Magazine Humeur

La Suisse serait-elle devenue l’anti-chambre de l’Europe fasciste ?

Publié le 05 mai 2010 par Kamizole

C’est à se le demander à la lecture d’un article de 20 minutes du 24 avril 2010 qui m’avait échappé Des gardiens suisses laissent un détenu mourir d’asphyxie… La seule lecture du sous-titre faisant dresser les cheveux sur la tête et bouillir d’indignation : «Il avait mis le feu à son matelas, ses gardiens ont refusé de lui porter assistance tout en se moquant de lui…».

De quelle pâte sont faits ces gens-là ? Ont-ils seulement, une âme, une conscience, un cœur humain ? J’ai bien plutôt envie de les comparer aux gardiens des camps d’extermination nazis ou à la Gestapo qu’à des gardiens de prison dans un Etat de droit démocratique.

Cela s’est passé le 11 mars 2010 dans la prison de Bochuz dans le canton de Vaud. Ces quasi tortionnaires ont refusé de porter secours à un homme de 30 ans qui avait mis le feu à son matelas après qu’on lui eût confisqué sa radio. Ils ont fort heureusement été trahis par les enregistrements audio de la prison.

La police spéciale – la seule à pouvoir intervenir – n’est pas blanc-bleue non plus dans cette affaire car à cette phrase terrible d’un maton prononcée au téléphone «Ça fait cinquante minutes qu’il respire, il peut crever…», un policier lui répond : «Eh bien, ça lui fait du bien !». Et cela se poursuit… Un représentant de la police vaudoise d’intervention lâchant : «Ah, ce connard! Il a mis le feu à son matelas?». «Rigole pas!», lui enjoint son interlocuteur avant de rire à son tour… Il y avait en effet bien de quoi rigoler : le détenu sera trouvé mort dans sa cellule.

Autre source d’inquiétude qui porte sur la détention de délinquants jugés dangereux en dehors de tout jugement, telle que voulue par Nicolas Sarkozy. Il me semble que le droit suisse qui la prévoit est encore plus restrictif que le projet qui avait été retoqué par le Conseil constitutionnel mais uniquement sur la question de la non-rétroactivité de la loi pénale.

En effet, ce détenu qui avait été condamné en 2001 à 20 mois pour «dommages à la propriété, vol, injures, menaces» était incarcéré depuis presque 10 ans. L’administration pénitentiaire l’avait jugé «dangereux» - il était monté sur le toit de sa prison en 2008 pour protester contre ses conditions de détention - et le code pénal suisse permet d’isoler ce type de détenu pour une durée illimitée au-delà de sa peine.

On remarquera qu’en 2008 il était déjà incarcéré sans jugement bien au-delà des 20 mois prononcés par le tribunal… 5 ans de rab’. Bien de quoi se foutre en rogne et monter sur le toit de la prison ! D’autant qu’a priori selon les griefs retenus contre lui, il ne semblait s’être livré à aucun acte violent contre des personnes ni moins encore à des actes criminels.

Je suis de plus en plus pessimiste quant à l’avenir qui nous semble réservé. Atterrée de voir ce que l’on nous prépare sur le plan social. Quelque chose ressemblant à une forme d’esclavage. Taillables et corvéables à merci, devant travailler jusqu’à ce que mort s’en suive. Il suffit de voir le sort promis aux Grecs par les marchés, l’Europe et le FMI…

Nous vivons dans un monde quasi barbare où la vie humaine ne semble plus avoir aucune valeur. Violence à tous les étages. Comme naguère l’eau, le gaz et l’électricité selon les plaques apposées sur certains immeubles. Juste une petite différence : cela appa-raissait à l’époque comme un progrès et une marque de “civilisation”… alors qu’aujourd’hui, et malgré un confort matériel accru – qui ferait “modèle” – c’est précisément la civilisation des mœurs qui part en couilles !

J’y reviendrais car je suis intimement persuadée avoir plus de profit à relire Freud, notamment celui de «Malaise dans la civilisation» que l’inepte bouliboulga dernièrement concocté par Michel Onfray. Grosse tête, grosses chevilles, grosse c… ! Pseudo penseur imbu de sa personne mais “c’est le fond qui manque le plus”… contre La Fontaine «Le laboureur et ses enfants» ou “travaillez et donnez-vous de la peine”

Il ne s’est jamais donné aucune peine que de naître et je pourrais rêver à l’infini d’une loi sur l’avortement obligatoire… Qui nous eût épargné ses ineptes charges contre Freud et Elisabeth Roudinesco. Mais l’intelligence – fût-elle parée de l’adjectif “philosophique” - n’est pas donnée à tout le monde. En l’occurrence, Michel Onfray me semble avoir été un grand oublié !


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