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Dolce agonia – Nancy Huston

Publié le 14 mai 2010 par Dflasse

Dolce agonia – Nancy HustonJ’ai des amis formidables. Beaucoup d’entre eux m’ont offert des livres pour mon récent anniversaire. J’ai toujours trouvé que c’était un cadeau intime et un peu casse-gueule. On n’offre pas un simple tas de papier, mais on partage un texte qu’on a apprécié. Voire aimé. On peut aussi en offrir un qu’on n’a pas lu mais dont on pense qu’il plaira. On transmet ainsi le une image qu’on a de celui à qui on fait le cadeau. évidemment, c’est aussi extrêmement difficile à offrir si vous ou votre ami ne lisez pas.

Bref.

Une amie m’a donc offert Dolce Agonia qui lui avait été conseillé par une amie. Si on y pense, c’est drôle de se rendre compte que je n’aurait probablement jamais lu ce livre si tout un réseau de connaissances ne m’avait précédé dans sa lecture.

Le roman dont le thème porte sur l’amitié une variation littéraire de ces films de dîner qui pullulent sur les écrans Français (Le code a changé, Cuisine et dépendances, …). Je n’ai jamais particulièrement aimé ces histoires de bourgeois qui croisent le fer d’un mot assassin autour d’un repas et où se nouent et se révèlent les intrigues amoureuses et souvent clandestines. Pourtant, ce qui m’irritait dans ces films est probablement ce qui m’a tant plu ici. Nancy Huston pousse très loin le don d’ubiquité et d’omniscience du narrateur en faisant prendre la plume à Dieu lui-même. C’est ainsi qu’Il nous dévoile les secrets de chacun, leurs peurs enfouies ainsi que leurs histoires publiques et les autres inavouables. Avec une pointe de cruauté, Il nous précise également où et comment chacun des participants de ce dîner de Thanksgiving vont mourir. Enfin, Il décrit avec brio les pensées qui s’enroulent autour des personnages au gré de conversations d’apparence anodine. Les pensées évoluent comme un ruisseau dont le lit évoluerait au fil des personnages.

Peut-être est-ce une forme de voyeurisme mais j’ai  dévoré le livre avec beaucoup de gourmandise. J’ai éprouvé un peu de tristesse à connaître la fin de personnages auxquels je m’étais attaché malgré (ou à cause) de leurs failles parfois révulsantes.

Un très bon moment.


Classé dans :Livres Tagged: contemporain, roman, romans

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