Ombres de feu sur la roche,
Temps qui soufflent, sur le sable
Rapaces qui tanguent, au cri du nouveau né
Là haut dans les cieux,
nage dans les grains humains
le reptile des peurs.
La rage d'un tourbillon
qui jamais ne peut effacer
les pas oubliés d'un Dieu disparu.
Soleil, lune, je vous en conjure :
Sans jamais faiblir
effacez nos regards,
rendez nous aveugles des passés,
rendez nous sourds aux avenirs
portez nous loin des runes de la vie
gardez notre sang
et crachez sur nos pleurs.
Car demain, ce sera notre tour
de porter ce Fagon, fait d'os et de chairs
dans les ombres et dans la fureur
Car nous avons la devise du lierre
« Déchirer la pierre, et monter vers l'univers »