journaldelarue

Je suis dans un long voyage de changements, où je ne suis pas très solide sur mes jambes. J’ai reçu beaucoup d’aide. L’effet de cette aide n’est pas toujours visible à court terme. J’ai cheminé un certain temps.

J’essaie de rebâtir ma vie, recommencer avec un bagage de peine et de rêves détruits, de trouver, au plus profond de moi, le courage de m’aimer suffisamment pour voir qu’il y a de l’espoir, des jours meilleurs possibles.

J’ai de la difficulté à vous écrire. J’ai l’habitude de partager de belles choses avec vous, c’est avec regret que je vous présente aujourd’hui le contraire. Mon cœur est fâché contre tout. Lorsque je vis un échec, on dirait que je remets tout en question. Pourtant, je suis la même ou presque.

J’espère retrouver cette petite flamme qui brille et qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue. Je souhaite continuer à être émue devant les oisillons qui tombent du nid, d’avoir la force d’essayer de les remettre dans leur nid et d’accepter qu’ils ne veuillent pas toujours y rester.

Quelques mois ont passé et ma peine est encore très grande. Lors de mes premiers écrits, j’ai reçu de bien belles lettres d’encouragement que je garde précieusement. À ceux qui ont pris la peine de m’écrire et ceux qui ont eu la pensée de le faire, je garde un très beau souvenir du moment de joie et d’euphorie que j’ai vécu en recevant vos lettres.

Je vous ai écrit que je me suis retrouvée par le biais de l’écriture et que vous tous, plus de 150 000 lecteurs, êtes devenus de nouveaux amis. Malgré toutes les épreuves que je traverse présentement, j’ai un peu l’impression de vous abandonner. Un grand merci au Journal de la Rue pour le support constant à travers toutes mes décisions, bonnes ou mauvaises, et également à travers les choix que j’ai faits. Jamais ils n’ont porté de jugement.