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Les écrits d'un Tonnelier

Publié le 01 mai 2010 par Chevalierbrigand

Au hasard de recherches dans nos archives, j’ai découvert l’existence d’un très vieux livret écrit à la plume, intitulé «  Romance... Fait par Moi AUGUSTE MISSOLZ ».

Ce recueil contient plusieurs textes, après une lecture minutieuse, je vous le retranscris tel quel, sans correction et sans modification, afin de respecter ces écrits et l’auteur: AUGUSTE MISSOLZ. Tonnelier. AUGUSTE est né en 1805 à Codolet, il est témoin au mariage de sa sœur ; Théodore Constance MISSOLZ qui épouse en 1834 Eugene SAUT mon grand aïeul.


Te souviens tu dit un vieux militaire

A l' heritier de ses lauriers

Te souviens tu que dans un temps prospere

j' eu quelque part aux exploits des guerriers

je te l' ai dit mais ta grande jeunesse

Fit qu ' un soupir pour toi m'a repondu

Mais maintenant pour charmer ma viellesse

Dis moi mon fils, dis moi t' en souviens tu ?

Le fils, je m en souviens repondit a son pere

Le fils heureux modele des vertus

Je me souvien qu' un jour d' un ton severe

Vous m' avez dit mon fils, j' ai combattu

Je me souviens que revetant vos armes

Je pris sur moi vos lauriers et mes biens

Que sous vos yeux ont coulées quelques larmes

Je m ' en souviens ah oui je m' en souviens !

Le père, te souviens tu de ces guerres de flandres

Ou les francais sous les yeux de son roi

En moins d' un mois ont forcé de se rendre

Cambrai, bouchain, landreci, charleroi

Te souviens tu que lille ouvrant ses portes

Abandonna notre ennemi battu,

Et que dans Gand on a vu nos cohortes.

Dis moi mon fils, dis moi t' en souviens tu ?

Le fils, je m' en souviens votre heureuse memoire

Me fit souvent connaitre vos succés

Trop jeune encore j' avais peine a vous croire

Quoi ! dites vous, donc des francais

Ce peut de mots fit que l' ame attendrie

D' un nom si doux j admirais les soutiens;

Que je jurai de servir ma patrie

Je m en souviens ah! oui je m' en souviens

Le père, te souviens tu qu entouré de noblesse

Ce Roi soldat se fit voir aux comtois

Qu' il essuya les pleurs de sa suissesse,

Qu aux piemontais il a dicté des lois;

Te souviens tu que des champs d' iberie

Ont retenti les chants de sa vertu

Et que son bras fut craint de l italie

Dis moi mon fils dis moi t' en souviens tu ?

Le fils, je me souviens du Roi dont la vaillance

A fait trembler ses nombreux ennemies,

Le Bien aimé, nom qu' il recu en france,

Prouvait l' amour de ses peuples soumis.

Il vous guidait, Ce guerrier intrepide,

Plus fortuné que les heros anciens.

De la victoire on le nommait guide.

Je m' en souviens, a houi je m' en souviens .

Le père, te souviens tu que l aveugle fortune

Fit aux francais repandre bien des pleurs

Que l etranger d' une joie importune

Osa braver ses generaux vainqueurs ?

Te souviens tu que malgres la victoire

A Fontenoy Cet ennemis vaincu

Fut obligé de chanter notre gloire,

Dis moi mon fils dis moi t' en souviens tu ?

Je m' en souviens, mais l' age enfin s' avance

Ou je dois etre appellé par la loi

Dans peu de jour bercé par l' esperance

J irai servir ma patrie & mon Roi.

Digne heritier des lauriers de mon pere

Peut etre un jour y joindrai les miens

En repetant a ce vieux militaire

Je m' en souviens ah ! oui je m' en souviens.

Le père, Te souviens tu ? mais ici je m' arrete

Car Fontenoy me mit hors de combat

Et soixante ans sont de plus sur ma tete

Mais cependant je suis encore soldat,

Je l' ai juré depuis ma tendre enfance

Mais en francais tu m' as toujours vu.

Cherir la gloire, honorer la vaillance

Dis moi mon fils, dis moi t' en souviens tu ?

Fontenoy
La bataille de Fontenoy se déroula le 11 mai 1745

 "- Messieurs des gardes françaises, tirez les premiers!

Justice rendue a la valeur francaise.  

Air de léonie

Grands chansonniers complaisants perroquets

Chantez des morts les antiques succés

Je suis plus franc, moi, ne vous en deplaise,

Je rends justice a la valleur francaise

Tous vos illustres revenans

Tous vos bayard, tous vos Rolland

Dont je respecte la memoire

N ' eclipseront jamais la gloire

De nos heros encore vivants.

Vous etes doux vacillans chansonniers,

Lorsque chantans ces antiques guerriers,

Vous epuissez vos fragiles organes,

Pour eveiller leurs insensibles mânes.

Que ces Bayard, que ces rolland,

Dont je respecte la memoire,

N ' eclipseront jamais la gloire

De nos heros encore vivants.

Oubliez vous la valleur des francais

Qui combattaient pour obtenir la paix ?

Ces fiers guerriers peut on les meconnaitre?

Ils ont vaincu n' importe sous quel maître

Leurs exploits sont encore recents.

Ceux des Bayard, ceux des Rolland

Dont je respecte la memoire

N' eclipseront jamais la gloire de nos heros.

Vous enlevez au monarque Louis

Des coeurs brûlans, des soldats aguerris.

Quand chez les morts vous chercher des modéles.

Pour les offrir a ses troupes nouvelles,

Pour former des soldats vaillants

Il ne faut pas des revenants

Qui ne vivent que dans l histoire,

Mais pour les conduire a la gloire

Il leur faut des guerriers vivants.

Rendez justice aux francais genereux

Si quelque jours on avait besoin d' eux

Rien q' un seul nom d' honneur et de patrie,

Ils reprendraient leur recente energie

On verrait ces fiers conquerants

Rivaux des bayards et des Rolland

Mais plus connus de la victoire

Pour ressaisir vingt ans de gloire

Montrer qu' ils sont encore vivants.


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