La réalité du couple au quotidien...
Publié le 09 mai 2010 par Philippejandrok
La question que l’on est en droit de se poser est la suivante :
Pourquoi des couples durent plus que d’autres ?
Qu’est-ce que les uns ont de plus que les autres ?
Pourquoi certains s’aiment un temps et se déchirent quelques années plus tard ?
La réalité d’un couple, c’est une harmonie spirituelle doublée d’une harmonie sexuelle s’exprimant librement. Ne nous leurrons pas, et ce n’est pas le journal Marie-Claire qui dira le contraire dans son dernier opus avec les titres suivants :
Fantasmes : lequel seriez-vous prête à réaliser pour rendre fou votre homme ?
Se masturber devant lui…
Entre les seins…
Dans la peau d’une prostituée…
Le Quickie…
La divine sodomie…
Nous sommes ici, dans le registre purement sexuel, bestial, animal, le sexe pour le sexe et pour le plaisir du corps et de l’esprit, pour aller chercher dans l’esprit de l’autre cette part de liberté, de libération inhibée par la société et par la morale judéo-chrétienne. La femme est donc bien disposée à faire ce qu’elle n’aurait jamais cru penser faire un jour pour garder son homme, son mâle auprès d’elle, cet homme amoureux des femmes, capable de faire une ou plusieurs escapades pour satisfaire son désir de reproduction animal. Le journal nous donne les remèdes pour figer son homme, pour l’accrocher à son lit avec une paire de menottes virtuelle, emprisonnant son désir dans vote esprit de femme amoureuse.
Dans l’histoire des civilisations, à chaque fois que nous avons eu des démonstrations de décadence sexuelle, la société en question était au bord de la destruction, la société Romaine, Indienne, la notre aujourd’hui.
Puisque l’on a plus rien à dire, il faut bien se mettre à parler de ce qui nous intéresse le plus, le sexe, notre sexe et notre rapport au sexe.
Durant près de 5000 ans les cultures abrahamiques ont dressé des règles très strictes dans le rapport et la pratique sexuelle, souvenez-vous de la destruction de Sodome par dieu, qui envoie deux anges chez Loth, le neveu d’Abraham, pour détruire la cité pervertie. Loth sauve les deux anges des Sodomites qui veulent « les pénétrer » et les deux anges préviennent Loth son épouse et ses deux filles de fuir la cité car « Yahvé fit pleuvoir sur Sodome et sur Gomorhe du souffre et du feu venant du ciel ».
Ainsi, la pratique sexuelle de la sodomie est considérée par Yahvé comme l’une des plus grandes perversions qui soit, et pourtant, nombre d’hommes et de femmes la pratique encore aujourd’hui avec un égal plaisir. Vous aurez tous les détails dans votre revue préférée.
Les interdits moreaux, religieux, les idées surfaites sur ce qui est bon, ce qui ne l’est pas, ce qui est propre, ce qui est sale, sont et devraient être relatives à chacun sans avoir à proférer des jugements moralisateurs.
Or, tout le secret du couple se trouve dans ce propos, il y a une différence entre la pratique saine et la pratique malsaine, entre le bienfaisant et le « mâle faisant ». Et je ne cite pas tous ceux qui crient au scandale la lecture de tels propos et qui rêvent d’une seule chose, que cela leur arrive. Ils me font penser aux vieillards qui ont accusé la chaste Suzanne « qui était belle et craignait le seigneur », accusée de lubricité et d’adultère, alors qu’ils étaient eux-mêmes coupables de concupiscence et de mensonge.
Aujourd’hui, nous sommes loin de toutes ces préoccupations et celles qui nous intéressent sont celles qui permettent à un couple de perdurer, or les réponses que nous donnent à présent des revues comme Marie-Claire et tant d’autres, semblent convenir à un certain nombre qui souhaitent imposer un nouveau style de vie comme étant une référence.
Au début du XXe siècle, souvenez-vous, les photos de nus circulaient sous le manteau pendant près de 60 ans, en 2010, le nu est sur toutes les couvertures de magasines féminins, accompagnés par des conseils et des méthodes pour fidéliser son « homme » et pour le fidéliser, il faut être tout naturellement une belle « salope », car l’homme, même le mieux élevé, adore les « salopes », c’est le « porno chic », une vague sur laquelle « surfe » la mode depuis une bonne dizaine d’années.
Si l’on fait un retour de seulement 30 ans en arrière, dire à haute et intelligible voix qu’une femme pratiquait la fellation et se faisait sodomiser était une honte, « vade retro satanas », hurlaient les moralisateurs et les activistes du MLF, sauf que, pour ces activistes qui prétendaient que la Femme s’avilissait dans ces pratiques, ils se trouvent que nombre d’entre elles y prenaient et y prennent encore aujourd’hui leur propre plaisir. Le film Deep Throat a changé tout cela en 1972, ainsi que la revue Playboy, heureusement pour la libération des mœurs.
Et ne vous méprenez pas sur le vocabulaire employé, le terme de « salope » est dans cette note, un terme moral qui juge et considère une femme libérée de ses propres tabous comme une femme pervertie, à nouveau la religion intervient pour jeter l’opprobre sur la femme, considérée depuis tout temps comme étant coupable et responsable des tous les maux des homme, Ève, Pandore… Et pourtant, qui profite de cette culpabilité, les hommes évidemment. Quelle hypocrisie !
Pour revenir à notre sujet, on se rend compte que les couples qui s’inscrivent dans le temps en dehors de la façade sociale, en dehors des rapports d’argent, sont ceux qui ont trouvé un épanouissement à la fois spirituel et sensuel, un rapport où la spiritualité rejoint la sexualité.
Pour arriver à ce stade de la relation, il faut évidement savoir se détacher des biens matériels et ne penser qu’en terme d’harmonie de l’âme. C’est bien là, la chose la plus complexe à réaliser au cours d’une vie d’homme et de femme, et il suffit pour cela de regarder le nombre de divorce dans le monde et le nombre de couples mal accordés qui s’acharnent à rester ensemble alors que rien ne va plus.
Rien ne va plus à cause des lieux de vie exiguës dans nos grandes villes, à cause d’une situation professionnelle bancale, à cause des enfants qui perturbent la liberté sexuelle des parents, à cause de mille et une chose qui détruisent progressivement ce que la naïveté de la jeunesse avait construit.
Ajouté à cela l’ego de l’individu, celui qui sait ce qu’il ne veut plus, la femme et l’homme divorcés par exemple, la quarantaine, qui souhaitent retrouver l’amour en ne concédant plus rien, en ne faisant plus d’effort, ni de sacrifices et en réalisant qu’ils se retrouvent seuls en fin de compte, puisque sans efforts de leur part, aucune relation ne peut se construire.
En revanche, ils ont compris que l’acte sexuel doit se vivre à fond et l’entente se trouve sous les draps, et elle ne se trouve pas dans le rapport après l’amour, le décalage est si grand qu’après avoir offert tous ses orifices, la femme et l’homme se regardent en chien de faïence et n’ont rien à se dire parce que chacun a son histoire et ses blessures et que personne, aucun des deux ne souhaite les revivre. Nous arrivons ici à la relation de sexe passagère entre deux portes, entre midi et deux, dans la pause déjeuner et l’on repart au travail ensuite, comme si de rien n’était, chacun de son côté.
Cette relation-là est un rapport immédiat de sensations fortes qui ne s’inscrit même pas dans le temps, c’est du « Quickie », l’amour est momentané, instantané, sans lendemain et s’il vient, il faut mettre un terme immédiat à une relation qui est partie sur de fausses bases.
Or ce que nous indiquent les magasines aujourd’hui, c’est que notre corps est une bombe à plaisir et qu’elle doit exploser à chaque instant, avec qui l’on souhaite, c’est mieux bien sûr avec un partenaire habituel mais si l’on est une bombe à plaisir, pourquoi se limiter à un, à deux ou à trois, pourquoi ne pas se laisser aller à exploser avec qui l’on veut et où l’on veut ?
C’est bien le risque et c’est pourquoi les clubs échangistes fonctionnent admirablement ces derniers temps, l’amour à plusieurs avec des hommes et des femmes que l’on rencontre pour la première fois, et que l’on ne rencontrera peut-être plus jamais, c’est cela qui est excitant et c’est cela qui détruit le couple, car l’homme qui s’excite à regarder sa femme s’offrir à un autre et elle qui se donne à un inconnu pour lui faire plaisir, ne se rendent compte, ni l’un, ni l’autre que cette perversion détruit peu à peu le regard qu’ils se portent mutuellement et le regard de l’amour laisse peu à peu place au dégoût de l’amour, car l’individu à un développement spirituel évolutif, avec des modes de réflexion changeant et donc des attitudes changeantes, sans oublier la morale qui est là, derrière, cachée dans un coin de l’esprit et qui revient frapper à la porte de l’âme en lui demandant si tout cela est bien raisonnable ?
Je ne juge personne, ne condamne personne et chacun est libre de faire et d’agir selon son âme et conscience, je me contente de livrer une analyse qui pourra plaire ou déplaire, qui plaira ou ne conviendra pas, mais n’est-ce pour cela que nous vivons une époque formidable…