Les nuages glissaient sur la surface du ciel
Parfois un voilier aux plumes sombres,
traversait silencieusement l'étendue,
Un rayon d'acier brûlait la pupille,
Dessous, les plaines herbeuses se balançaient,
au grés des alizés,
Mer organique, où glissait, félins et proies
Au loin les coups sourds d'un bûcheron,
sonnait le glas d'un vieil arbre séché,
Ce dernier port de l'oeil, avant l'horizon,
Entre les herbes sèches, serpentait l'âme
rejeté de la vie, ses écailles miroirs
jouaient sur la lumière,
une musique de mort synthétique
Mais dans ce monde du bruit sourd,
du cri de guerre ou du lourd silence,
le tueur peut être proie
Avec le cri de l'arbre qui s'écroule
l'oiseau casse son lien céleste,
et le serpent perd sa vie,
Tandis que les prédateurs,
reprenaient leur chemin
Une main invisible caressa la plaine...
Silences, et cris perdus reprirent.