[MAJ : 20/05/2010 - 00:44]
Comme le souligne justement Laurent, il faut lire 2,4 milliards de PC et non 2,4 millions de PC. Toutes mes excuses pour cette bévue - Fred /MAJ]
Après les derniers rapports tirant la sonnette d’alarme sur une explosion imminente de la quantité de DEEE, c’est aujourd’hui le logiciel et ses effets induits en matière d’obsolescence programmée qui est mis en cause par le monde universitaire.
Une étude récente de l’Université de Nottingham, Software Marketing and e-waste : Standard for Sustainability, menée par Peter Swann estime que le nombre de déchets électroniques (ordinateurs) a triplé entre 2002 et 2008 et devrait doubler en 5 ans, passant de 1,2 milliards d’équipements en 2008 à 2,4 milliards d’équipements en 2013.
Selon l’étude, tous ces déchets électroniques seraient imputables au phénomène dit de software bloat caractérisé par la tendance générale à saturer les équipements de modules logiciels non optimisés et/ou non utilisés.
S’intéressant aux méthodes marketing des éditeurs de logiciel, l’étude pointe du doigt différentes stratégies très répandues aujourd’hui : la pré-installation de quantités de logiciels inutiles dans une majorité des cas, logique de mise à jour et d’enrichissement continus des logiciels sans contrôle simple pour l’utilisateur, durée de vie des logiciels réduite avec support client limité dans le temps, et enfin absence de compatibilité descendante entre versions successives… Autant de stratégies visant à rendre inutilisable des équipements qui pourraient encore parfaitement fonctionner quelques années.
Il est certes souhaitable, pour des raisons écologiques, que les fournisseurs de logiciels s’orientent rapidement vers des solutions plus pérennes. Mais l’auteur souligne qu’un essoufflement de l’industrie remettant en cause dans les dix ans à venir la célèbre loi de Moore, fondement de toute leur stratégie, est prévisible. Le logiciel « vert », une question de survie de l’industrie du logiciel ?