[ATTENTION JE SPOILE LA SAISON 6 DE LOST]
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L’épisode 815, pardon 615 de « Lost », m’a totalement et irrémédiablement scotchée. C’était ce que j’attendais sans plus y croire depuis le début de cette dernière saison et ce que j’aurais aimé avoir pour le Richard Centric, mais comme Jacob et son ennemi sont beaucoup plus intéressants que lui, ils méritaient évidemment un épisode bien supérieur.
Un jour, que l’on imagine se situer en pleine époque antique, sur une plage bien connue, une femme s’échoue. Elle est évidemment enceinte et sa tenue, sa coiffure et surtout son langage – du latin a priori - laissent penser qu’elle est romaine. Sur l’Ile qu’elle croit abandonnée, elle croise une autre femme qui la recueille et le moment venu l’aide à accoucher. Elle donne naissance à un petit Jacob, que la femme mystérieuse a des réticences à lui confier, puis de façon surprenante à un second bébé, un garçon. Malheureusement, elle n’a prévu qu’un seul prénom et malheureusement pour elle sa nouvelle amie et apprentie sage-femme décide de l’assassiner.
Vlan…
Treize ans plus tard, Jacob et son frère ont grandi. Jacob est aussi blond que son frère est brun, et aime porter du blanc tandis que son jumeau préfère le noir. Les deux garçons un peu naïfs pensent que l’Ile est la finalité de l’univers, comme leur maman leur a dit. Mais le petit garçon en noir a comme un doute, notamment quand il trouve un jeu étrange composé de pierres noires et blanches sur la plage, qui est vite confirmé par la présence sur l’Ile d’autres humains, des hommes qui tuent sous les yeux des deux gamins un sanglier. Leur mère est alors obligée de reconnaître qu’il existe d’autres hommes mais qu’ils sont mauvais et qu’ils ont tendance à tout corrompre, un discours qui en évoque d’autres dans la série. Elle tient à les protéger de l’Homme parce que leur destin est de protéger un étrange endroit : une source lumineuse, qui est le centre névralgique de l’Ile.
Mais ses plans sont contrecarrés par la mère biologique des deux garçons, qui apparaît à l’ado en noir, qui voit donc des gens qui sont morts, et qui l’amène aux siens (« my people » encore une formule culte de la série), les autres survivants du naufrage qui l’a amenée sur l’Ile. Le jumeau de Jacob, furieux, décide de rejoindre son peuple et de tourner le dos à sa mère adoptive, qui le trouve pourtant spécial et semble lui vouer silencieusement un certain culte. Jacob sait qu’elle lui préfère son frère, mais il est gentil et ignore le mensonge et la colère. Pour éviter que la jalousie vienne assombrir leur relation, cette femme étrange a d’ailleurs mis en place quelque chose qui les empêche de s’entre-tuer.
Vingt ans plus tard, en gros, les deux hommes se retrouvent autour du fameux jeu que sa mère adoptive a laissé au gamin sans nom. L’homme en noir n’a plus qu’un désir : fuir l’Ile. Il a fait le tour des siens et admet devant Jacob que les hommes sont profondément mauvais. Ils vont cependant l’aider à accomplir son désir le plus cher. La mère du frère de Jacob a vent du plan de son fils et décide de l’en dissuader, mais elle s’aperçoit vite qu’il est allé loin dans sa démarche, concevant une roue qui fera bouger l’Ile grâce à la source primitive qu’elle renferme. Elle décide donc de l’en empêcher violemment. Elle assomme son fils et à son réveil, le puits qui menait à la source et à la future roue est bouché. De plus, elle a tué tous les siens sans vergogne.
Parallèlement, la femme mystérieuse, se sentant probablement menacée par son fils préféré, passe le flambeau de la protection de l’Ile à Jacob, qui écope de cette lourde tâche à la place de son jumeau. Elle lui conseille enfin de ne jamais franchir le seuil de la source lumineuse sous peine que quelque chose de terrible lui arrive.
A son retour sur le camp, elle est abattue par son fils adoré qui lui reproche de ne pas avoir voulu le laisser partir.
Jacob furieux, qui ne peut tuer son frère, décide pour se venger de le précipiter dans la source d’où l’homme en noir ressort sous forme de fumée noire. Il place ensuite les deux corps avec les deux dernières pièces du jeu existantes, un caillou noir et un caillou blanc, dans une grotte où Kate et Jack les retrouveront des siècles plus tard, comme le montrent les dernières images de l’épisode.
L'homme en noir est mort.
Vlan...
Je tiens enfin mon épisode legen- wait for it – dary, car il est pétri de cette mythologie lostienne que j’aime tant et qui m’avait fait adorer par exemple la découverte de la trappe ou l’apparition de la gigantesque statue qui allait au bout du pied restant. Il est également assez drôle, notamment quand la dame qui recueille la mère des jumeaux, qui la presse d’interrogations, lui répond que des réponses à ses questions entraîneront forcément d’autres questions. J’ai eu l’impression à plusieurs reprises que JJ s’adressait par sa bouche aux fans de « Lost ».
Effectivement, même si l’épisode apporte des réponses notamment sur la construction de la fameuse roue et sur l’origine de Jacob et son double, il en entraîne des tas d’autres et notamment la plus importante, quel est le prénom du jumeau de Jacob ? Mais aussi, est-il vraiment maléfique ? Si oui n’est ce pas par la faute de Jacob ? Pourquoi attire-t-il des gens sur l’Ile finalement alors qu’il semblait si réticent auparavant à fréquenter l’Humanité ? Qui a construit la statue et quand, puisqu’elle a apparemment volontairement absente de tous les plans dans cet épisode en particulier ? Qui a finalement installé la roue conçue par le jumeau de Jacob ?...
En conclusion, j’ai lu le post de ce garçon au sujet du 615 et je ne partage évidemment pas son point de vue, car si on a accepté que l’Ile puisse bouger – il faut « move the island » dans la saison 4 – qu’il y ait des ours polaires en plein Pacifique ou une trappe sur une île apparemment deserte, on peut tolèrer l’explication fantastique voire merveilleuse, certes un peu abracadabrante, de la source enchantée. Par ailleurs, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain selon mon expression favorite et « Lost » demeurera une grande série, même si son final s’avère désastreux.
[A titre personnel, quand je repense au bougeage de l’Ile, j’entends toujours Ty Pennington hurler « move the bus » et pourtant j’y crois…]