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FLAMENCO. Vincent Delhomme

Par Collectif Ratures // Poésie // Grenoble


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                                  © Fabian Perez, Tablado Flamenco

El' ne paraissait pas se sentir de trop, non
El' avait les mains moites et respirait la paix
Arrachait des couleurs aux parfums de nos villes
Et s'en émerveillait
El' dansait sur des mots, murmures de machines
Flamenco citadin de rupture et d'ennui
Ne croyant pas ses gestes ou futiles ou beaux
El' les aimait ainsi
Qu'un quelconque silence
Et ses joies funambules ne respectaient rien
En équilibre sur des vertèbres de sens
El' prenait en riant le travers de nos rêves
Les broyait de ses yeux et embrasait leurs cendres
Un accord de stupeur résonnait dans sa voix
El' criait pour nous tous des cimetières entiers
En mélangeant des fleurs aux couleurs de l'hypnose
El' n'avait pas compris la raison de nos masques
Et buvait le réel comme s'il avait été
Un souffle
Un souffle!
Du pinceau de ses doigts il battait démesure
Il voyait revenir cet espace de jour
       Incertain
Par lequel il savait qu'elle devait s'enfuir
Ne lui laissant que son image!
Et j'accumule les prémices
La main lancée 
                     vers
l'impact en terre creuse
 


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