A Bangkok, la Thaïlande vit son troisième jour de violences avec 22 morts depuis que le gouvernement boucle la zone des chemises rouges (enclave de 3 km2 au coeur huppé de la capitale) Armée et opposants s’affrontent durement et le quartier de Ratchaprarop était désormais classé “zone de tirs à balles réelles”.
Ce combat de rue relève déjà plus de 170 blessés en trois jours et 50 morts depuis le début des manifestations le 12 mars. L’origine ? L’exigence de démission du Premier ministre Abhisit Vejjaajiva, la dissolution du Parlement et la tenue d’élections anticipées. Résultats ? 10.000 opposants barricadés derrière des barrages de pneus et de bambou dans la principale zone commerciale et enclave diplomatique de Bangkok.
Le chef du gouvernement a promis de mettre fin aux violences dans la capitale avec le moins de sang versé possible. M. Abhisit a ainsi souhaité ”rétablir une situation normale avec un minimum de pertes”.
Tentative d’assassinat du stratège des Chemises rouges, extension des violences de rue en rue dans la capitale, manifestants qui exhibent les cadavres de personnes abattues par des tireurs d’élite visant la tête, grenades lacrymogènes, balles de caoutchouc puis balles réelles sur les manifestants, cars de police incendiés : c’est une guerre urbaine, une insurrection civile qui laissera des traces.
Car, pendant ce temps, les rues se vident des chalands et touristes, le fracas des explosions succède aux fumées des incendies et les magasins, les hôtels et les bureaux restent fermés. Vivre entre fil de fer barbelé et zone de tir à balles réelles et violences quotidienne, interdit l’accès aux hôtels, aux magasins de design, aux théâtres.
Weng Tojirakarn, un des leaders de la contestation, réclame un cessez-le-feu et le retrait des troupes pour éviter l’engrenage d’une guerre civile, qui peut arriver et dont on craint qu’elle pourrait durer plusieurs années.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, n’est pas entendu lorsqu’il plaide en faveur d’un arrêt des violences au nom de trop de vies perdues !
Les Chemises rouges refusent de quitter leur camp retranché tant que le Parlement n’a pas été dissous et de nouvelles élections convoquées. Ils luttent contre une élite fortunée de la capitale qui a pris le contrôle du système judiciaire et de la puissante armée du pays, celle-là même qui a déposé leur champion, l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, en 2006.
Cependant le Premier ministre Abhisit avait proposé des élections en novembre - un an avant l’échéance normale - dont les négociations ont échoué. Les Etats-unis prennent la situation poru très grave et ont proposé à leurs ressortissants s’ils le souhaitaient de commencer à les évacuer.
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