On apprend qu’hier mardi, une tentative de vol en bande organisée dans un Monoprix de Rennes a échoué grâce à la police. La troupe de malfaiteurs a été repoussée hors du magasin où ils tentaient de soustraire par la contrainte un certain nombre de produits en utilisant le subterfuge facile de l’Opération d’Auto-Réduction.
Comme on le sait, ce subterfuge se base sur la création d’un « comité » qui prend prétexte d’aider des chômeurs en promouvant des idées collectivistes et qui, en application d’icelles, organise le pillage décontracté de magasins jugés trop capitalistes.
La police a mis un terme aux agissements de la bande. Étonnamment, aucune plainte n’a été déposée et les voleurs ont été relâchés dans l’après-midi.
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Ce résumé vous choque ? En novlangue, c’est plus facile à lire et ça donne ceci :
Les membres d’un comité de chômeurs et de précaires de Rennes ont tenté une opération d’auto-réduction dans un Monoprix de Rennes. « Nous comptions faire une auto-réduction dans un supermarché rennais », explique Bruno, du comité. « Ce sont des lieux où se matérialisent les écarts créés par le capitalisme. L’idée est d’entrer, de négocier, de pouvoir sortir avec des vivres. » Pour se nourrir mais aussi alerter l’opinion publique sur la situation difficile des précaires face aux profits colossaux des supermarchés.
Auo-réduction pour vol. « Entrer » pour « bloquer des caisses ». « Négocier » pour « faire pression grâce au groupe ». « Pouvoir sortir » pour « se barrer sans payer ». Et « voler » est aussi remplacé par « alerter l’opinion publique ».
Pourquoi ces « comités » n’essaient pas d’alerter l’opinion publique des opérations scandaleuses d’endettement de folie menée par l’État en investissant, en groupe, une Trésorerie Générale, pour demander, par exemple, une auto-réduction massive de leur feuille d’impôts ?
Ah, oui. Parce que ce faisant, ils se feraient kicker sauvagement l’arrière-train.
Tout est dit.