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Quand fêter Jeanne d’Arc ?

Publié le 10 mai 2010 par Lorraine De Coeur

J’étais ce dimanche en Meuse à Vouthon, patrie de la mère de Jeanne d’Arc, Isabelle Romée oùse dresse un monument « à toutes les mères du monde ». On y fêtait le saint patron local, St Sigismond.

Alors qu’en même temps ou presque se déroulait à Nancy une cérémonie en l’honneur de Jeanne d’Arc

Qu’Orléans avait commencé à fêter le week-end d’avant pour finir également ce dimanche, le 8 mai étant la date anniversaire de la libération de la ville grâce à Jeanne.

Que Rouen fête habituellement le dimanche le plus proche du 30 mai, date de sa mort.

Et que certains fêtent (récupèrent ?) le 1er mai à Paris…. pour contrecarrer les défilés syndicalistes…

Alors ?? Quand est exactement la fête de Jehanne la Pucelle ?

Depuis 90 ans (1920), date de promulgation d’une loi instituant une nouvelle fête nationale, la Sainte patronne de la France doit être fêtée le 2° dimanche de mai,  (chaleureux remerciements à un illustre Lorrain à l’origine de cette reconnaissance nationale : Maurice Barrès)

Mais je ne saurais refermer cette note sur Jehanne sans citer Charles Péguy

Adieu, Meuse endormeuse et douce à mon enfance,
Qui demeures aux prés, où tu coules tout bas.
Meuse, adieu: j’ai déjà commencé ma partance
En des pays nouveaux où tu ne coules pas.
Voici que je m’en vais en des pays nouveaux:
Je ferai la bataille et passerai les fleuves;
Je m’en vais m’essayer à de nouveaux travaux,
Je m’en vais commencer là-bas les tâches neuves.

Et pendant ce temps-là, Meuse ignorante et douce,
Tu couleras toujours, passante accoutumée,
Dans la vallée heureuse où l’herbe vive pousse,

Ô Meuse inépuisable et que j’avais aimée.

Tu couleras toujours dans l’heureuse vallée;
Où tu coulais hier, tu couleras demain.
Tu ne sauras jamais la bergère en allée,
Qui s’amusait, enfant, à creuser de sa main
Des canaux dans la terre, à jamais écroulés.

La bergère s’en va, délaissant les moutons,
Et la fileuse va, délaissant les fuseaux.
Voici que je m’en vais loin de tes bonnes eaux,
Voici que je m’en vais bien loin de nos maisons.

Meuse qui ne sais rien de la souffrance humaine,
Ô Meuse inaltérable et douce à toute enfance,
Ô toi qui ne sais pas l’émoi de la partance,
Toi qui passes toujours et qui ne pars jamais,
Ô toi qui ne sais rien de nos mensonges faux,

Ô Meuse inaltérable, ô Meuse que j’aimais,

Quand reviendrai-je ici filer encor la laine?
Quand verrai-je tes flots qui passent par chez nous?
Quand nous reverrons-nous? Et nous reverrons-nous?

Meuse que j’aime encore, ô ma Meuse que j’aime…

Et si vous voulez découvrir Domrémy et la haute vallée de la Meuse, je vous suggère un hébergement très sympa : le Clos de Domrémy, tenu avec chaleur par notre amie Nadia !


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