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Nick Clegg : l'Europe m'a tuer (Europe killed me)

Publié le 10 mai 2010 par Egea

Les élections britanniques ont donc eu lieu, avec les résultats que l'on sait : une nette victoire des tories, même s'ils n'ont pas la majorité absolue ; le Labour en seconde place et les Lib Dem arrivant troisième et perdant même des sièges par rapport à il y a quatre ans, alors qu'on leur prédisait des gains splendides.

Nick Clegg : l'Europe m'a tuer (Europe killed me)

Qu'en dire ??

1/ Cela fait quelque temps que je remarque un retournement géopolitique vers l'Europe : ici, ici et ici. Outre les tendances de fond, la négligence obamienne envers l'Europe en général, et Albion en particulier sonne le glas de la cousinerie transtlantique.

2/ Pourtant, j'ai troué A. Adler imprudent quand, dans le Figaro d'il y a dix jours, il annonçait le triomphe lib-dem par l'acceptation britannique de l'évidence européenne : si pas d'US, alors l'Europe. C'est qu'entre-temps, il y a eu l'affaire grecque : et je ne suis pas sûr qu'il était très politique de clamer la perspective d'un Euro à long terme alors que le marchés ne cessent d'enfiler des journées noires à la bourse et que tout le monde, et notamment les économistes toutes tendances confondues, sentent venir la fin dudit euro ; et que surtout on explique que pour le sauver, il faut plus d'intégration politique et un vrai gouvernement économique européen.

3/ Ceci explique les variations de l'opinion anglaise, et le rejet du programme lib-dem. D'ailleurs, J. Cameron ne s'y est pas trompé : tout est négociable pour une alliance avec eux, sauf l'Europe et la réduction des dépenses de défense. Deux propositions du programme de N. Clegg.

4/ Reste la réforme du système électoral : et l'on risque de voir la GB aller vers une complication, elle qui bénéficiait d'un système favorisant des majorités claires. Or, c'est bien la complication des alliances et des gouvernements minoritaires en Europe, comme l'explique fort judicieusement l'article du Monde.

5/ Mais revenons à la géopolitique : fermeture à l'ouest, pas d'ouverture à l'est, telle est la position britannique. Conséquence : le splendide isolement. Un retour au nationalisme de papa, mâtiné de globalisation financière inspirée par la City.

Pas forcément une bonne nouvelle, en fait.

O. Kempf


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