Le mot du rédacteur en chef

Bon, bon, je sais, je ne suis plus aussi productif qu'avant. J'aimerais pouvoir partager avec vous mes impressions sur le monde qui nous entoure, mais en raison de mes obligations administratives, cela s'avère souvent impossible. Je prends cependant un peu de temps pour vous entretenir sur quelques sujets intéressants qui ont frappé mon attention ces derniers jours.

Tout d'abord, une observation. Dominic Maurais, qui bosse parfois à l'émission Dumont 360, est aussi animateur à la putride station CHOI Radio X de Québec. Quelle ne fut pas ma surprise tout récemment, alors que j'écoutais son émission sur le web, de l'entendre changer de sujet pour nous vanter les mérites de Pohénégamook, ce trou perdu au fond de nulle part, habitat de tribus de consanguins, sans Internet haute-vitesse ni eau chaude. Quoi, Maurais qui nous parle d'autre chose que de pédophiles ou de l'argent de ses taxes? Impossible, me dis-je.

Eh bien tout cela n'était qu'une mise en scène du grand journaliste. Il s'agissait d'une publicité payée, et Maurais ne faisait que lire son texte en feignant maladroitement l'enthousiasme pour de merdiques spas à des années-lumières de la civilisation. Une pub, un placement de produit infect, tout cela au beau milieu d'une émission qu'on qualifie parfois à tort d'émission d' affaires publiques. Pas un avertissement, rien, que dalle.

On m'a mentionné que c'était pratique courante à la radio de Québec: on discute nonchalamment avec nos co-animateurs d'un sujet quelconque, pour ensuite enchaîner sur notre dernière soirée au restaurant, en proférant moult compliments et bonne pensées envers le chef et son équipe de soutien. Quelques semaines plus tard, l'auditeur réalise finalement que ce n'était tout ce temps qu'une publicité payée par un annonceur, interprétée en direct par ce qu'on ne peut appeler que des putains matérialistes sans éthique aucune. J'en suis dégoûté.

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Parlant de publicité: avez-vous entendu la délicieuse réclame publicitaire pour les sous-marins Subway d'un format de 12 pouces à 5 dollars? La chanson va comme suit: " Douze pouces, cinq dollars, douze pouces, ccc-cinq-cinq dollars, douze pouces, cinq dollars, douze pouces, ccc-cinq-cinq dollars ", et ainsi de suite jusqu'à ce que vous donniez un brusque coup de volant afin de lancer votre voiture dans le lampadaire le plus proche. Le tout chanté avec un accent tout à fait désagréable de banlieue défavorisée.

http://www.mauvaisoeil.com/www/wp-content/uploads/2010/05/SUBWAY.mp3

J'adore ces concepteurs de publicités. Des génies. Ils conçoivent des publicités qui vous restent en tête de la même manière qu'une agression armée en pleine nuit, où sept ou huit Dominicains vous hurlent par la tête d'ouvrir le putain de coffre-fort de votre chambre d'hôtel en enfonçant un revolver sur votre tempe.

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Une anecdote, en terminant. Hier je suis allé faire un peu d'aérobie à mon gymnase local, histoire d'avoir bon teint avant une rencontre avec un prospect que je convoitise depuis un certain temps déjà. Au moment de sauter dans la douche, je réalise que je n'avais ni savon ni serviette, que j'avais bêtement laissés à la maison. Pas question pour moi d'utiliser le putain de savon de mauvaise qualité disponible dans les douches publiques; celui-ci me donne de l'urticaire et une odeur de chewing-gum. D'un autre côté, me présenter à mon rendez-vous galant sans me laver, avec une odeur de sans-abri, était hors de question.

Heureusement, au fond de mon sac de sport, j'ai aperçu un flacon d'AXE SHOCK que je m'étais procuré à la pharmacie par pure curiosité il y a quelques jours déjà. Avec son mélange vivifiant d'eau glaciaire, de menthe aquatique et de menthol, le gel douche AXE Shock produit l'effet rafraîchissant recherché par les gars qui veulent faire durer le plaisir. Le déodorant Shock leur fournit un parfum revigorant rehaussé d'une touche de menthe vive.

J'étais sauvé.

Bon, la rencontre n'a pas été fructueuse, mais ce n'est certainement pas en raison de mon odeur corporelle, qui elle était impeccable. Merci à Axe.

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A propos de l'auteur

Pascal-Pierre Fradette

Pascal-Pierre Fradette est journaliste pigiste depuis plusieurs années. Il aime la culture sous toutes ses formes, excepté lorsque produite par des imbéciles. Après avoir tenu le blogue Pataklow!, il a fondé le site Mauvais Œil.