable d'un 'hung parliament' (parlement sans majorité absolue).
Les beaux discours et le spin patiemment élaboré devront s'effacer devant la basse politique des antichambres, car on devra parvenir à former une coalition (les lib-dems soutenant un des deux grands partis, au prix fort évidemment) ou négocier au coup par coup les lois d'un gouvernement minoritaire.
Et là le concours du plus beau brushing n'y suffira pas...
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De Tita
oiseau | 06H28 | 07/04/2010 | 
Que la politique-spectacle vienne des Etats-Unis, je veux le croire, mais le Royaume-Uni n'en est pas la seule victime. Dans quelle mesure n'est-ce pas un phénomène général dans lequel le Royaume-Uni n'est qu'un exemple ?
Il me semble qu'en France, la politique -spectacle domine bien aussi la sphère politique ; au point même que l'art de la communication prenne le pas sur la réalité des contenus.
Fondamentalement, dans la politique - spectacle, est-ce un "bien" que les gens votent plus une "image" qu'un contenu politique ? On peut en douter ; mais avant, est-ce que tous les votants s'étaient-ils réellement informés des contenus politiques avant de voter ? Pas sûr non plus !
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De Albedo
09H41 | 07/04/2010 | 
Il y a p-ê un biais dans les sondages que vous citez, du même genre que le biais FN en France : les conservateurs ont tellement été haïs dans ce pays qu'il n'est pas impossible que certains n'osent pas avouer aux sondeurs qu'ils s'apprêtent à voter pour eux. Ceci dit, les travaillistes sont passionnément haïs aussi... Au fond c'est la situation inverse de la France, au Royaume-Uni on a un peu honte de voter pour les deux partis dominants.


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