LUNDI
DEBILE !!!
Quelle autre réaction peut elle venir à l'esprit lorsque l'on voit ces marchés démoralisés le vendredi, euphorique le lundi suivant ?
Débiles, ces bourses censées représenter la valeur des entreprises qui ne représentent aujourd'hui plus que des chimères.
Débiles, ces prêts d'argent à 5% que l'on emprunte à 3% avant sans doute un jour d'effacer la dette d'un pays constitutionnellement exsangue et malade de corruption, non sans régler au passage les vautours de la finance avec l'argent des contribuables européens.
Débiles, ces gouvernements de la planète qui ont peu à peu laissé le patrimoine de tous les citoyens du monde dans les mains de spéculateurs sans scrupules, leur laissant même les clefs pour se fabriquer leurs propres jouets, des jouets qu'eux mêmes ne comprennent même plus.
Débiles, ces possibilités de vendre des actions que l'on ne possède pas et d'en acheter d'autres sans en posséder le premier centime.
Débiles, ces capacités non encadrées de faire le tour de la planète en achetant et en vendant minute par minute, en gagnant de l'argent par de simples jeux d'écriture.
Débile, cette croyance que l'on a inventé le mouvement perpétuel en créant des richesses en ne faisant que déplaçer des montagnes d'argent.
Débiles, ces banques qui tirent de somptueux bénéfices de leurs erreurs passées et futures, tout en étant sauvées de leurs méfaits par l'argent des contribuables de pays qu'elles mènent à la faillite.
Débiles, ces agences de notations qui font la pluie et le beau temps alors qu'elles ne sont pas plus capables de prédire l'avenir que des astrologues ou des chiromanciennes.
Débile, de croire que les petits poissons peuvent nager sans risque parmi les requins, débile, ces traders qui gagnent au loto tous les mois tout en ruinant le pécule des petits épargnants, qui jurèrent, mais un peu tard, qu'on ne les y reprendrait plus.
Il est plus que temps de siffler la fin de partie, de renvoyer les spéculateurs qui se font passer pour des "financiers" au vestiaire ou les mettre dans un bac à sable où ils peuvent s'écharper sans risque pour les autres. Il est plus que temps de revenir à de saines réalités, de faire le ménage, de mettre un terme à cette somme de débilités, de passer des paroles aux actes.
Il est plus que temps, car sinon, le yoyo monétaire va s'accentuer, s'amplifier, toujours plus vite, toujours plus fort jusqu'au krach final.
Il y a pourtant une solution bien simple. Il suffit d'associer aux mouvements monétaires une taxe dégressive en fonction du délai de placement.
100% de taxe sur les bénéfices décroissant tous les mois de 10%. Cela devrait calmer plus d'un spéculateur sans rebuter les vrais investisseurs qui savent s'appuyer sur le temps.
Alors MM Sarkozy et Strauss-Kahn ? Si on agissait au lieu de parader et de draguer, juste une fois ?