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La confiance, c'est bien, le papier, c'est mieux

Publié le 20 mai 2010 par Questions Capitales

La confiance, c'est bien, le papier, c'est mieuxVos projets de construction ou de rénovation ont pris forme. Il est temps d'engager ceux qui vont y jouer les premiers rôles : l'architecte et l'entrepreneur. Que pouvez-vous attendre d'eux ? À quel prix ?

Tout sur papier

Dès lors que vous faites construire, vous avez besoin d'un permis de bâtir - et donc d'un architecte. Celui-ci est soumis au Code déontologique de l'Ordre des architectes. Bert De Keyser, avocat, précise : "Pour la plupart d'entre nous, la construction d'une maison est sans doute le plus lourd investissement de toute notre vie. Pourtant, je suis toujours surpris de la naïveté dont les particuliers font parfois preuve à cet égard. Je ne peux donner qu'un conseil : mettez tout sur papier. Et demandez à un spécialiste de contrôler le tout : un avocat, un membre d'une association de défense des consommateurs..."
Veillez à ce que le contrat soit aussi détaillé que possible. Bert De Keyser note : "Décrivez très précisément ce que vous attendez de chaque partie. Où s'arrête la tâche de l'architecte ? Après l'octroi du permis de bâtir ? Ou doit-il au contraire suivre le chantier ?"

Les honoraires

Il n'existe ni tarif fixe, ni barèmes pour les honoraires d'un architecte. Souvent, ils s'expriment sous la forme d'un pourcentage du montant de l'entreprise, établi à l'aide des factures. L'architecte peut également travailler pour un montant forfaitaire. Exceptionnellement, il acceptera un salaire horaire.

Le délai d'exécution

Le même conseil vaut pour l'entrepreneur : mettez tout sur papier. Et demandez à un spécialiste de vérifier. "Fixez au préalable tout ce qui est essentiel pour vous", conseille maître Bert De Keyser. "Vous louez dans l'attente d'occuper votre nouvelle maison ? Vous devrez par conséquent résilier votre bail. Fixez un délai d'exécution strict dans le contrat : vous pourrez exiger une indemnité pour chaque jour de retard dans les travaux et ainsi payer les frais d'hôtel, par exemple."
Une fois encore, soyez le plus précis possible. "N'indiquez pas : 'fenêtres de telles dimensions'. Mais précisez les matériaux, la qualité et la marque des fenêtres. C'est la seule manière d'avoir des éléments à faire valoir en cas de litige. Le spécialiste, c'est l'entrepreneur : demandez-lui d'établir le contrat."

Comment payer l'entrepreneur ?

Dans le cas d'un forfait, le prix est fixé dès le départ. Cette formule n'est cependant envisageable que si le projet est très précisément décrit. Vous pouvez également travailler avec un forfait relatif. Dans ce cas, le contrat mentionne des "quantités probables" qui peuvent évoluer pendant les travaux. Le budget évolue alors en conséquence.

Pour les projets qui s'étalent sur plusieurs années, on travaillera avec une formule révisable. Matériaux et main-d'œuvre sont associés à un indice, qui est revu chaque année. Ainsi, le prix du projet évolue au fil du temps.

Dans le cas des rénovations, il est parfois difficile de prévoir tous les frais. Une formule "cost & fee" tient le compte précis de tous les frais exposés. Le maître d'ouvrage les supporte, l'entrepreneur s'attribue une marge bénéficiaire. Généralement, celle-ci fluctue autour de 12%.

Vous pouvez également travailler avec un prix plafond, un prix total que l'entrepreneur ne peut dépasser. Peut-être plus avantageuse encore, la formule du "profit sharing" : entrepreneur, client et architecte s'efforcent de travailler de la manière la plus économique possible. Les trois parties se partagent ensuite la différence entre le prix de revient final et le prix plafond.

Copyright© L'Echo, www.monargent.be


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