La politique actuelle du Modem : faire le dos rond ?

A la suite d'un hiver sans fin, j’avais quelque peu abandonné l’écriture de ce blog. Mon engagement sincère et complet auprès d’Alain Dolium lors des élections régionales et le score médiocre que nous avons obtenu en Ile-de-France, m’ont naturellement poussé à réfléchir sur le sens de mon propre engagement politique au sein de ma famille de pensée. Après un séjour sous le soleil italien, regonflée à bloc, reprendre l’écriture de ce blog m’a semblé être une évidence.

Après les résultats décevants des dernières élections régionales, le Mouvement Démocrate avait besoin de prendre du recul, analyser le pourquoi d’un tel score, travailler à comprendre et trouver rapidement des solutions à ses maux pour redevenir crédible et audible auprès des Français. Des décisions ont été prises lors du Conseil national du 27 mars dernier dont la nomination d’un Secrétaire général, Marc Fesnau, afin qu’il tente d’établir un audit interne des fédérations départementales et de detecter et former les différents talents du parti. Vous trouverez le message explicatif qu’il a adressé aux militants du MoDem en cliquant ici.

La presse écrite, dont le Figaro qui a pour une fois -chose assez rare, il faut le noter - rédigé plusieurs articles justes et réalistes relatifs à la position actuelle du leader centriste et de son parti : ne pas intervenir sur tout en permanence, ne pas apparaître uniquement contre un opposant systématique à la politique menée par Nicolas Sarkozy, travailler sur le fond des propositions et passer cet actuel cap difficile qui ressemble à une traversée du désert. Dans ce contexte, beaucoup de militants déçus des résultats électoraux se sont désolidarisés de leur famille politique : certains font la découverte du militantisme non automatiquement récompensé par les électeurs, les « ayatollahs » de la démocratie  interne en profite pour déstabiliser le parti afin d’avoir un éclairage médiatique leur procurant une micro-notoriété qu’ils ne pourraient obtenir autrement, d’autres sont dubitatifs, d’autres patientent, d’anciens « amis » s’étalent sur Internet ironisant du sort du Modem, et certains se mobilisent pour que les choses avancent dans le bon sens. A ces derniers, plus discrets, je leur souhaite bonne chance et bon courage le chemin sera long et laborieux, il ne faut pas le cacher. Le Modem doit également faire face à une situation financière délicate, il n’est pas honteux de faire appel aux dons des sympathisants et militants et pas uniquement un simple rappel de cotisation annuelle.

Faire le dos rond est parfois nécessaire pour avancer plus durablement mais cette attitude ne doit pas durer éternellement… Comme beaucoup d’adhérents, j’attends le moment de l’action avec une certaine impatience…