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Autour d´une discussion sur la forme, l´exercice, le contenu et la portée du pouvoir

Publié le 11 mai 2010 par Musengeshikatata

11 mai 2010

Autour d´une discussion sur la forme, l´exercice, le contenu et la portée du pouvoir

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Commentaire sur Facebook sur l´article de Jean Napoléon Bondekwe : "La république, une nécessité pour la démocratie".

Ne pas prendre des vétilles pour des lanternes...c´est le fond et la finalité qui comptent, pas nécessairement la forme d´un pouvoir.

Non, non Richard, n´abusent du pouvoir que les incultes de sa signification, les idiots et les malades mentaux. Quand une société a pris la peine de former (ENA, Harvard, etc.) ses élites correctement aux problèmes et aux valeurs exigées par le pouvoir et ses obligations, celui-ci est exercé plus correctement en tenant largement compte des véritables impératifs et des valeurs de sa société. En Afrique par contre où des siècles d´ignorance et d´irrationalité terrorisent encore son monde, n´importe quel africain illuminé sachant écrire et lire sans plus se croit aujourd´hui doté des qualités requises pour gouverner les siens...avec des conséquences effroyables pour la société, son bien-être et son avenir.

Je me suis toujours demandé pourquoi en Afrique on n´aimait pas les gens intelligents au pouvoir et je suis arrivé à la conclusion que c´est la peur d´être mis à découvert, d´être jugé par ce qu´on est réellement. Regardez l´Afrique aujourd´hui et vous allez comprendre, si vous êtes en mesure de le comprendre. Tout un continent, au lieu de former rapidement ses ingénieurs, ses techniciens et ses ouvriers qualifiés pour relever rapidement les défis de la connaissance et ceux de la production, de construire ponts, voies ferrées, écoles, hôpitaux, industries du fer, du bois, de la chimie, etc ; on se perdait encore dans l´importation illusoire des produits étrangers, on jetait par la fenêtre ses maigres ressources. Si les boers n´avaient pas envahi l´Afrique du Sud, qui croit que l´Afrique du Sud serait aussi avancée qu´aujourd´hui ? Mais regardez donc le Nigeria...un grand pays aux pieds d´argiles qui n´arrive pas à se défaire du grand mal africain et s´industrialiser volontairement. Cela viendra un jour, c´est certain...mais l´ignorance et la pauvreté détruisent et laissent des traces difficiles à faire disparaître en société.

J´ai relu encore ce que j´avais écrit ici et j´ai lu ce que les autres intervenants ont écrit...hem, mes amis, je ne veux pas toujours me donner raison, mais croyez-vous réellement que vous pouvez parler de démocratie, de république ou autre sans avoir produit votre pain ? Démocratie ou république, ce sont des formes d´organisation et de gestion du pouvoir...qui est lui-même l´expression volontaire des forces sociales. Or ces forces sociales sont encore en gestation en Afrique ! Il ne faut arrêter de réfléchir, l´histoire nous l´a maintes fois montré. Mais définir à longueur des formes d´institutions qui n´ont rien à voir avec la création ou la mise en scène des acteurs prochains de la république ou de la démocratie. Produire d´abord et se spécialiser aux principes et sciences de la production est mon principe : donner à manger, du travail à tous et ouvrir tous à la possibilité de s´instruire et de se former le plus ambitieusement que possible...Notons que la production produit et engendre de nouveaux acteurs sociaux, de nouvelles conditions et exigences sociales, économiques et mêmes financières…sur ce chemin, demander à tous et aux meilleurs esprits de la Nation de définir et éclairer la formes et le cadre politique dans lequel nos valeurs et nos intérêts se meuvent le mieux et se défendent le plus sûrement. Dans l´intérêt du bien-être de nos femmes et nos enfants...et d´un avenir libre, souverain, indépendant.

Surtout ne pas prendre l´habitude, comme des illuminés voulant se faire passer pour ce qu´ils ne sont pas, comme on le voit généreusement au Congo actuellement, de mettre la charrue devant les boeufs en consommant avant de produire et vivre à l´enseigne de la mendicité et de l´aide internationale quand on sait que sans produire et investir dans l´amélioration de ses facteurs de développement, on ne fait rien d´autre que mourir à petit feu douloureusement. Alors, mes amis, allons-nous enfin nous tourner vers la production et ses contingentements ou allons-nous continuer à jouer les définisseurs ou discuter sans savoir qui et comment notre pain demain sera produit et beurré ?

Musengeshi Katata

« Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »

 

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