Des arbres
dans une cours de récrée,
où chaque écolier
à l'effluve des jours,
choisi son arbre préféré,
sur lequel il grimpe
du tronc jusqu'à la cime,
de branches en branches,
autant de bras déployés
où les oiseaux
pour quelques brindilles
aiment à venir y chanter.
Lorsque
à travers le feuillage
où le vent vient souffler,
le regard mûr
de l'enfant fait homme
porte pardessus le mur
jusque dans la cour voisine,
où aucun écolier ne semble
avoir d'arbres solides où grimper.
Alors de sa cime
l'on descend, l'on se déracine
de son jardin préféré,
pour parmi eux être tel hêtre,
un arbre
qui de ses feuilles se meurt
consentant à s'en détacher,
sur le sol tombantes
aux pieds menus chaussés,
des enfants les ramassant
en un tas, un feu d'été.
Et dans les cahiers
des coeurs ouverts, cartables oubliés,
assis en rond sous un Olivier,
de jeunes arbres de tous âges,
de leurs saules se consolent.
Ô belle école buissonnière,
belle page, belle journée,
mille et mille feuilles vertes
d'un souffle se frôlent,
un silence qui se fait.
A l'orée, au sillage
d'un incomparable verger ;
la Parole d'un Visage Printanier.
Madinx (Christophe PLOUVIN)