SEUL
Vent du large qui souffle sur les terres
Soulage les coeurs endoloris
Et ployant sous la souffrance et le pilori
Aides-les a sortir du sanctuaire!
Ouvres-leur toutes grandes tes voiles
Et abrites-les sous ton nuage
Apprends-leur docilement à être sages
Et sous leurs corps en feu tisses tes toiles
Liberté, liberté chèrement conquise
Que j’aime à prononcer ton nom
Pour qui beaucoup ont versé leur sang
O! o! combien je te trouve exquise!
Comme une âme en peine, j’erre de-ci de-là
Arriverai-je un jour à jeter l’ancre dans quelque port
Pour y exorciser le mauvais sort
Avec celui qui me dictera sa loi
L’EDUCATION SENTIMENTALE
Tu es patron
Tu as toujours raison
Ton argent
Tu t'en sers comme instrument
Pour écraser
Les misérables
Qui passent des heures interminables
A se protéger
Bon sang
Tu prétends être pur-sang
Ne peux-tu pas écouter
Les cris d’un naufragé
Qui lutte avec désespoir
Pour se faire valoir
Il a quand même des qualités
Qui peuvent être acceptées
Il ne sait plus quel saint prier
Il est vraiment dégoûté
Dans son humble cabane
N’esperant pas voir tomber de la manne
Il rédige son histoire
Et la cache dans un tiroir
Peut-être un jour
Il goûtera à l’amour
Magie FAURE-VIDOT