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Prayers for Bobby, de Russell Mulcahy

Publié le 11 mai 2010 par Missacacia
Prayers for Bobby, de Russell Mulcahy
Film TV de Russell Mulcahy (2009)
Avec Ryan Kelley, Sigourney Weaver, Henry Czerny, Dan Butler, Austin Nichols, Carly Schroeder, Shannon Eagen, Scott Bailey...
Mary Griffith est la mère de Bobby, jeune homme gay, qu'elle tente de "soigner" selon son interprétation de la bible et de ses croyances religieuses. Par désespoir et par peur d'un avenir sans parents qui l'acceptent tel qu'il est, il se suicide... Inconsolable et traumatisée par sa disparition, Mary va remettre en question ses convictions, et devenir une militante dans l'aide de l'acceptation des enfants homosexuels par leurs parents.
Téléfilm sorti en 2009, Prayers for Bobby est l'adaptation du roman éponyme de Leroy F. Aarons, journaliste américain, qui s'est inspiré de l'histoire vraie de Bobby Griffith, en lisant son récit tragique dans le journal. L'histoire date du début des années 80, le téléfilm débute avec des images et une musique portés surtout sur la religion. On découvre les deux personnages principaux, Mary Griffith (Sigourney Weaver) en train de coudre, et Bobby (excellent Ryan Kelley), qui s'approche du bord d'un pont... Les éléments pour la suite nous sont déjà quasiment tous présentés. 
Le générique établit ensuite les présentations de la famille de Bobby, et son sentiment de malaise quant à l'annonce de son homosexualité envers sa famille. Peur du rejet, peur de la honte face aux autres, peur aussi de la religion qui lui appris qu'être gay allait l'envoyer en enfer... Une aberration, une abomination de penser ainsi, chose que sa mère va malheureusement continuer à lui enseigner, en pensant pouvoir "guérir" son fils de son homosexualité, grâce à la bible. Tout est question d'interprétation de ces écrits, elle croit y lire des textes qui rejettent son fils qu'elle veut sauver à tout prix. Livres, extraits de la bible affichés partout dans la maison, groupe de soutien, elle va tout tenter. A ce sujet-là, aux Etats-Unis ont été créés des Conversion therapy ou Reparative therapy, des centres de rééducation censés changer l'orientation sexuelle de jeunes gens. Comme par hasard, la religion est très présente au sein de ces 'camps'. Une horreur si vous voulez mon avis. 
Pour revenir à Bobby, malgré tout l'amour qu'il porte à sa mère et malgré ses croyances religieuses, il finit par quitter le domicile familial pour Portland. On pourrait croire que cette nouvelle liberté, les rencontres qu'il va faire, ses premiers amours, le sauveraient. Mais comment vivre pleinement sa vie en se sachant mal-aimé et rejeté de sa propre mère? A partir de là, le téléfilm prend une autre tournure, avec le suicide de Bobby, où on découvre ensuite le cheminement de sa mère qui va petit à petit changer son fusil d'épaule, rencontrer des personnes plus ouvertes d'esprit, même des gens d'église qui lui montrent que son plus grand tort n'est pas forcément sa foi mais surtout ce qu'elle en a interprété. Sa vision des choses évolue aussi quand elle se met à lire les écrits personnels de son fils. Chercher le positif dans son malheur, c'est toute cette énergie qu'elle va donner pour d'autres jeunes et parents dans le besoin, et devenir une militante pour les droits des homosexuels.
Autour de moi, et dans l'actualité, il y a encore beaucoup trop de choses que j'entends ou que je lis qui me poussent à me dire que parler de l'homosexualité, et dénoncer l'homophobie, n'est jamais suffisant. Ce téléfilm nous parle d'une histoire qui date d'il y a 30 ans, et qui est toujours d'actualité. Malheureusement. Encore aujourd'hui, Kristin Chenoweth s'est justement indignée d'un article paru dans Newsweek où le journaliste clame le fait qu'un acteur publiquement gay ne peut jouer le rôle d'un personnage hétérosexuel. Indignation! Personnellement que l'acteur soit gay ou non, cela ne met jamais en doute mon intérêt/admiration pour l'un de ses personnages (je pense que le dernier exemple en date est Matt Bomer dans White Collar). A suivre une bande-annonce du téléfilm en question (via Gayclic), et si vous souhaitez lire un autre avis encore plus complet, je vous recommande l'article de Joannic. Pour info, Prayers for Bobby a reçu de nombreux prix, dont celui, cette année, du Glaad award.

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