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Anosmie

Publié le 03 décembre 2007 par Véronique Bessard

Ma grand-mère était anosmique de naissance. Je pense que cela ne l’a jamais affectée, elle ne savait tout simplement pas ce qu’était une odeur, donc cela ne la perturbait pas. Sa cuisine était très fade et elle ne montrait jamais beaucoup d’émotion. Il lui manquait toute une dimension du monde : attirance, faim, dégoût, répulsion, plaisir de goûter, de sentir … sans parler des risques induits : casseroles oubliées sur le feu, nourriture avariée non détectée à l’odeur…   (Pour lire la suite cliquez sur le lien ci-dessous)


A l’époque on disait : Grand-maman n’a pas d’odorat. Je ne connaissais pas le terme « savant » pour désigner ce handicap, par contre je connaissais, comme tout le monde, le sens des mots cécité ou surdité. Il paraît que lorsqu’on demande aux gens à quel sens ils renonceraient le plus facilement, la grande majorité répond : celui de l’odorat.
Evidemment, pour fonctionner dans nos sociétés, l’œil et l’oreille sont primordiaux, n’empêche que la perte de l’odorat suite à un accident ou une maladie n’est pas sans conséquence : dépression, perte d’appétit, perte du désir sexuel, la qualité de vie de ces personnes est sérieusement altérée. Pour ma part, je ne voudrais pas renoncer à l’odorat, si je devais choisir, (c’est toujours un peu bête ces questions) je choisirais de perdre l’ouïe. Mais là encore, j’aime beaucoup la musique, le bruit des ruisseaux et le chant des oiseaux …

Et vous à quel sens renonceriez-vous ?


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