Mille à la fenêtre, Délires !
Aux fenêtres, je transpire
Sous le bitume fumant des heures chaudes
A émincer des aigreurs noiraudes
Figeant ma vie au coeur d'une tragédie.
Encalminé sous la roue sèche,
Je patine et trébuche sans cesse
Je veux du sexe, toujours fumer
N'avoir plus peur et me venger,
Elles sont légions mes obsessions
Détournant le cour d'un fleuve
Appelé à irriguer les terres neuves.
Pas la moindre larme qui ne coule
Pour calmer ce flot où roucoulent
Les bruits, les sons, les voix
M'entraînant jusqu'au trépas,
Ma liberté est soumise
A ces tourbillons qui détruisent
Mon esprit, ample couloir
Où s'agglutinent aux marées,
Les idées claires, les idées noires.
Et puis s'apaisent les vents
La lèvre se détend
Quand les feuilles de l'âme
Retombent en douces flammes
Ne restent que les mains
Aux doigts tremblants, sereins,
Et les yeux chiffonnés
Attestent d'une vie déchirée
Tendue jusqu'au lendemain
Ou quand reviennent les mauvais grains,
Aux fenêtres j'aspire
Mille à la fenêtre, soupirs !
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