"Le parti de l'In-nocence se demande ce qu'il y a de plus stupéfiant à propos des événements de Tremblay-en-France : leur violence même, qui consacre l'abdication de l'État et de ses services face à la sécession violente de territoires toujours plus larges et sans cesse renouvelés, ou bien la discrétion médiatique qui les entoure. Ce quasi-silence face à des faits de la plus extrême gravité, qui montrent à nu l'impuissance de l'autorité publique sur des pans entiers du sol national, ne peuvent avoir que deux explications : ou bien les jeunes sécessionnistes font déjà si peur et maîtrisent déjà tant de pouvoir que toute publicité apportée à leurs menées pourrait déclencher une commotion où l'unité même de la nation serait mise en question ; ou bien les attaques et incendies de moyens de transports en commun, aboutissant de fait à la paralysie voire à la disparition de ce service public, sont désormais si fréquents et si coutumiers, si parfaitement entrés dans les mœurs de la France contre-colonisée, si bien connus de tous et si généralement considérés comme des éléments normaux et constitutifs de la société multiculturelle et pluriethnique, qu'ils ne constitueraient plus des événements, et qu'il n'y aurait pas lieu d'en informer le pays à chaque occurrence : pareil climat social serait désormais une donnée acquise.
Le parti de l'In-nocence s'étonne au demeurant que soient si nombreux parmi les jeunes contre-colonisateurs, alors qu'ils se plaignent sans cesse de l'"amalgame" entre eux-mêmes et la délinquance organisée, à choisir précisément les opérations de police contre les divers trafics illicites dont leurs cités sont le théâtre comme prétexte aux manifestations extrêmes de leur nocence, comme s'ils tenaient à confirmer dans leurs actions les liens qu'ils démentent sans cesse en leurs discours ; et comme s'il était entendu une fois pour toutes que chaque opération de police contre les trafiquants présente un caractère de provocation à l'endroit de leur "communauté". Or la prétendue "provocation", autre nom du trop fameux "manque de respect", est justement ce que les différents pouvoirs politiques sont sommés d'éviter en permanence, la moindre manifestation qui pourrait lui être assimilée - et c'est tout acte d'autorité sans exception, tout vestige affiché de souveraineté - portant en elle en permanence la responsabilité promise de troubles toujours plus graves et d'atteintes toujours plus marquées au pacte fondamental d'in-nocence entre les citoyens."
Renaud Camus voit juste, comme souvent.
Ce climat de sécession violente endémique est effectivement désormais une donnée, une constante de nos sociétés.
Mais ce qui fait défaut est sans doute à la fois l'intelligence de la situation (nos modernes pénétré d'un vivre-ensemble imaginaire et de sociétés multi-ethniques et multiculturelles apaisées qui n'existent pas, refusent de voir les prémisses des guerres civiles qui vont ravager ce continent balkanisé) et le courage d'agir.
Voir cette réalité-là,ce serait nier la rationalité et l'efficacité de tout le barnum festif, vivrensemblesque et multiculturel célébré à jet continu par nos modernes vigies anti-racistes et de toutes les politiques d' « intégration », les politiques urbaines successives, les milliards d'euros dépensés en pure perte sur l'autel de la paix civile depuis quarante ans.
Y remédier, ce serait se priver d'un apport économique très significatif : tous ces actes de violences, de délinquance, toutes ces destructions de voitures, d'écoles, de bus, toute cette économie informelle, représentent des points précieux de PIB, hautement appréciables par temps de récession.
Ce serait, aussi , se priver d'un argumentaire électoral « sécuritaire » précieux dans tout Spectacle politique ...Plus cyniquement, entretenir ce lumpenprolétariat allogène responsable d'une guérilla de basse intensité et d'un chaos a minima prompts à tétaniser l'autochtone, permet sans doute de capitaliser sur la résurgence de mouvements identitaire autochtones -légitimes- démonisés comme il se doit...
Mais reconnaître cette réalité sécessionniste se serait surtout passer du côté obscur et flinguer à jamais toute carrière politique au sein de l'establishment. La mort sociale. Il suffit de voir la pleutrerie de JF Kahn reconnaître off la transformation ethnique du paysage français alors même qu'il la nie à chaque page de son torchon progressiste pour en être convaincu. Les journalistes et politiciens, constitutifs de cette hyperclasse nomade donneuse de leçon et sectaire, sont grégaires et lâches. Ils changeront leur fusil d'épaule lorsque le vent aura déjà tourné. Ne pas compter sur eux, donc, pour affronter la réalité. JF Kahn est lâche mais connaît la réalité. Mais une grande majorité de décideurs politiques, sans doute aussi lâches, ne la voient pas, aveuglés par une propagande massive quasi-totalitaire consistant à :
-présenter l'immigration de masse -et les ravages collatéraux qu'elle entraîne- comme une chance pour la France, tout au moins comme une nécessité. L'argumentaire (philosophique, historique, économique, social) est bien rôdé et récité comme une mantra de l'« extrême gauche anti-libérale » (passée de la défense du prolétariat européen à la défense des clandestins africains) au camp progressiste libéral-libertaire ; s'il est facile de saisir les ressorts du discours patronal sur la nécessité d'amplifier des flux migratoires (prompts à produire une déflation salariale et une désorganisation de toute lutte sociale et salariale), il faut saisir la complaisance de TF1 ou Canal Plus -organes de l'ANGSOC s'il en est- à médiatiser n'importe quel groupuscule sans-frontiériste ou n'importe quel people sauveur de « sans papiers » (non sans raison) -ces nouveaux justes- pour comprendre la connivence idéologique existant entre le lapin du CAC 40 et la carpe des « collectifs anti-libéraux »...
-présenter toute mise en cause de cette doxa bien-pensante comme raciste ou xénophobe,
-culpabiliser les européens de façon constante et violente en s'appuyant notamment sur les Heures Les Plus Sombres De Notre Histoire (les célèbres LHLPSDNH) que seraient l'histoire coloniale occidentale, l'affaire Dreyfus (emblématique d'un proto-fascisme français selon BHL ou Zeev Sternhell par exemple), la collaboration, etc. Par ailleurs, le discours de la domination consistant à présenter tout européen comme un oppresseur repus et tout extra-européen comme un opprimé auquel doivent être rendus des comptes est ainsi devenu le fil conducteur de tout discours progressiste : « Tuer un européen, disait Sartre dans une préface à Frantz Fanon, c'est abattre un oppresseur et libérer un opprimé »,
-masquer le fait que les politiciens nationaux ne contrôlent plus en rien des politiques migratoires désormais régies par des instances européennes massivement soumise à une « expertocratie » parfaitement illégitime et que les peuples européens ont perdu la maîtrise du peuplement de leurs territoires.
A moins d'évènements suffisamment puissants -donc tragiques (et dont nous vivons peut-être les prémisses)- pour faire dérailler cette utopie moderne de sociétés mosaïques apaisées, je crois bien que les Etats-Unis d'aujourd'hui nous offrent une perspective de ce que pourrait devenir notre continent dans quelques décennie (à la différence que l'Amérique continue sans doute à fabriquer des américains contrairement aux pays européens qui puent l'ethno-masochisme) ou le Brésil (à la différence que les Brésiliens sont massivement chrétiens et communient dans les stades...) : des sociétés éclatées, violentes, gangrenées par le communautarisme, les conflits interethniques ou interreligieux, l'anomie et la déréliction.
Finalement plutôt Sarajevo ou Johannesburg...mieux vaut le savoir, et anticiper.