Recul de l'âge de de départ
Le Medef et le gouvernement justifient l'augmentation de la durée du travail par l’allongement de l’espérance de vie. Ils « oublient » qu’à 35 ans, un cadre peut espérer vivre 46 ans mais un ouvrier seulement 39 ans et que L’espérance de vie en bonne santé n’est que 64,2 ans pour les femmes et 63,1 ans pour les hommes. Dans leurs prévisions, ils misent sur un taux de chômage « structurel » d’au moins 7 %.
Ils prétendent mettre au travail les aînés alors qu’ils prévoient de maintenir au chômage les plus jeunes !
Et pour les « seniors » forcés de rester au boulot, pas question de vrais emplois mais des « emplois vieux », mais payés et précaires !
Allongement de la durée de cotisation
Avec 40 années de cotisation, les 2/3 des salariés du secteur privé ne sont plus au travail à l'âge de la retraite. Ils sont soit au chômage, soit en maladie, soit en invalidité. Avec 41 ans, ce sont plus des 3/4 des salariés qui se retrouveraient dans cette situation.
Ces annuités validées au titre des périodes de chômage, maladie ou invalidité ne seront pas dans les 25 meilleures annuités !
Allonger la durée de cotisation revient à diminuer le montant des retraites.
Augmentation des cotisation salariales
Depuis 1979, ce sont les salariés qui ont subi la totalité des augmentations. Depuis 30 ans, tous les gouvernements ont pratiqué le gel des cotisations patronales, et même leur baisse en acceptant l'argument patronal du « travail trop cher et charges excessives » pour qu'elles soient largement diminuées jusqu'à 1,6 fois le SMIC par le jeu des exonérations.
Augmenter ces cotisations prélevées sur le salaire brut, cela signifierait baisser les salaires nets, nouvelle attaque contre les travailleurs.
Leur objectif final: les fonds de pensions !
Mais gouvernement et MEDEF veulent aller plus loin.
Leur projet est, à terme, d'instaurer un système de retraites « par points » ou « notionnelles » comme en Suède. Ils comptent ainsi faire disparaître toute garantie quant au niveau des pensions: Dans un tel système, on sait combien on doit cotiser, mais on ne sait plus quel sera le niveau de la pension qui évoluerait selon la situation économique et l'espérance de vie. Comment se construire un avenir dans la retraite quand on se sait même pas sur quels revenus compter !
En diminuant le niveau des pensions, patronat et gouvernement ne croient pas que les travailleurs perdront leur vie à la gagner jusqu'à 70 ou 80 ans. Leur objectif, même s’ils restent discrets sur le sujet, c’est de remplacer les retraites par répartition par la capitalisation c’est-à-dire les fonds de pensions cotés en bourse !
Chacun a pu voir les dizaines de milliers de retraités américains ayant perdu toutes ressources avec l'effondrement de la Bourse !
Mais si les salariés ont tout à y perdre, il y a par contre pour les assureurs beaucoup d’argent à se faire.
