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Ce que nous a appris un lointain volcan …

Publié le 16 mai 2010 par Himalco

Toutes les compagnies aériennes desservant l’Europe n’ont pas réagi de la même façon.

Au plus fort du blocage, les compagnies ont proposé des vols de substitutions vers des aéroports européens ouverts, parfois loin de la destination finale (aux clients, par la suite, de se débrouiller pour rejoindre, à leur frais, leur terminal).

La Qatar Airway, la Gulf Air, la Thaï,… ont affrété, après la réouverture de l’espace aérien européen, des avions supplémentaires très rapidement au départ de Katmandou afin d’évacuer les résidents étrangers en attente (2 jours supplémentaires maximum après la reprise des vols). Ethiad a repoussé les évacuations sur des vols redevenus normaux (5 à 6 jours supplémentaires d'attente au minimum).

Les personnes ayant pris des vols "low cost" transitant par Delhi (via différentes compagnies) ont été bloqué à Katmandou (ou dans la salle de transit à Delhi) sans aucune idée des possibilités de retour. Certaines ont même dû acheter de nouveaux vols sur d’autres compagnies afin de pouvoir revenir plus rapidement.

Au niveau des séjours organisés par des Tours Opérateurs. Certains ont pris en charge les nuitées supplémentaires à Katmandou. D’autres, utilisant de grands hôtels dans leur "tout compris", ont laissé leur clients régler la facture des nuitées (à + de 100€/nuit) supplémentaires. Beaucoup ont également laissé sans information leurs clients, incitant ceux-ci à se débrouiller par eux même pour changer d’hôtel, ou trouver un nouvel avion.

Au niveau des hôtels de Katmandou, ils ont démontré leurs limites de saturation, augurant peut-être de futurs problèmes pour la grande ruée 2011 (Année du tourisme au Népal). Il n’y a pas eu, à ma connaissance, de hausse des prix des nuitées comme cela a pu être le cas dans d’autres pays.

Au niveau des agences locales. Certaines se sont occupées de leurs clients, essayant de trouver des solutions d’attentes, de changement d’hôtel, de changement de vol. La majorité moins soucieuse, a laissé leurs clients se débrouiller seuls lorsque leur prestation était achevée.

Au niveau des ambassades, celle de France a donné pas mal d’informations pour gérer la crise au mieux et remis à la demande et sur présentation du passeport et du billet, une lettre justificatrice (pour l’employeur ou pour les assurances) de cette attente involontaire à Katmandou. D’autres n’ont rien fait…

Au niveau du Bureau de l’Immigration, les personnes en souffrance dont le visa inspirait durant leur attente ont dû reprendre un visa de 15 jours (30$, même pour 1 ou 2 jours) pour pouvoir reprendre leur vol. Ceux qui avaient dépassé la date limite de validation, ont dû acquitter en plus une pénalité de 2$ supplémentaires/jours (d’après des rumeurs, l’extension de visa était gratuite en Inde). Un bakchich était de rigueur pour l'obtention dans l'heure, sinon 10/15h d'attente.

Ceci n’est pas exhaustif. Chaque personne ayant subit cette attente involontaire pourrait compléter, de leur expérience, ces divers points Il s’agit juste de constations issues d’un vécu pendant ces journées de galère. J’ai pu constater également pas mal de crise de nerf dans les bureaux des compagnies aériennes et au Bureau de l’Immigration.

Le Yéti 


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