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4èmes journées interbiologistes : le point sur la situation

Publié le 12 mai 2010 par Tnlavie

4èmes journées interbiologistes : le point sur la situation

Sujet incontournable de ces 4èmes journées qui se sont déroulées les 24 et 25 mars 2010, les conséquences des nouveaux aspects réglementaires de l’Ordonnance du 13/01/2010  relative à la Biologie Médicale.

Les intervenants ont posé des questions pratiques aux biologistes présents dans la salle comme par exemple… faut il  partir ou rester en 2010?…

Pour l’avocate invitée à s’exprimer, les biologistes qui restent “sans changer leurs conditions d’exploitation en espérant céder en 2013 ou en espérant voir l’accréditation repoussée et/ou allégée, leur analyse est incontestablement la mauvaise puisque l’accélération des regroupements de plus en plus gros aura pour conséquence d’affaiblir encore plus les structures dont le chiffre d’affaire annuel est inférieur à 800 000 euros. Les groupements émergents  devraient continuer leur croissance, soit par acquisition, soit par fusion et réfléchir à ma mise en place d’un réseau national, pour avoir une représentativité vis à vis des instances nationales et pour pallier une défaillance future et probable de la sécurité sociale(!!!)

Actuellement :

- près de 50% des transactions concerne une croissance externe de l’acquéreur (avec en moyenne un achat, le plus souvent par des investisseurs, à 110% du CA pour des labos de taille idéalement situées entre 1000 et 1500 kE, à fort potentiel de croissance externe),

- seulement 10% d’association d’un collaborateur et 20% de vente entre associés (90% du CA).

Les départs en retraite représentent 65% des transactions et les 1eres installations 17%.

Regroupement et stratégie de développement

Préalable indispensable au regroupement, la définition d’un projet médical entre biologistes : définition d’un plateau technique, timing pour l’accréditation, politique salariale et d’investissement, stratégie de développement, réseaux nationaux. Sachant que le point bloquant est le plus souvent la rémunération et les dividendes, en fonction du temps de travail et des sommes investies. Quasi philosophique : rémunère t-on le capital ou le travail? L’Ordonnance de 2010 verra t’elle naitre de véritable rentier de la biologie médicale? La part salaire valorisera t-elle suffisamment le facteur travail afin d’éviter une situation de rente au profit du capital? par définition, de plus en plus inégalitaire?…

Le problème n’est pas simple et n’a pas souhaité être résolu par le gouvernement au travers de l’Ordonnance, ce dernier s’étant retranché derrière les Ordres professionnels, voire sur l’idée d’une charte liant investisseurs et professionnels, sur laquelle nous reviendrons dans un prochain post.

La cession s’est néanmoins cloturée sur une note d’espoir que nous saluons.

“Les biologistes ont le savoir faire pour exercer leur métier de demain et les capacités financières et techniques de s’accréditer autour de plateaux techniques. Pourquoi faudrait il abandonner en 2010 la biologie médicale libérale à des groupes financiers? C’est pour cette raison qu’il faut se regrouper entre confères, afin de pouvoir exercer demain une biologie libérale de qualité. Ce ne sont peut etre pas des mariages d’amour qui vous uniront demain mais des mariages de raisons, mais semble t’il, ce sont les mariages de raison qui s’inscrivent le plus dans la durée…”



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