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Ceriz’este de démocratie…

Publié le 02 décembre 2007 par Philippe Thomas

L’ordre juste a régné au conseil fédéral du PS des Deux-Sèvres, samedi dernier à Cerizay dans le nord du 7-9. Sur la question qui pouvait fâcher, à peine quelques fâcheux ont osé faire vaciller l’unité du Parti. Un vote naturellement démocratique a réduit lesdits fâcheux à une ridicule posture christique : « Vous faites de nous des martyrs…Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ! », aurait notamment déclaré Yannick-le-séditieux après le vote démocratique qui a solennellement désapprouvé la création d’une section dissidente de « la » grande section du parti. Non mais…

La nouvelle députée des Deux-Sèvres, Delphine Batho, avait fait exprès le déplacement dans le Nord du département pour faire la leçon aux rebelles : « On ne peut pas accepter que des sections se créent sur des questions partisanes… ». C’est vrai, sans blague, on n’a jamais vu ça, surtout à Niort ! Et puis les sectateurs, tous partisans d’Alain Baudin le maire de Niort mis en minorité par le vote des militants mais candidat à la mairie quand même, ne se comptent qu’à 62 alors qu’il faut 5 militants au minimum pour former une section selon les statuts du parti ! Alors le conseil fédéral, par un vote démocratique à bulletins secrets, a désapprouvé la création d’une section dite « Entreprises », du nom d’une ancienne section qui avait fusionné dans la seule et unique « grande section » niortaise actuelle : contre 27, pour 2 et une abstention. Il paraît que les dissidents, petits bras refusant de se plier au vote démocratique, vont interjeter appel auprès du bureau national…

Je n’y étais pas, à ce fichu conseil fédéral, mais certains qui y étaient m’ont raconté. Et ça c’est hélas déroulé exactement comme je le redoutais… Un beau vote stalinien pour solder une querelle : la pire sortie de crise qui puisse être ! Et encore, cette sortie semble être le prélude à bien d’autres turpitudes… Parce que dans un parti habituellement constitué en courants reflétant en principe la diversité des sensibilités (même si plus prosaïquement les courants permettent surtout à leurs leaders de s’assurer une existence politique, de se constituer un réseau…), il est tout de même étrange qu’on se mette à faire dans le genre unitaire-totalitaire qui était l’ordinaire du Parti communiste stalinien de naguère !

N’eût-il pas été préférable de ne pas désapprouver la création de cette nouvelle section ? Ne serait-ce que d’un point de vue pratique : maintenant que la rupture est consommée et qu’une liste Gaillard et une liste Baudin disputeront des primaires devant les électeurs, ne valait-il pas mieux retrouver deux sections plutôt qu’une seule où, non seulement l’unité ne sera que de façade, mais où les uns et les autres tireront à hue et à dia ? On n’ose imaginer le boulot du nouveau sec’sec, partisan déclaré de Gégée et qui n’est guère intervenu à Cerizay…  Un barbu venu de Ménigoute tenta bien d’alerter les camarades sur l’incidence de l’affaire : « Le problème niortais fait fuir les nouveaux adhérents ! ». Mais en vain. Deux sections à Niort, qui naguère en comptait trois, eussent constitué une moins mauvaise solution… Et en termes d’image, cette clarification était sans doute plus sereine et moins désastreuse que ce vote caricatural qui constitue une belle bourditude stratégique.

A part ça, la vie continue comme à l’ordinaire. A Parthenay, Gégé Patro peine à boucler sa liste tandis que les Verts et les gens de « Parthenay la citoyenne » vont de plus en plus probablement constituer la leur, sous la houlette de Didier Coupeau. A Bressuire, des camarades endosseraient bien le rôle de conseillers d’opposition perpétuels un peu comme on entrerait dans les ordres, mais ils peinent à constituer une liste faute de vocations… Mais la vie est belle : Première Fed’et Suppléant n° 5  guettent optimistes le Conseil général comme on attendrait la chute d’un beau fruit mûr…


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