Dans ma jolie maison, dans ma maison de verre,
Se meurt tout doucement le coeur de coeurdeverre...
Aucun rire ne hante les pièces bien rangées,
Les murs n'ont pas d'écho me venant du passé...
J'ai gardé quelques meubles qui fleurent bon la cire,
Et qui eux, ont encore, quelque chose à me dire...
Je voudrais tant parfois, retourner en arrière,
Trouver dans ma cuisine, trois cahiers d'écolières....
Entendre leur fou-rire, lorsque je leur mimais,
Le corbeau sur sa branche, le lièvre qui perdait...
Chacune de ces fables devenait cinéma,
Et dans ce jeu de rôle, le seul clown, c'était moi...
Pour elles j'étais maman, non pas l'institutrice,
Et pour tout leur apprendre, je devenais actrice...
Elles rentraient parfois, le soir après l'école,
Et me disaient : "Maman! tu sais, c'était trop drôle...!
J'ai été au tableau et j'ai bien récité,
Les vers de La Fontaine que tu m'avais mimés...
Je me suis mise à rire, bien avant la morale,
Car je te revoyais, brandissant tes deux poêles...
Il m'a fallu donner, quelques explications,
Leur dire, c'est ainsi, qu'on apprend nos leçons...
Mais tu sais, j'ai eu 10 et on m'a applaudie,
Et même le maîtresse, elle riait aussi..."
Elles en parlent encore, histoires de familles,
A l'époque ou vivaient, avec moi mes trois filles...
Les quatre mousquetaires, ainsi on nous nommait,
Ces si beaux souvenirs, m'appartiennent à jamais...