Napolioni Nalaga de Clermont court avec la balle lors du match du Top 14 contre Biarritz, le 24 avril 2010 à Biarritz
Esprit, es-tu là ? Comme chaque année depuis 2007, Clermont s’est replongé dans une profonde introspection, à la recherche d’une réplique à la cruelle mais immuable loi déjà appliquée à dix reprises en finale et qui a récemment transformé cette brillante équipe en dauphin maudit du Stade Français (2007), de Toulouse (2008) et de Perpignan (2009).
L’actualité récente a ajouté une pierre dans le jardin auvergnat. A Dublin, le 9 avril chez les champions d’Europe en titre du Leinster, Clermont a manqué de peu de réaliser un exploit retentissant (27-29). Comme lors des trois dernières finales, un rien leur a manqué: la force mentale de résister à l’adversité, l’adresse d’un buteur…
Cette saison, la difficulté s’aggrave avec l’instauration d’un match de barrage. Pour espérer rejoindre Toulon en demi-finale le 15 mai à Saint-Etienne, Clermont doit affronter le Racing-Métro, qualifié dès sa première saison en Top 14, dont l’ascension implacable tranche avec les vicissitudes éternelles de son hôte.
Déjà vainqueur de « son » Top 14 après avoir arraché son billet pour les barrages au nez et à la barbe de Biarritz et du Stade Français, le Racing n’a rien à perdre et constitue donc le pire adversaire possible pour les Clermontois.
« Ces genres de matches (éliminatoires), on connaît mais on se focalise vraiment sur ce qu’on peut construire sur le terrain. Il y a l’idée de plaisir aussi. La pression, il faut la renverser sur l’adversaire avec une bonne préparation et une cohérence dans notre jeu. C’est notre plan », a déclaré l’entraîneur néo-zélandais de Clermont, Vern Cotter, qui compte sur le demi de mêlée du XV de France Morgan Parra mais sans le talonneur Mario Ledesma, blessé.
« On sait que le potentiel de cette équipe de Clermont est supérieur au notre, en terme de maturité collective et aussi dans la gestion de ce type d’évènement, qu’ils jouent depuis trois saisons et que l’on découvre. On sait qu’on a une petite fenêtre et qu’ils ont une porte grande ouverte pour la demi-finale. Mais on essaiera de rentrer par cette petite fenêtre », répond en écho le directeur sportif du Racing, Pierre Berbizier, ravi de cette position d’outsider.
Berbizier, qui n’a plus connu les phases finales du Championnat de France depuis 1990 et sa finale perdue comme joueur avec Agen contre… le Racing, a concocté un plan pour tenter de faire déjouer les Clermontois, expérimenté avec les honneurs à Marcel-Michelin au match aller (22-30) et avec succès au retour à Colombes (victoire 33-24, 30-0 à la pause).
Pour appliquer cette recette basique (conquête, défense, jeu au pied) mais payante, il s’appuiera sur son XV de départ habituel. Sans le pilier Clément Baïocco, blessé, mais avec Nallet, Chabal, Steyn, Mehrtens, Bobo… De quoi installer un léger doute.
Source : AFP
Le XV du Racing : Wisniewski – Bobo, Chavancy, Masi, Saubade - (o) Steyn, (m) Fillol - Chabal, Cronje, Leo’o - Nallet (cap), Dellape - Tuugahala, Diomandé, Lo Cicero
Remplaçants : Festuccia, Merabet, Qovu, Le Roux, Berry, Mehrtens, Vakaloa, Orlandi
Le XV clermontois : Rougerie (cap) – Nalaga, Joubert, Canale, Malzieu – (o) James, (m) Parra – Vermeulen, Lapandry, Bonnaire – Pierre, Cudmore – Zirakashvili, Cabello, Domingo
Remplaçants : Wepener, Debaty, Privat, Audebert, K.Senio, Lavea, Floch, Scelzo