Cela se sentait depuis quelques temps. Autour de ces élections générales britanniques, les différents sondages donnaient un score très serré entre les Travaillistes sortants de Gordon Brown, les Conservateurs de David Cameron et les Libéraux-Démocrates de Nick Clegg. Le résultat n’a pas contredit les sondages.
Bien que ce ne soit pas la première fois qu’une majorité ne soit pas clairement sortie des urnes ( en dehors de la majorité relative dèjà assurée par les Tories), l’incertitude règne au temps de l’indécision succède celui de la négociation. En effet, Nick Clegg devient l’homme providentiel. Son choix d’alliance fera basculer la balance politique britannique du côté de l’un des deux grands partis. Le leader libéral donne pour le moment la priorité à la négociation torie, ce qui fait grincer des dents certains cadres de son parti…plutôt d’esprit de gauche. Néanmoins, les britanniques ont peut-être aussi démontrés que le temps travailliste avait suffisamment duré (en place depuis 1997, le Labour a enregistré alors sa plus longue période au pouvoir).
Gordon Brown ne s’estime pas pour autant vaincu, en dépit d’un récent sondage dans lequel les britanniques pensent à 62% qu’il aurait dû démissionner après le résultat. Le leader travailliste se déclare prêt à négocier avec le leader LibDem dans le cas où les négociations avec les Tories échoueraient. D’ailleurs, il a le droit de se maintenir au pouvoir tant qu’il n’est pas certain de ne plus être en mesure de gouverner. De plus, il a à offrir en négociation le référendum sur le système électoral qu’ exigent les LibDem.
Les Conservateurs ont 306 élus à la Chambre des Communes actuellement. Ils leur manquent 20 sièges pour avoir une majorité absolue. Un accord serait prévu pour demain lundi. Il serait préférable que les choses soient décantées avant la session inaugurale de la nouvelle Chambre, le 18 mai prochain. A suivre….