[test] Rengoku II : The Stairway of H.E.A.V.E.N sur PSP (par Kendal)

Après quelques semaines notre test de Rengoku II : The Stairway of H.E.A.V.E.N est enfin prêt. Ce d’action jeu édité par Konami et développé par Hudson Soft est sorti le 1 décembre 2006 sur PSP. Remis au goût du jour par Sony qui vient tout juste de l’ajouter à la petite ludothèque du Playstation Store, ce jeu bénéficie d’un bas prix qui a de quoi vous faire craquer. Seulement 12€, pas mal non ? mais encore faut-il qu’il en vaille la peine et c’est pourquoi Oosgame a décidé de vous faire profiter de cet achat à travers un test du jeu effectué sur une PSP Go. La pauvre petite dernière de Sony n’a malheureusement pas encore de quoi faire rêver les joueurs étant donné sa faible proposition de jeux. Alors un titre de plus ou de moins ? En vaut-il vraiment la peine ?

Pour commencer: Rengoku, c’est quoi ? Si le jeu apparaît être le deuxième de la série c’est qu’assurément il y en a déjà eu un premier. Le scénario donc n’a pas l’air de totalement différer du premier opus : cette fois encore on se retrouve dans la peau d’un homme machine de classe ADAM. Pour que vous ne vous perdiez pas dans l’histoire voici un petit résumé de ce qui vous est permis d’apprendre à travers les récits disponibles dans les extras : à un époque assez futuriste les nations sont entrées en guerre les unes contre les autres. Au fur et à mesure du temps les humains ont été remplacés par des machines toujours plus sophistiquées. Les batailles se sont enchaînées jusqu’à ce que plus aucun être humain ne participe aux affrontements et que seules les robots continuent s’impliquer dans des luttes acharnées pour des causes qui n’étaient pas les leurs. Des humanoïdes de classe ADAM sont apparus, ceux-ci étant les plus avancés technologiquement parlant toutes ces machines ont fini par s’autodétruir jusqu’à ce que les guerres cessent. Les êtres artificiels restants erraient donc sans but et les hommes décidèrent de les muter dans une tour dans laquelle ils seraient reprogrammées. Le but ? Les utiliser dans des combats à mort rediffusés à travers le monde ; voilà de quoi divertir tous les hommes, mais est-ce suffisant pour au moins divertir le joueur ?

Vous arrivez donc à cette dernière étape de l’histoire en incarnant un humanoïde de classe ADAM. Apparemment seul vous êtes capable de détruire les ennemis pour ensuite leur voler leur équipement. Si tout semble bien avoir été compris par mon cerveau, votre personnage est en fait un corps artificiel dans lequel ont été intégrés l’âme et la mémoire d’un ancien soldat. Votre guide si bien nommé, Béatrice, est celle qui vous a permis de prendre conscience d’être bien plus qu’une simple machine de guerre. Votre seul but est de vous rappeler qui vous êtes en traversant tous les étages de la tour Rengoku, par la même occasion vous affronterez vos anciens compagnons de bataille dont la mémoire a également été utilisée à des fins technologiques: créer des adversaires ADAM sans cesse plus puissants. BREF ! Pardonnez l’expression mais voilà bien un gros bordel qui vous semblera totalement imperméable à moins que vous ne passiez votre temps à lire les histoires présentes dans les extras. Les différents éléments qui sont mis côte à côte dans ce jeu sont soit tirés de La Divine Comédie de Dante, soit provenant de la Bible… Un gros globiboulga qu’il ne faut pas chercher à comprendre ; autant avancer tête baissée puisque de toute façon le scénario est inutile. Rajoutons également que si quelques fautes d’orthographes étaient acceptables, le fait que certains mots passent à la trappe ou que plusieurs phrases ne veulent rien dire est également à déplorer.

Coté graphismes maintenant : c’est un jeu a priori très propre que l’on a là. Si l’on peut, et même si l’on doit, douter du scénario, l’aspect visuel quant à lui est plutôt convaincant au premier coup d’oeil. La modélisation est bien adaptée à la PSP; les ADAM qui s’affrontent sont graphiquement convaincants ainsi que la centaine d’armes qui ont pratiquement pour chacune leur apparence propre. Tout cela pourrait donc donner envie de s’offrir se jeu; mais c’est sans compter sur la découverte de cette arnaque déguisée. Si l’on peut s’attacher à ce premier aspect, le reste est beaucoup moins valorisant: les décors sont extrêmement pauvres. Rien d’autre que des murs ou des caisses vides. De plus les textures brillent par leur absence puisque tous les éléments sont quasiment monochrome. Le choix de changer la couleur de votre personnage vous est laissé, mais encore faut-il distinguer les changements de nuances. Toute cette addition d’éléments fait que l’on a un jeu non abouti, un semblant de titre qui ne corrige qu’une ou deux erreurs du premiers opus alors qu’un très grand nombre été à déplorer.

Et le game-play dans tout ça ? Après ce portrait si peu négatif, y a t-il encore un élément qui vaut la peine dans ce jeu ? Si l’on a déjà expérimenté le premier opus on sait très bien à quoi s’attendre. Notons par ailleurs que si mes souvenirs sont bons il n’y a rien de nouveau dans Rengoku II. Il suffit tout d’abord de verrouiller son ennemi pour ensuite s’approcher de lui et l’attaquer de face. Rien de complexe dans le système de combat, soit on frappe, soit on tire en fonction des armes qui sont assignées sur les différentes parties du corps. Ainsi croix équivaut à l’arme choisie pour le torse, triangle à celle assignée à la tête, carré à celle du bras gauche et enfin rond à celle du bras droit. Vous pouvez également vous équiper d’une armure ou d’un kit qui améliorera vos aptitudes au combat. Votre personnage reçoit également après chaque ennemi vaincu des piles vous offrant des points d’expérience à échanger contre des améliorations : vous pouvez augmenter le nombre d’armes que vous pouvez porter sur chaque partie du corps, améliorer votre résistance, augmenter vos points de vie… Bref le héros a de quoi faire ! Vous n’aurez de cesse de battre vos adversaires afin de faire évoluer votre petit ADAM. Mais là aussi les points noirs se profilent : tellement d’armes ne va pas nous déplaire cependant il s’en faut peu pour qu’on se perde dans cette multitude d’équipements que l’on débloque à foison une fois les trois premiers étages passés. Entre épée et arme à feu on ne sait plus ce qui est quoi à cause des noms si peu explicites qui leur ont été assignées et du système de gestion qui est assez mal organisé.

Autre élément qui malgré tout ça vient redorer le blason entaché de cette série ce sont les musiques: elles sont d’assez bonne facture et s’incrustent bien dans l’univers proposé par Rengoku. Chaque étage a une musique qui lui est assignée: par conséquent il ne faut pas s’attendre à du Reggae ou de la Pop en achetant ce titre, le titre se veut gloque et noir, l’environnement sonore varie en conséquence. Néanmoins ce bon point fait souvent profile bas, on entend peu ce qui s’offre à nos oreilles à cause de tous les coups de feu ou les bruits de combats qui s’enchaînent. Si vous voulez vraiment savoir ce que vous écoutez rendez-vous dans les extras qui offrent entre autre des illustrations, artworks, dlc… Vous avez également un mode multi-joueur qui ne fonctionne qu’en réseau Adhoc mais malheureusement nous n’avons pu le tester: essayez de trouver quelqu’un qui s’est acheté lui aussi Rengoku II dans son entourage n’est pas facile… Le but néanmoins est de confrontez vos arsenaux, savoir lequel de vous personnage a le meilleur équipement et est le mieux améliorer à travers des combats dans des arènes inspirées des différents étages de la tour.

Voilà, après cette farandole de défauts on se doute que ce jeu n’occupera pas le top du Playstation Store. Un bon point tout même qui pourrait vous faire acheter ce mauvais titre serait son contenu assez riche pour un prix aussi bas. Le fait également que ce jeu n’ait pas besoin d’histoire pour être « apprécié » permet également d’en faire un titre agréable pour la PSP Go puisque c’est le genre de console à laquelle on ne demande pas de nous plonger dans un univers et dans un scénario très poussé. On peut si l’on veut jouer de temps en temps quand on s’ennuie ; une petite partie dans un train, dans la voiture ou dans n’importe quel endroit dans lequel vous avez un peu de temps et votre console dans la poche, ce jeu est satisfaisant pour pallier à une solitude des heures perdues. Néanmoins si vous voulez voyager dans un univers inédit et bien pensé, toutes les raisons de passer votre chemin y sont réunies.

RENGOKU SUR OOGAME.

• Scénario : 3/10
• Graphismes : 5/10
• Game Play : 5/10
• Qualité du contenu : 6/10
• Note globale : 5/10