David cameron, le nouveau venu

C’est décidé et c’est en direct dans la demeure imposante et somptueuse de Buckingham Palace, là où une vielle dame un peu gâtée et entourée d’une bonne centaine de chiens, attend une voiture grise métallisée et blindée.  En effet, David Cameron a été invité par la reine, peu après la démission de Gordon Brown. Ce dernier demandait à ce que la souveraine appelle le vainqueur des general election à former un nouveau gouvernement. Les élections n’ayant donné aucune majorité absolue à aucun des trois candidats les plus importants jeudi dernier, un ballet de négociation s’est formé entre le Labour Party de Gordon Brown, les Lib-Dem de Nick Legg et les Tories de David Cameron. Pour la première fois depuis 1974, les Lib-Dem avaient à nouveau le rôle de “faiseurs de rois”, leur accord avec tel ou tel parti entraînant la victoire de tel ou tel parti. Cette fois-ci,  les libéraux-démocrates, en refusant les conditions d’alliance avec le Labour Party, ont permis de donner une majorité forte à David Cameron, dépassant de loin les 326 sièges requis pour diriger le pays. Des désaccords subsistent pourtant entre les deux partis désormais à la tête du Royaume-Uni, ayant notamment deux  approches totalement différentes quant au mode de scrutin.

Les dés sont jetés, David Cameron et Nick Legg sont maintenant main dans la main, prêts à prendre les reines du Royaume-Uni. Les caméras ont bien filmé, leur travelling est parfait : Gordon Brown sortant du 10 Downing Street avec sa femme et ses deux enfants, David Cameron arrivant tel un valeureux chevalier avec sa femme enceinte. Les séquences, telles dans un film américain, donnent à voir des plans parfaits, en hauteur. Un nouveau story-telling peut commencer.

Ainsi, pour encourager ce difficile début de mandat pour David Cameron – qui se retrouve à la tête d’un pays dont les finances sont parmi les plus inquiétantes de l’Europe – quoi de mieux que de retourner avant les general election et d’avoir une petite idée des petits mots d’encouragement qu’ont laissé les britanniques sur ses affiches ? Ma foi, rien !