Cela n'aura guère pris que 10 ans mais voilà donc, la semaine dernière, que Pierre Mauroy et Lyne Cohen-Solal ont été renvoyés en correctionnelle pour une affaire d'emploi fictif présumé. L'un devra répondre des accusations de détournement de fonds publics pour lesquels il avait été mis en examen en juin 2008 et l'autre de recel desdits détournements. Cette décision conclut une longue procédure, issue d'une plainte en juin 2000 d'Eric Darques, ancien élu local de la ville de Lambersart, dans l'agglomération lilloise. Ce dernier avait fait valoir qu'en même temps que le poste d'attachée de presse pour la communauté urbaine exercé pendant dix mois en 1992, Cohen-Solal avait occupé celui de rédactrice en chef de l'hebdomadaire du PS Vendredi, à Paris.
Dont acte. Comme il ne s'agit pas d'une affaire parisienne stricto-sensu, nous laisserons à d'autres le soin de s'y attarder, en notant toutefois que les horribles comportements de Chirac et Tibéri, comme on les qualifient au parti socialiste, deviennent de simples vétilles qu'on reproche honteusement à des gens au-dessus de tout soupçon dès lors qu'il s'agit de braves camarades.
Une question reste en suspens : que va faire Delanoë de Cohen-Solal, adjointe au maire ? Lui qui, pour l'honneur de Paris comme il disait, avait mis son veto à l'élection de Le Guen et Cambadélis au Conseil de Paris en 2001 parce qu'ils étaient simplement mis en examen dans l'affaire de la MNEF, la privera-t-il de sa délégation dès lors qu'on en est désormais au stade du procès ?
Il faut dire qu'à l'époque cet appel à l'honneur de Paris présentait l'avantage d'écarter deux rivaux ...
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