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Québec, France : Djemila Benhabib « à contre-coran »

Publié le 11 mai 2010 par Roman Bernard
1. Djemila Benhabib en quelques lignes
Djemila Benhabib est née en 1972 en Ukraine, de mère chypriote grecque et de père algérien. Issue d’une famille de scientifiques « engagée dans les luttes politiques et sociales » (sic), Djemila Benhabib a grandi à Oran (Algérie). Elle prend très tôt conscience de la condition subalterne de la femme musulmane, notamment en Algérie, et choisit la voie de la contestation. Cela lui vaut d’être condamnée à mort par les islamistes. Sa famille se réfugie en France en 1994. Djemila Benhabib s’installe finalement au Québec, seule, en 1997, où elle fait des études de physique, de sciences politiques et de droit international. Elle travaille actuellement pour le gouvernement du Canada et fait notamment campagne contre la politique démissionnaire dite d'« accommodement raisonnable » qui, par laxisme, fait aujourd’hui le lit de l’islam militant au Canada comme dans tant d’autres pays d’Occident.
2. Intervention de Djemila Benhabib au Sénat français
De l’intervention de Djemila Benhabib au Sénat français, effectuée le lundi 30 novembre 2009, nous retiendrons les quelques passages suivants :
  • « En 1984, l’Algérie adopte un code de la famille inspiré de la charia islamique. J’ai 12 ans à cette époque. Brièvement, ce code exige de l’épouse d’obéir à son mari et à ses beaux-parents, permet la répudiation, la polygamie, destitue la femme de son autorité parentale, permet à l’époux de corriger sa femme et en matière d’héritage comme de témoignage, l’inégalité est érigée en système puisque la voix de deux femmes équivaut à celle d’un homme tout comme les parts d’héritage. »
  • « De la religion, de l’islam en l’occurrence et de son instrumentalisation. Pour refuser un mariage arrangé, le port du voile islamique ou encore pour avoir demandé le divorce, porté un pantalon, conduit une voiture et même avoir franchi le seuil de la porte sans la permission du mâle, des femmes, tant de femmes subissent la barbarie dans leur chair. Je pense en particulier à nos sœurs iraniennes qui ont défilé dans les rues de Téhéran pour faire trembler l’un des pires dictateurs du monde : Ahmadinejad. »
  • « La pire condition féminine dans le globe, c’est celle que vivent les femmes dans les pays musulmans. C’est un fait et nous devons le reconnaître. »
  • « Il y a aussi ce courant de pensée relativiste qui prétend qu’au nom des cultures et des traditions nous devons accepter la régression, qui confine l’autre dans un statut de victime perpétuelle et nous culpabilise pour nos choix de société en nous traitant de racistes et d'islamophobes lorsque nous défendons l’égalité des sexes et la laïcité. C’est cette même gauche qui ouvre les bras à Tarik Ramadan pour se pavaner de ville en ville, de plateau de TV en plateau de TV et cracher sur les valeurs de la République. »
  • « L’islamisme politique n’est pas l’expression d’une spécificité culturelle comme on prétend ça et là. C’est une affaire politique, une menace collective qui s’attaque au fondement même de la démocratie en faisant la promotion d’une idéologie violente, sexiste, misogyne, raciste et homophobe. Nous avons vu de quelle façon les mouvements islamistes, avec la complicité, la lâcheté et le soutien de certains courants de gauche cautionnent la régression profonde qui s’est installée au cœur même de nos villes. Au Canada, nous avons tout de même failli avoir les tribunaux islamiques. »
  • « Le voile islamique est souvent présenté comme faisant partie de l’"identité collective musulmane". Or, il n’en est rien. Il est l’emblème de l’intégrisme musulman partout dans le monde. S’il a une connotation particulière, elle est plutôt politique, surtout avec l’avènement de la révolution islamique en Iran, en 1979. »

3. « Ma vie à contre-coran »
Certes, l’on peut ne point se reconnaître dans la totalité des choix idéologiques de Djemila Benhabib, qui se pose d’emblée en féministe et en progressiste, mais l’on ne peut que saluer son courage et vouloir, pour peu que l’on soit un tant soit peu attaché à la liberté d’expression, la soutenir dans son combat contre le totalitarisme islamiste. Pour ce faire, il est possible d’acquérir son ouvrage dont je ne saurais trop recommander la lecture :
Ma vie à contre-coran : Une femme témoigne sur les islamistes
Éric Timmermans
Sources :
  • « Une Québécoise face à l’islamisme », LExpress.fr, 25 novembre 2009, 12h49
  • « Mission parlementaire sur le voile intégral », par Djemila Benhabib — Lettre lue au Palais du Luxembourg, le vendredi 13 novembre 2009, lors de la journée « Femmes debout » organisée par Femmes solidaires et la Ligue du droit international des femmes

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LES COMMENTAIRES (1)

Par fameur
posté le 11 mai à 15:36
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que ne feraient ce genre de peronnage pour une reconnaisance d'anti islamiques et que ne feraient-il pas pour un visa

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