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Toujours et encore …

Publié le 17 mai 2010 par Himalco

Il doit être une croyance tenace, ici, que les marmottes et autres bébêtes d’altitude se nourrissent de boîtes de conserve, de paquets alimentaires vides, de verre pilé, de bouteilles, de cannettes Red Bull, de plastique, de papiers et autres merdes. Les terriers en sont tellement bourrés qu’elles ne devraient pas souffrir de disette durant les prochaines années…

Mais qu’ont-elles fait pour mériter une telle croyance ?

Non, non, si vous ne le savez pas, je vous l’assure, les marmottes, les aigles, les yacks, les blues sheeps et autres ibex ne retraitent nos saloperies et le petit ruisseau qui serpente à proximité du karka n’a pas une vocation d’égout mais de fontaine.

En dehors du périmètre du camp, l’environnement est d’une grande beauté, le cadre bucolique, l’eau du ruisseau est fraîche et claire, la moraine est sauvage, les cimes enneigées sont enchanteresses… Alors comment penser que des trekkeurs, gens sensés normalement aimer la montagne, puissent laisser autant de saloperies derrières eux ? Comment, en étant trekkeur, ne pas être choqué par tant de saletés abandonnées ? Même en essayant de les cacher, elles se voient ! A moins que l’altitude ait déjà pour effet de brouiller la vision ???

Il y en avait de toutes les nationalités mais avec un très léger avantage pour des déchets coréens (pas de chance pour eux, ils sont reconnaissables). Je décernerai aussi un bonus spécial pour les lingettes (assurément un reliquat de la campagne N1H1 de 2009/10). Oui, oui, je sais, ça brûle mal mais en insistant un peu ça se consume.

Il nous a fallu plus de 3 heures à 6 pour à peu près nettoyer les alentours de Dharamsala (dernier campement à 4450m avant le Larkya La sur le Tour du Manaslu) et rendre le sourire aux rongeurs. Mais vue les quantités enlevées, chaque passage amenant son lot de provisions indestructibles, les quadrupèdes ne devraient pas le garder longtemps.

Je me force à penser que ce n’est pas la majorité des trekkeurs qui agit de la sorte (ils ne cuisinent normalement pas sur ce type trekking), mais ils leur incombent d’être responsables et de vérifier que leur cook ne dispersent pas les reliefs non périssables des repas dans le ruisseau, dans les trous de verdure et derrière les rochers ; de ne pas laisser la canette vide à la charge du staff ; de mettre un coup de Zippo après lavage à sec ; de constater que le camps est aussi propre au départ qu’à l’arrivée… Il serait bien de penser (oui, c’est un effort avec l’altitude) qu’il y a toujours d’autres trekkeurs derrière eux qui cherchent aussi des paysages non dénaturés et que ramasser la merde des autres n’est pas un exercice d’acclimatation…

Le Yeti


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