FINANCER LES RETRAITES : un choix de société !

Nos retraites : un salaire continué, socialisé
Les pensions de retraite ne sont pas financées par le budget de l'État mais elles sont une part de notre salaire. Cette part, gagnée par une vie de travail et payée par la richesse produite par les travailleurs d’aujourd'hui est socialisé, c'est-à-dire redistribuée aux retraités.
C'est ce salaire socialisé, dit par répartition, que nous devons sauver, contre tout amalgame avec le budget de l'Etat ou fonds de pensions spéculant en Bourse.
Les moyens existent pour financer les retraites :
Répartir les richesses autrement :
La répartition des richesses crées par les salariés s'est faite au détriment de ceux-ci (moins 10% en 25 ans) et au bénéfice des plus riches. En renversant cette tendance il est possible de financer les retraites sur la durée.
Quelques unes de nos propositions:
o Augmenter les salaires de 300 euros nets : c'est 31 milliards d'euros supplémentaires pour les retraites.
o Augmenter le salaire socialisé par l'augmentation de la part patronale sur tous les salaires (1% de cotisation supplémentaires déplafonnée rapporterait 4,9 milliards d'euros) et arrêter les exonérations de charges.
o Mettre fin au pillage de la sécurité sociale: Etat et patrons doivent payer leurs dettes (2,15 et 3,6 milliards.
o Taxer les stock-options (ce qui rapporterait de 2,4 à 4,8 milliards).
Du travail pour toutes et tous.
o Arrêt immédiat de tout licenciement.
o Réduire le temps de travail pour permettre à toutes et tous de travailler. 100 000 chômeurs de moins, c'est 1,3 milliards de cotisation en plus.
o Dans l'immédiat, retour aux 37,5 années de cotisation qui doivent inclure les périodes de pertes d'emplois, d'apprentissage, de formation et d'études à partir de 18 ans.
Le gouvernement prépare des mauvais coups :
Recul de l'âge de la retraite et diminution des retraites sont inacceptables !
Reculer l’âge légal de départ en retraite et pousser les salariés à partir plus tard en allongeant les années de cotisations pour avoir une retraite à taux plein : c’est oublier que l’espérance de vie en bonne santé n’est que 64,2 ans pour les femmes et 63,1 ans pour les hommes et qu’avec 40 années de cotisation, les 2/3 des salariés du secteur privé ne sont plus au travail à l’âge de la retraite. Ils sont soit au chômage, soit en maladie, soit en invalidité.
Avec 41 ans, ce sont plus des 3/4 des salariés qui se retrouveraient dans cette situation.
La dégradation du niveau des pensions : Selon l’officiel Conseil d’Orientation des Retraites, avec la réforme en préparation, le « taux de remplacement » (niveau des pensions par rapport aux salaires) passerait de 72 % aujourd’hui à 59 % en 2050.
Leur objectif final : les fonds de pensions ! Mais gouvernement et MEDEF veulent aller plus loin. Leur projet est, à terme, d’instaurer un système de retraites « par points » ou « notionnelles » comme en Suède. Ils comptent ainsi faire disparaître toute garantie quant au niveau des pensions. Dans un tel système, on sait combien on doit cotiser, mais on ne sait plus quel sera le niveau de la pension qui évoluerait selon la situation économique et l’espérance de vie. Leur objectif, même s’ils restent discrets sur le sujet, c’est de remplacer les retraites par répartition par la capitalisation c’est-à-dire les fonds de pensions cotés en bourse !
Les femmes sont les premières victimes des attaques sur les retraites ! La discrimination qui touche leurs salaires est amplifiée sur le montant de leurs retraites ! Elles sont, à 75 %, les « bénéficiaires » du « minimum vieillesse ». Leurs pensions, inférieures de 40 % à celles des hommes sont davantage pénalisées par l’allongement de la durée de cotisations. Petits boulots, temps partiels, interruption de carrière pour élever les enfants sont avant tout leur lot. Pour elles, la possibilité d’avoir une carrière complète et donc une retraite décente est faible !
Pour prendre contact : npa-saintes@orange.fr