Nasri-Gallas : le bon choix de Raymond

Samir Nasri ne fait pas partie de la liste des 30. Pas non plus partie de la liste des 24 ni des bientôt 23. Normal ? Non. L’explication est simple et ne concerne pas du tout Valbuena qui numériquement a pris la place de son ancien coéquipier à l’OM (ça doit être très déprimant pour Nasri d’être devançé par Valbuena). La raison pour laquelle Nasri n’est pas là, c’est William Gallas.

L’ancien capitaine d’Arsenal est un peu spécial. Depuis des années on entend dire qu’il est parfois colérique, parfois pénible mais cette année c’est la totale. Gallas est un connard selon Kolo Touré qui est parti à City mais surtout selon Samir Nasri. Le numéro 8 des Gunners dit même franchement qu’il ne lui parle pas et que 4 ou 5 de ses coéquipiers à Arsenal font la même chose. Comment jouer avec un type à qui on ne parle pas ?

Les footballeurs professionnels ont cette réponse toute faite : « pas besoin d’être amis pour jouer ensemble ». Oui, certes mais il y a un monde entre être amis et ne pas se parler. Raymond Domenech a donc fait un choix et franchement son choix est le bon : vivre 2 mois dans une ambiance de merde ou choisir l’homme le plus important pour l’équipe ? Forcément c’est la seconde option qui a été prise et puisque Nasri n’a pas la même place en Bleu que Gallas, il ne goûtera pas à sa 1ère coupe du monde.

Besoin de Sagna

Longtemps porte bonheur des Bleus, Gallas ne perdait jamais avec l’équipe de France. S’il est moins bon qu’en 2006 ou que pendant les éliminatoires de l’Euro 2008, l’ancien de Chelsea reste notre meilleur défenseur central. Mieux placé qu’avant, Gallas ne joue plus uniquement sur ses énormes qualités athlétiques. Il a pris de l’âge,  presque 33 ans, ne court plus aussi vitre mais reste assez sécurisant. Didier Drogba lui marche régulièrement dessus mais c’est à peu près le seul à faire de la bouillie avec les vieilles jambes de Gallas.

Les vieilles jambes de Gallas qui ont besoin de Bacary Sagna sur sa droite pour couvrir les espaces grâce à la vitesse de l’ancien auxerrois. Gallas se plaint souvent de ne pas jouer uniquement axe droit en équipe de France. C’est pour cela que Domenech a offert du crédit à Escudé capable de l’épauler sur la gauche et de masquer ses lacunes dans la relance. Mais Escudé n’est pas là et Gallas devra, comme Henry, comme Anelka, comme Ribéry, faire un effort et ne pas bouder.

Nasri lui aura le droit de bouder pendant l’été avant de revenir en équipe de France parce que Laurent Blanc fera appel à lui pour conduire le jeu des Bleus. Depuis une position reculé en concurrence avec Gourcuff selon toute logique.

Lech Makaay