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Le marché du progiciel à travers la crise.

Publié le 10 mai 2010 par Clementraux69

Alors que l’année 2010 est déjà bien avancée, il est temps de s’arrêter un instant pour faire le bilan de l’année écoulée.

L’année dernière à la même époque, le marché de l’IT semblait être dans une mauvaise passe. En effet nombre d’entreprises, face à la menace de la crise économique, choisissaient de tailler dans leurs dépenses et de reporter leurs projets informatiques.

Pourtant, si l’on en croit le classement édité par le Truffle, les éditeurs français ont su tirer leur épingle du jeu pour réaliser cette performance plus qu’honorable. Sans rentrer dans les détails, retenons simplement ceci : le chiffre d’affaire des 100 premiers éditeurs au niveau national a augmenté de plus de 5% en 2009, passant de 5.7 à 6 milliards d’euros.

D’où vient cette solidité étonnante des éditeurs français, et leur capacité à se développer, à continuer d’investir dans la R&D et à créer de l’emploi en pleine tourmente économique ?

Il y a bien sur plusieurs facteurs explicatifs. Le premier tient au dynamisme qu’ont montré les PME du secteur, qui ont été les vrais moteurs de cette croissance, assurant une bonne part l’investissement et préparant ainsi l’avenir du secteur.

Un autre facteur à prendre en compte est l’engouement qu’a connu le très en vogue cloud computing, et en particulier le SaaS (Software as a Service, pour ceux qui n’ont pas lu le précédent article sur le sujet…). En effet cette solution offre une alternative bien moins coûteuse et désormais tout aussi fiable que sa version classique. Au lieu d’installer et d’héberger le logiciel sur votre propre serveur, celui-ci tourne sur un serveur externe (d’où le terme de cloud) qui communique directement avec votre poste. Pas besoin d’acheter une licence, il faut simplement payer la « location » aussi longtemps que le logiciel vous sera utile. Quoi de mieux que cette solution extrêmement souple et peu coûteuse, lorsque la visibilité des entreprises sur le moyen et long terme est fortement réduite ? On peut même dire que le SaaS, dont on doutait encore de la viabilité, a bénéficié de cette crise qui lui a offert l’opportunité de faire ses preuves.

Enfin il ne faut pas oublier que l’année 2009 a globalement été meilleure que 2008, et ce pour tous les secteurs d’activité ; même si cela ne minimise en rien la performance des acteurs du marché IT, dont les résultats sont bien au dessus du reste de l’économie (pour rappel, le PIB français a baissé de 2.2% sur 2009), c’est très certainement un facteur qui a pu jouer dans cette croissance. En particulier, la perspective d’une reprise offerte par le retour d’une croissance positive au dernier trimestre 2009 (+0.6%) a très certainement joué en faveur des éditeurs.  En effet, les projets IT que les entreprises repoussaient depuis plusieurs trimestres faute de moyens ont refait surface au premier signe de détente ; car les besoins, loin d’avoir disparus, étaient plus criants que jamais. Comme l’ont noté bon nombre d’éditeurs de progiciels (voir le rapport complet du Truffle100), le début de reprise a été très favorable au marché du logiciel car les entreprises ne pouvaient tout simplement plus se permettre de remettre leurs projets, sous peine de perdre en efficacité et en compétitivité.

2009 aura donc été envers et contre tout une bonne année pour le marché de l’IT. Les acteurs continuent leur développement et assurent le futur en continuant de mettre l’accent sur la R&D, plus stratégique encore dans ce secteur que dans tout autre, et bénéficient pleinement de ces investissements, maintenant que la reprise semble probable. Le dernier témoignage en date de cette tendance est sans doute l’optimisme qu’affiche SAP France, dont les résultats semblent se redresser après une mauvaise année 2009.


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