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Une remontée du Golfe du Morbihan sportive

Publié le 16 mai 2010 par Laurent Carré

La lumière est bien celle de mai, mais les températures sont plutôt celles du mois de novembre et par conséquent une grande ballade en mer n'est pas vraiment d'actualité et du coup je décide de remonter Sassandra jusqu'à Vannes pour au moins profiter du centre ville. Au départ du Crouesty, je trouve le vent plutôt faible, loin du force 7 annoncé et sur une mer plate j'envoie toute la toile en met le cap sur l'entrée du golfe.

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Le bateau accélère rapidement sous l'effet combiné de la brise qui se lève et bien sûr du courant qui me pousse vers le nord. Je suis à peine au niveau de Port Navalo que le vent forcit et atteint bientôt les 20 nœuds. Seul à bord, cela commence à être sportif pour enchaîner les virements de bord et surtout je m'aperçois que je suis malheureusement sur-toilé pour ces conditions de vent. Mais en enchaînant les bords serrés entre les îles du golfe, ce n'est pas simple de prendre un ris. Je passe la tourelle vertes de Grands-Moutons puis vire encore cap sur l'île Gavrinis (celle avec le tumulus) et soudain en arrivant dans la veine de courant, le bateau part au lof et gîte en grand. Je choque la grand voile et commence à rouler du génois, mais je sais bien que ce ne sera pas suffisant et j'espère pouvoir tenir jusqu'au passage entre l'île Berder et l'île de la Jument car après il y tout l'espace que l'on veut pour manœuvrer. Encore un virement et je commence à être sérieusement essoufflé après avoir bordé le génois mais enfin je suis cap sur Berder et d'ici 5 mn je vais pouvoir souffler. Un dernier virement de bord et je vais pouvoir enfin prendre un ris. Le bateau se couche encore et je jette un coup d'œil sur l'anémomètre: 30 nœuds.
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Je choque tout ce que je peux de grand voile pour quand même faire un peu de cap mais je ne vais pas réussir à passer la Jument puis le vent retombe pour me faciliter un peu la tâche et je revire péniblement car le voilier n'a plus de vitesse mais enfin je vais passer et me retrouver dans le grand plan d'eau entre Baden et l'île aux Moines pour prendre mon ris. Je commence à choquer la drisse diminuer la grand-voile et en levant les yeux pour contrôler la manœuvre je m'aperçois que la voile est déchirée sur toute sa largeur à 50 cm en dessous de la têtière et que, par conséquent ,je n'ai plus vraiment le choix, il me faut affaler et finir le trajet vers Vannes au moteur. Cela m'a donné le losir d'observer un bateau des Glénans tirer des bords dans la brise.

  

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J'ai tout de même réussi à passer le pont de Kérino à 11h grâce à la gentillesse du préposé qui a laissé patienter les voitures quelques minutes.


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