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Grande-Bretagne : Le pudding politique s’alourdit encore…

Publié le 11 mai 2010 par Ps76

ps-grande-bretagne-gordon-cameron-clegg-compromis-lib-lab-tories-labour-ps76-blog76La Grande-Bretagne vit au rythme de son casse-tête électoral. Les élections législatives passées, l’incertitude politique s’aggrave avec l’annonce de Gordon Brown de quitter son parti - le Labour - pour générer les conditions d’une alliance possible avec les libéraux…

Le Premier ministre travailliste semble tirer les leçons de sa défaite dans les urnes mais pas comme on s’y attendait. Son geste aurait pour but d’aider les “Lib-Lab” à former un gouvernement.

On attendait un rapprochement entre libéraux (Nick Clegg) et conservateurs (David Cameron à ne pas confondre avec James le réalisateur d’Avatar !) or, Brown joue le blocage au risque d’une déstabilisation (la livre sterling a plongé dès l’annonce…).

Sur le papier, les LibDem sont plus proches du Labour que des Tories. Le Labour a d’ailleurs inscrit dans son programme électoral un référendum sur une réforme du mode de scrutin, priorité pour Clegg désavantagé par l’actuel scrutin uninominal à un tour.

Mais avec 258 élus Labour et 57 LibDem, cette coalition ne disposera pas de la majorité absolue aux Communes (326 voix). Il faudra trouver onze petites voix chez les petits partis régionalistes écossais, gallois et nord-irlandais. Or, cela compliqueraient la gestion du principal dossier en attente : la réduction du déficit qui excède les 11% du Produit intérieur brut.

Dans cette solution instable, les Libéraux joueraient gros car nul ne sait qui va succéder à Gordon Brown. Ainsi,  Clegg va devoir exercer une pression maximale sur les conservateurs (peut-être le but des travaillistes ? ). Pour exemple, à l’annonce de Brown, le Tory a du céder sur la tenue d’un référendum sur l’opportunité de changer de mode de scrutin. L’ère de la surenchère a donc débuté …

Des analystes ont rappelé qu’en 1974 où la Grande-Bretagne avec un “parlement bloqué” a dû retourner aux urnes.

Les commentaires survenus après les élections britanniques ce sont essentiellement focalisés sur les 3 grands partis : travaillistes, conservateurs et libéraux-démocrates. Il s’agissait de savoir qui avait perdu, qui avait gagné, mais quid des petites formations ?

A gauche, le Sinn Fein parti d’extrême gauche qui prône l’union de l’Irlande du nord avec la république d’Irlande (Eire), aura 4 députés, mais ceux-ci ne siègeront pas à Londres.

Toujours à gauche, les Verts britanniques obtiennent leur premier siège, Caroline Lucas, eurodéputée verte gagne dans la circonscription de Brighton, Pavilion.

Au centre gauche le Plaid Cymru (parti du Pays de Galles en Gallois), obtient 3 députés, 1 de plus qu’en 2005.

Au centre droit, le Scottish Unionist Party obtient 6 députés contre 0 en 2005.

A droite, le Democratic Unionist Party d’Irlande du Nord perd 1 siège et n’aura que 8 représentants à la House of Commons.

De l’autre côté de l’échiquier politique c’est la déroute pour la droite de la droite et l’extrême droite. Le UK independance party, parti uniquement euro-sceptique, qui avait obtenu des députés lors des élections européennes fait cette fois ci chou blanc. De même Nick Griffin, leader du British National Party (Extrême droite) n’a pas réussi à surfer sur la vague de chômage que connaît l’Angleterre. Celui-ci c’était présenté dans une circonscription durement frappée par le chômage de l’est londonien, il a été battu à plates coutures par une députée travailliste.

Les petits partis britanniques ne sont pas totalement sous les feux de l’actualité, mais au vu du faible écart qui séparent les grands partis, leur petit nombre de députés va rapidement intéresser les grandes formations.

En savoir plus …

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