Les blogueurs et leurs lecteurs connaissent bien le “nuage de tags” (”tags cloud”). Il s’agit d’un module présent sur les sites qui affiche une sélection de mots clés (”tags”) les plus consultés ou recherchés d’un site. Généralement, les mots clés les plus populaires se distinguent des moins populaires soit par une taille plus grande, soit par un caractère plus gras ou bien dans une couleur spécifique. Plus le mot est proéminent, plus celui-ci est populaire.
On peut assimiler les tags à une forme de catégorisation d’un site. Dans le Web 1, les contenus Internet étaient classés dans des thématiques pré-éxistantes. Ainsi, précédemment, pour qu’un site apparaisse dans telle ou telle catégorie, il devait être “référencé” dans un système, typiquement un annuaire web ou un portail, et affecté à des catégories définies à l’avance par les éditeurs de cet annuaire. Si une catégorie n’existait pas soit le site ne pouvait pas être classé, soit il fallait demander la création d’une nouvelle catégorie. Yahoo a bâti son succès sur cette volonté d’organiser le web de façon centralisée.
Or, ce mode opératoire s’est avéré peu dynamique avec l’explosion des contenus publiés sur Internet. Très souvent apparaissait le syndrome de la catégorie “divers” ou “inclassable” étant donné que l’espace fini d’un annuaire web ne permettait pas la création illimitée de catégories et a fortiori de sous-catégories sans perdre en lisibilité et ergonomie au niveau de l’utilisateur. C’est le problème des ramifications à n’en plus finir d’une arborescence !
Avec l’avènement des “tags” on change de paradigme ! Les catégories ne sont plus définies par une instance centrale (les webmestres de l’annuaire) mais par les rédacteurs du site à catégoriser eux-mêmes, à la source.
En effet, cette fois-ci c’est le blogueur qui définit les catégories de son contenu (article, billet ou encore note de blog). Dans l’interface de publication, un champ spécial lui permet d’affecter une série de mots clés catégorisant son contenu. Ces mots clés, le rédacteur les choisit de façon ad-hoc, en fonction des sujets abordés dans son texte.
Nous sommes bien dans une logique Web 2.0 et contributive.
Avec ce système de catégorisation décentralisée, on introduit l’idée d’un vaste écosystème de mots-clés à l’échelle de chaque langue qui peut être “capté” par certains moteurs de recherche dont fait partie Blogdimension.com.
En effet, du côté du moteur de recherche, donc, au lieu de créer de façon centralisée des catégories qui ne sont pas forcément le reflet d’un web changeant en temps réel, nous avons pris le parti de mettre en oeuvre une technologie permettant de reconnaitre et indexer (disons récupérer) non seulement les liens des contenus publiés par les blogueurs mais aussi ces fameux tags. Ces mots clés sont mis dans une base de données spéciale, puis classés et surtout dénombrés. Plus un tag apparait souvent, plus on lui affecte une place en tête de liste !
Ainsi, on se retrouve avec une longue liste de tags hierarchisée par fréquence d’apparition décroissante correspondant à tous les tags associés aux contenus publiés par les blogueurs et répertoriés par Blogdimension.
Et bien, le “nuage de tags” est une sélection limitée des mots-clés les plus populaires trouvés dans notre index !
A savoir, que cette liste est différente d’un moteur de recherche à l’autre, puisque chaque système à ses propres formules de classement qui sont souvent un secret de fabrication. Certains moteurs de recherche proposent une liste de type “hit parade”et d’autres encore ne proposent rien.
On perçoit très clairement la puissance sémantique de ces nuages de tags et leur force statistique puisqu’en gros cela revient à permettre une forme d’analyse des tendances de publication des contenus. Cela rend possible même de connaitre les sujets de prédilection des blogueurs. Par ailleurs, on peut très bien envisager un classement des tags les plus recherchés par les lecteurs de sorte à obtenir cette fois-ci les tendances de lecture (il n’y a qu’un pas à connaitre celle de consommation).
Ce sont des fonctions essentielles qui peuvent intéresser au premier chef les agences de communication et publicitaires, départements marketing, instituts de veille et bien entendu les partis politiques ! Bref, un outil indispensable pour les tendanceurs de tout poil !
Un “nuage de tags” est un instantané de la blogosphère à un moment donné. On peut même imaginer comparer les nuages de tags dans le temps et analyser la tendance d’une population d’utilisateurs soit en fonction d’évènements particuliers soit en fonction de critères sociologiques ou encore d’une saisonnalité.
Blogdimension, a, pour commencer, introduit ce système dans ses versions française, anglaise et espagnole. Le nuage de tags sera prochainement étendu également aux versions chinoise et japonaise.
Il est amusant et curieux de comparer les nuages de tags entre les différentes sphères linguistiques. Par exemple, les francophones s’intéressent beaucoup à la société, à la période de Noël (actuellement) et aux questions politiques, les anglophones sont plus attirés par la technologie, le business et les loisirs tandis que les hispanisants le sont davantage par le téléchargement, l’informatique et bien sûr Hugo Chavez !
Si vous êtes un professionnel de l’étude des tendances ou de la veille, n’hésitez pas à nous contacter car nous pouvons vous proposer des services personnalisés sur la base de notre index comportant des dizaines de millions de liens pointant vers des blogs, images, vidéos et podcasts.
Une bonne manière de ressentir la pulsation du Web 2.0 et sentir battre son coeur !
Merci de votre soutien,
La Team
Nuage de tags : version française
Nuage de tags : version anglaise
Nuage de tags : version espagnole
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